Message de Sherrilyn Kenyon pour ses lecteurs, sur le blog des éditions Tor (posté le 1 mai 2017).
Quand j'étais un petite, mon grand-père me disait que tout, même les roches sur le sol, contenait un esprit et une essence à l'intérieur, et ma mère, à la Saint-Patrick, m'avait convaincue qu'il y avait des Leprechauns et des Cluricaunes en train jouer et faire la fête sous son rosier préféré (et tourmentaient mon chiot). Depuis cet instant, j'ai été enchantée par cette notion du monde "invisible" qui existe juste à côté du nôtre. Soyons réalistes, en venant d'une famille avec une histoire aussi colorée que la mienne, vous apprenez très tôt que ce que l'œil voit, ce ne sont que quelques miettes de ce qui constitue «la réalité».
Et le fait que nous ayons eu un fantôme vivant dans ma chambre d’enfant n'a pas non plus aidé les choses. Un fantôme qui était si actif, que ma cousine refusa de revenir dans ma chambre ou de rester avec moi. Elle avait vu mon "ami" une fois et c'était assez pour elle.
Mais je n'ai jamais eu peur. Bien au contraire. J'ai hérité de l'esprit défiant de mon grand-père et, à l'âge de dix-huit ans, je participais régulièrement à des recherches paranormales, et cela des décennies avant même que personne ne sache ce que c'était. En fait, c'était avant les films Poltergeist et SOS Fantômes (ouais, je suis vraiment vieille).
Tout ce temps, mon imagination d’écrivain en a été imprégnée. Chaque année d'expérience. Chaque lieu étudié et investigué pour son passé et son présent. Tous les matériaux de recherche ont parcouru mon esprit. Il est impossible d'être autant imprégné, depuis aussi longtemps, dans l'histoire et le paranormal et ne pas laisser aller son imagination.
En tant qu'historiens, nous donnons de la substance à nos prédécesseurs. Nous remplissons autant de détails manquants que possible, avec autant de faits que nous pouvons en découvrir. En tant qu'écrivains, nous les comblons avec les émotions et les motivations. Comme Victor Frankenstein, nous donnons la vie à nos créations et en faisons des entités vivantes et prospères qui, si nous avons de la chance, continueront longtemps après nous et atteindront l'immortalité. Il n'y a pas un écrivain vivant qui ne s’est pas efforcé de toucher cette insaisissable foudre.
C'est notre Sainte Quête. Notre chère licorne. De créer un monde suffisamment dynamique et réel pour que les lecteurs soient enchantés par lui. Qu'ils veuillent, comme nous, vivre là-bas. Le respirer. Le sentir. L’expérimenter encore et encore. Pas qu’une seule fois, mais y revenir pour d'innombrables aventures et être désireux d’en découvrir tous les recoins.
Il n'y a pas de plus beau cadeau dans le monde pour un auteur que d'entendre un fan lui dire qu'ils aiment notre univers. Que les innombrables heures de nos vies et nos années de recherche que nous avons mises en lui, et toutes les fois où nous avons été inquiet et avons lutté et lutté encore contre un problème pour le rendre différent de celui des autres ont été utiles. C'est la douce symphonie que nous espérons. Et c'est le moment où dans notre esprit nous jetons la tête en arrière et que nous rions au ciel en criant, "c'est vivant!"
Oui, c'est le monde invisible dans l'esprit d'un écrivain. Lorsque vous nous parlez et nous dites que vous avez aimé notre travail, nous pouvons avoir l'air calme et serein à l'extérieur. À l'intérieur, nous faisons la roue et des pirouettes. Nous mettons le ballon dans les buts. Nous sommes comme un enfant de trois ans en pleine overdose de sucre, criant près du canapé ! C'est vrai. Il suffit de penser à cela la prochaine fois que vous rencontrerez un auteur.
Et en ce moment, alors que nous commençons cette nouvelle aventure avec le capitaine Bane et ses Deadmen, nous en sommes au stade où on se mord les doigts d’appréhension. Alors qu'il fait partie du monde Dark-Hunter, c'est un tout nouveau domaine et toute une nouvelle période. C'est un territoire inexploré. Quelque chose qui n’a pas été fait avant. Et comme tous les livres et les séries que j'ai écrit précédemment, c'est une configuration qui n'est généralement pas utilisée, croisant des genres de manière atypique. Mais j'aime défier les lois de la probabilité et prendre des voies novatrices. Et j'espère que vous vous joindrez à moi pour cette dernière quête où les Deadmen racontent leurs histoires.
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Texte original © Sherrilyn Kenyon
Article original : Tor / Forge blog
Traduction © Dark-Hunter Francophone