AVERTISSEMENT :
L’extrait suivant comme l’ensemble de ceux présents sur ce site internet, a été traduit par l’équipe de Dark-Hunter Francophone d’après le strict respect du texte original (dialogues et syntaxe). Le texte que vous retrouverez ci-dessous n'est donc pas celui que vous trouverez dans l'édition française, où le texte a été modifié par rapport à l'original.
Toutefois nous ne sommes pas traductrices professionnelles, le sens d'une phrase peut nous avoir échapper. Si vous trouvez une faute ou une phrase mal construite, n'hésitez pas à nous le signaler par e-mail.
Les MacAllisters #1 - Noces secrètes
Emily rencontra le regard de Draven.
"Et vous ?
-Moi ?
-N’avez-vous pas envie d'une famille ?
-J'ai mon épée, mon bouclier et mon cheval. C'est toute la famille dont j'ai besoin.
Elle fronça les sourcils.
-Qu’en est-il de Simon ?
-Contrairement à votre père, milady, je ne m'attache pas aux gens. La plupart du temps, j'aime la compagnie de mon frère. Mais je sais que le temps viendra où il partira. C'est normal.
-N'avez-vous pas peur d'être seul ?
-Je suis venu au monde de cette façon, et c'est comme ça que je vais le quitter. Pourquoi devrais-je m'attendre à ce que les années entre les deux soient autre chose ?
Emily le regarda fixement alors qu'elle digérait ses mots. L’acceptation dont il faisait état avec autant de calme l'étonna.
-Ne le souhaitez-vous pas autrement ?
-Si vous ne souhaitez pas quelque chose, alors vous ne pouvez pas être déçu.
Ses paroles la firent frissonner. Comment pouvait-il vivre avec une telle réalité ?
-C'est un endroit froid où vous vivez, Milord. Et le fait que vous ayez l'air de l'aimer autant me fait pitié.
-Vous me plaignez ?" Demanda-t-il incrédule.
"Oui.
Emily soupira. Il n'était pas nécessaire de poursuivre cette discussion. C’était un homme têtu et il lui faudrait beaucoup de réflexion pour dépasser ses défenses épineuses. Mais elle réussirait.
D'une façon ou d'une autre.
-Venez, Milord, " dit-elle en reprenant sa main. "Ne nous attardons pas sur des questions aussi graves alors que nous sommes au milieu d’autant de gaieté. Je peux les voir d'ici se préparer pour un combat de lutte et quelque chose me dit que vous préférez regarder ça plutôt que d'entendre le récit d'un autre ménestrel.
Draven hocha la tête.
Le reste de l'après-midi se déroula ainsi. Bien que Lord Draven n'ait jamais vraiment pris part à tout cela, il semblait assez content de la regarder s'amuser.
Emily essayait encore et encore de faire en sorte qu'il se détende un peu, mais c'était futile.
"Allons, Lord Draven, " répliqua-t-elle devant le mât de mai. "Vous ne voudriez pas vous défouler et danser ?
-Si je le faisais, milady, le monde saurait sûrement à quel point je ne suis pas coordonné, et étant un chevalier de la couronne et non un imbécile, je frémis à l’idée qu’ils se rient de moi. " Il la poussa gentiment vers le poteau avec un léger coup de pouce. "Allez participer si vous voulez.
-Très bien," dit-elle en le quittant et en prenant l'un des rubans rouges.
Draven croisa ses bras sur sa poitrine alors qu'il regardait Emily danser autour du poteau. Elle était vraiment à couper le souffle. Ses cheveux et sa jupe s'embrasèrent autour d'elle tandis qu'elle tournait en rond en riant.
Comme il aurait aimé pouvoir suivre les paroles qu'il lui avait données au sujet de sa vie.
Mais en vérité, il souhaitait quelque chose.
Ce quelque chose c'était elle.
Et il n'y avait rien de plus que de simples mots entre eux.
Et une malédiction.
Oui, la malédiction. Grinçant des dents, il essaya d'effacer l'image du visage pâle de sa mère. Le vide de son regard sans vie.
Peu importe ses sentiments, il n'abandonnerait jamais la parole faite à Henry. La sécurité d'Emily aurait préséance sur ses besoins. Sur ce qu’il voulait.
Après la danse, elle retourna près de lui, les yeux pétillants. "Vous auriez dû nous rejoindre," dit-elle à bout de souffle. "C'est merveilleusement amusant."
Impulsivement, Draven repoussa de sa joue une mèche de cheveux égarée. Il s'attarda du bout des doigts sur la douceur de sa peau avant de les traîner un peu dans ses cheveux.
Un geste si subtil qui pourtant lui envoya des vagues chaudes de désir à travers tout son corps, faisant vaciller son équilibre. Il laissa retomber sa main, mais la chaleur de sa peau s'accrochait à lui.
"Je déteste devoir vous éloigner de cet amusement, milady. Mais il fera sombre dans l'heure et je crains que nous devions rentrer.
-Très bien." Elle tendit la main et mit son bras dans le creux de son coude.
Draven se raidit, sachant qu'il devrait se retirer et pourtant il aimait cette sensation de l’avoir à ses côtés.
Se relaxant, il l’emmena à travers les commerçants et leurs marchandises.
Alors qu’ils passaient devant l’échoppe d'un orfèvre, il remarqua la façon dont Emily ralentissait, son regard attiré par celle-ci. Draven s'arrêta et retira son bras avec réticence.
"Tenez," dit-il, tirant une marc d'or de son sac, "Allez vous acheter un bibelot en souvenir de ce jour.
-Je ne peux prendre ça, "dit-elle, en lui repoussant sa main. "C'est trop à dépenser.
-Allez-y," dit-il doucement alors qu'il pressait la pièce dans sa main. "Je vous assure qu'il n'y a rien dans cette foire qui me mènerait à la faillite.
Elle le regarda, sceptique, alors qu'elle frottait la pièce entre son pouce et son index.
"Êtes-vous sûr ?
-Ça me ferait plaisir que vous le dépensiez.
Il la regarda alors qu'elle traversait la route pour regarder par-dessus les bracelets éparpillés sur le dessus de la table.
-Tenez milady", dit le marchand en brandissant un collier d'émeraude complexe. "Ce collier conviendrait parfaitement à vos yeux. " L'assistante du marchand posa la pièce autour de la gorge d'Emily.
Ses longs doigts gracieux caressaient la tresse d'or alors qu'elle soulevait la grande émeraude en forme de larme pour l'étudier. "C'est très beau," souffla-t-elle.
"Oui, milady, il vous fait justice", dit la fille.
Draven acquiesça.
Prenant une profonde inspiration, il détourna les yeux. Il savait que ce n'était pas bon de convoiter ce qu'il ne pouvait pas avoir. Il avait appris depuis longtemps à ne pas regarder le soleil de peur qu'il ne l'aveugle.
Alors il se força à regarder les gens autour de lui qui se déplaçaient à travers la foule.
Quelques minutes plus tard, Emily était de retour à ses côtés.
"Avez-vous eu le collier ?" Demanda-t-il.
Elle secoua la tête et avant de pouvoir bouger, elle saisit son manteau. Draven fronça les sourcils alors qu'il regardait ses mains rassembler le tissu noir sous sa simple broche, puis la détacher. Elle plaça sa broche entre ses dents et à sa place, elle plaqua une pièce d'or élaborée incrustée d'un corbeau émaillé noir entouré de rubis rouge foncé.
Elle reprit sa vieille broche de sa bouche et sourit.
"Cela m'a rappelé votre emblème", dit-elle en lissant son manteau. "Et je pensais que vous auriez peut-être plus besoin que moi d’un souvenir heureux. " Ses mains s'attardèrent sur sa poitrine alors qu'elle inclinait la tête pour le regarder.
Dépassé, il ne savait pas ce qui lui plaisait le plus. Son sourire, la sensation de ses mains contre sa poitrine, ou le fait qu'elle avait pensé à lui.
"Merci, Emily, je le chérirai toujours.
Son sourire s'élargit.
-Vous rendez-vous compte que c'est la première fois que vous utilisez mon nom en vous adressant à moi ? Je commençais même à me demander si vous vous en souveniez.
Elle reprit son bras et retourna à l'endroit où ils avaient laissé les chevaux.
"Merci pour la journée", dit-elle."C'était l'une des meilleures que j'ai jamais eu."
Il déglutit. C'était sans doute le meilleur jour de sa vie. Il couvrit sa main avec la sienne et se délecta de la sensation de ses doigts sous les siens. Il fit un léger geste et la conduisit vers leurs montures.
Elle n'était pas aussi bavarde sur le chemin du retour et à peu près à mi-chemin, Draven se retourna pour voir pourquoi. Elle avait les yeux fermés et avait l'air d'essayer de dormir. Elle sursauta comme si elle était effrayée et cligna des yeux comme pour effacer ses pensées. Puis elle couvrit sa bouche avec sa main et eut un large bâillement.
Draven freina son cheval et attrapa ses rênes. Elle le regarda avec un froncement de sourcils perplexe.
"Vous feriez mieux de monter avec moi avant de tomber de votre cheval et de vous briser le cou.
Avant qu'elle ne puisse protester, il la souleva de sa selle et la posa sur ses genoux. La chaleur le saisit alors que ses hanches entraient en contact avec ses reins.
Elle ne dit rien alors qu'elle passait ses bras autour de sa taille et s'installait contre sa poitrine comme un petit enfant. Le haut de sa tête effleura son menton et il put sentir sa chaleur sur toute la longueur de son corps. Son souffle tomba doucement contre sa gorge, lui provoquant des frissons.
Pendant un moment, il ne put bouger alors qu'il se battait contre l'envie de mener son cheval vers les bois et d’allonger Emily sur l'herbe pour la prendre. À plusieurs reprises, il put presque imaginer ses soupirs de plaisir à son oreille alors qu'il se mouvait entre ses cuisses laiteuses alors qu'il prenait possession de son corps et de son âme.
Il resserra son emprise sur les rênes. Il ne la toucherait pas. Par tout ce qui était saint, il ne le ferait pas !
Repoussant cette idée, il attacha les rênes de son cheval à sa selle et continua vers la maison d'Orrick. Son cheval avait à peine fait trois mètres qu’il sentit son corps se détendre alors qu'elle s'endormait. Ce n'est qu'alors qu'il se permit de se relâcher.
Impulsivement, il baissa la tête pour poser sa joue contre le sommet de sa tête où il pouvait respirer son doux parfum de chèvrefeuille et sentir les douces mèches sur sa peau, ses lèvres.
"Les ogres peuvent être amusants," marmonna-t-elle dans son souffle, sans émerger de son sommeil.
-Même endormi tu parles," dit-il, amusé par cette idée, et plus encore par le fait qu'aucun autre homme ne savait cela d'elle.
Seulement lui.
Draven inclina la tête et fixa son visage. Il posa sa joue contre son épaule et prit doucement son menton dans sa main. Ses lèvres étaient légèrement entrouvertes et il serait si facile de se pencher en avant et d’en prendre possession.
Si seulement il n'avait pas donné sa parole.
Toute sa vie, sa parole avait été son carcan. Il ne l'avait jamais brisé. Mais jamais auparavant il n'avait été aussi tortueux.
"Lilas," murmura-t-elle. "Il y a des lilas qui se préparent."
De quoi rêvait-elle ? Il ne pouvait même pas imaginer.
Tendrement, il passa le bout de son pouce sur sa lèvre inférieure, se rappelant le sucre qui s’était trouvé là plus tôt. Elle repoussa sa langue, touchant légèrement son pouce.
Draven retira sa main comme si elle l'avait ébouillanté, et en effet, c'était comme si elle l'avait fait.
Se reprochant sa folie, il poussa le cheval de l’avant avant de céder à sa luxure.
Une fois qu'il fut à portée de vue des murs d'Orrick, il la secoua doucement. Elle s'étendit langoureusement contre lui comme un gentil chaton. Quand elle ouvrit les yeux et vit son visage, elle sursauta légèrement.
"Juste ciel, " souffla t’elle, "j'avais oublié que vous me teniez.
Si seulement il pouvait avoir oublié.
-Je pensais qu'il valait mieux que vous soyez de retour sur votre propre cheval avant d'entrer dans l’enceinte du château.
Elle bâilla et hocha la tête.
Draven descendit de selle avec elle, puis l'a plaça sur son propre cheval. Sa chaleur s'accrocha à lui pendant une minute avant de s'évaporer et le laissa de nouveau dans l’envie. Montant son cheval, il la conduisit dans le château.
Quand ils entrèrent dans le hall, il s’y préparait un dîner de banquet qui pouvait rivaliser avec l'une des fêtes du roi. Les serviteurs se précipitaient à la hâte alors qu'ils apportaient de la nourriture dans les cuisines et décoraient les tables.
"Enfin vous revenez," dit Orrick en les saluant alors qu'il s'approchait d'eux.
"Qu'est-ce que tout cela ?" Demanda Draven.
"Simon a dit que tu partirais au matin, alors je pensais que nous allions faire un banquet d’adieu pour ton voyage.
-Ça sent bon," dit Emily, traversant les quelques pas qui la séparaient de Christina.
Draven regarda les dais drapés de drap rouge et ressentit un débordement de haine. En vérité, il préférait ses repas en privé. Mais il n'y avait aucun moyen de refuser l'offre de peur d'offenser son hôte.
"J'ai essayé de lui dire de ne pas le faire," dit Simon à voix basse alors qu'il s'approchait de lui. "Il n'écoutait pas.
Draven remarqua la boiterie évidente de Simon alors qu'il s'arrêtait à côté de lui.
-Comment va ta cheville ce soir ?
-Mieux.
-C’est ce que je vois.
-Que veux-tu dire ?
-Cet après-midi, quand je suis parti, c'était l'autre pied que tu favorisais. Peut-être que ce n'était pas tes pieds que tu as blessés, mais plutôt ta tête.
Un large sourire illumina le visage de Simon.
-Tu m'as eu…Au moins, je n'ai plus à m'inquiéter de boiter. " Son regard tomba sur la poitrine de Draven. "Belle épingle à cape. Est-ce qu'un démon t’a possédé pour que tu l’achètes ?
Draven regarda l’endroit où Emily parlait avec Christina. La douleur lui poignarda le cœur et il soupira.
-Ce n’était qu’un peu de folie. Si tu veux bien m’excuser, j'ai besoin de parler avec mon écuyer. "
Texte original © Kinley MacGregor - 2001
Traduction © Dark-Hunter Francophone