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L’extrait suivant comme l’ensemble de ceux présents sur ce site internet, a été traduit par l’équipe de Dark-Hunter Francophone d’après le strict respect du texte original (dialogues et syntaxe). Le texte que vous retrouverez ci-dessous n'est donc pas celui que vous trouverez dans l'édition française, où le texte a été modifié par rapport à l'original.
Toutefois nous ne sommes pas traductrices professionnelles, le sens d'une phrase peut nous avoir échapper. Si vous trouvez une faute ou une phrase mal construite, n'hésitez pas à nous le signaler par e-mail.
Les MacAllister #7 - Le Guerrier
Catarina serra les dents tout en serrant son pouce contre sa paume dans un effort pour dégager sa main de la corde qui la maintenait en place. De la sueur coulait de son front, lui démangeait le nez, mais elle n'osait pas se frotter. Le temps était trop précieux pour ça.
À tout moment, ses ravisseurs pouvaient revenir.
Elle les méprisait tant pour leurs actes qu'elle leur souhaitait d'être touchés par une vérole purulente sur chaque partie de leur corps, en particulier sur la partie que les hommes appréciaient le plus.
La grosse corde brûlait contre sa peau, la frottant alors qu'elle s'efforçait de se libérer. Non qu'elle s'en souciait. Tout ce qui comptait, c'était sa liberté.
Et quand elle l'aurait, elle les ferait tous payer pour l'avoir enlevée à ceux qu'elle aimait. Comment osaient-ils !
Elle s’écorcha la main encore et encore contre la corde épineuse, essayant de la libérer. Puis elle baissa la tête pour tenter de desserrer le nœud massif avec ses dents. Au lieu de desserrer le nœud, c'était plutôt comme si elle ne faisait que déchausser ses dents. Jurant, elle ferma les yeux et pria alors qu'elle tirait contre la corde de toutes ses forces.
Elle sentit la peau se déchirer alors que le chanvre lui grattait la chair. Même ainsi, elle ne lâcha pas et en un seul glissement douloureux, sa main se dégagea.
Si elle était du genre à pleurer, Cat pleurerait de soulagement, mais les larmes étaient quelque chose qu'elle avait abandonné il y a des années. S’essuyant enfin le front, elle prit une profonde inspiration puis souffla sur sa main pour atténuer une partie des élancements alors qu'elle cherchait une arme dans la pièce clairsemée.
Il n'y avait rien…
Sauf le feu. Elle étrécit son regard sur les bûches en feu, une idée lui vint. Soulevant sa robe, elle déchira sa chemise jusqu'à ce qu'elle en ait assez pour se couvrir les mains avant de toucher le feu.
"Pensez-vous qu'elle est prête à ne plus nous causer de problèmes ?
Son cœur bondit au bruit des hommes approchant de sa chambre. S'éloignant du foyer de fortune, elle agrippa fermement la branche à deux mains. Elle se déplaça pour se tenir derrière la porte où ils ne pourraient pas la voir avant qu'il ne soit trop tard.
"Plus de problèmes de sa part et je dis que nous devrions la battre vigoureusement, ordres ou pas.
-Bonne chance pour ça. Mon œil palpite encore depuis sa dernière rencontre avec son poing. Je jure que la salope frappe comme un homme.
Ils ouvrirent la porte.
Cat retint son souffle jusqu'à ce qu'ils soient dans la pièce avec elle. Son regard ne vacillant jamais, elle frappa de toutes ses forces contre la tête du deuxième homme.
Il glapit, puis tomba contre le premier. Le cœur battant, elle lança la branche contre le premier homme, le matraquant à trois reprises, puis attrapa ses jupes et courut aussi vite qu'elle le put.
Elle s'esquiva hors de la sellerie et couru vers l'ouverture de l'écurie. Les hommes lui demandèrent d'arrêter, mais elle refusa.
Rien de moins que la mort ne la ferait se rendre à eux.
Cat hésita à l'extérieur en voyant le nombre de personnes dans le petit village. Beaucoup se tournèrent pour la regarder alors qu'elle courait chercher un cheval sellé à la périphérie de la ville. Voler cela signifierait sa tête si elle était attrapée. Mais à vrai dire, elle préférait mourir plutôt que de rencontrer l’avenir vers lequel ces hommes l’emporteraient.
"Arrêtez-la ! Cria l’un des hommes. Vingt francs d’or à celui qui l'attrape."
Cat grimaça alors que la foule la regardait avec un nouvel intérêt. Un grand homme costaud se présenta devant elle. Elle se redressa, puis lui donna un coup de pied aussi fort qu'elle le put entre ses jambes. Il se plia en deux, mais avant qu'elle ne puisse passer devant lui, un autre homme la rattrapa par derrière.
Elle repoussa la tête pour le frapper au visage. Il jura alors qu'elle se détournait de ses mains, son propre crâne lui faisant mal à cause du coup. Un autre essaya de la capturer. Elle passa son épaule contre son ventre et le poussa en arrière, le faisant tomber dans la terre.
Mais avant qu'elle ne puisse se redresser, quelqu'un d'autre couru sur elle et l'a jeta au sol, à plat sur le dos. Elle haleta lorsque l’air quitta ses poumons. Pourtant, elle n’était pas vaincue. Se retournant, elle se redressa pour être à nouveau renversée.
Désespérée, elle se précipita sur le sol, essayant de s'échapper pour se retrouver bloquée par une paire de bottes en cuir noir éraflées. Elle les fixa avec une haine qui brûlait profondément en elle.
Non !
Refusant de se recroqueviller, elle leva les yeux d'un air de défi vers l'homme qui bloquait son chemin, puis resta bouche bée à la vue du visage qui rencontra ses yeux.
Ça ne pouvait pas être…
Le temps s'arrêta alors qu'elle rencontrait le regard bleu cristal d'un homme qu'elle n'aurait jamais pensé revoir. La dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés, il était impeccablement coiffé. Majestueux et sévère. Il avait semblé plus grand que nature, mais cette vision faisait pâle figure devant l’allure avec laquelle il apparaissait aujourd'hui.
Maintenant, il avait l'air robuste et puissant. Dangereux. Déterminé et sauvage. Ses cheveux blonds dorés étaient soufflés par le vent et ses joues parsemées de plusieurs jours de barbe. Et il ne manquait pas le froid mortel dans ses yeux alors qu'il comprenait sa situation difficile.
"Êtes-vous blessée, jeune fille ? " Demanda Lochlan avec ce profond accent écossais avant de lui tendre une grande et forte main.
Cat ne pouvait rien faire de plus que secouer la tête en prenant sa main. À son grand soulagement, il la tira sur ses pieds, puis se plaça entre elle et ses poursuivants.
Elle ne pouvait pas croire à sa chance en effleurant la saleté de sa robe. Elle ne pouvait pas non plus croire que Lochlan serait disposé à la protéger alors que personne d'autre ne serait intervenu.
À l'approche de ses ravisseurs, Lochlan sortit son épée de son fourreau.
"Reculez-vous," se moqua le plus grand garde, ne sachant pas que c'était l'un des lairds les plus puissants d'Écosse. "Ce sont les affaires du roi.
Lochlan se moqua du ton imposant de l'homme.
-Les affaires du roi, mon cul. Je ne vois pas cet homme ici et si vous avez un problème avec la femme, vous avez un problème avec moi.
Cat sourit pour la première fois depuis des jours. Elle ne pouvait pas croire que quelqu'un prenne enfin sa défense… et ce n'était pas moins que Lochlan MacAllister. Il n'était rien sinon un homme qui avait vécu toute sa vie selon les règles. Elle n’aurait jamais imaginé qu’il la protégerait comme ça.
Le garde le plus petit fit un pas en avant.
Lochlan fit pivoter l'épée autour de son corps, se préparant à l'attaquer.
L’homme dû reprendre ses esprits en voyant la compétence évidente de Lochlan. Il recula à une distance plus sûre.
"Nous avons l'ordre royal de la livrer à Paris.
Lochlan la regarda par-dessus son épaule.
-Vous voulez aller à Paris, Catarina ?
-Pas du tout.
Il se tourna vers les gardes.
-Tss, eh bien maintenant, la dame a parlé. Si vous avez vraiment un décret royal, mon garçon, je vous suggère de me le montrer. Sinon, prenez un instant de réflexion et reculez ou vous vous assoirez sur des marques d'acier pour le reste de votre vie.
Un tic commença dans la mâchoire du garde.
-Vous faites une erreur mortelle.
-Alors tu pourras jouer un air étourdi sur ma tombe." Lochlan fit un sifflement sec.
Un grand cheval gris hennit avant de galoper vers lui. Lochlan s’élança sur la selle avant de lui tendre la main tout en gardant son épée orientée vers les hommes.
Cat lui prit la main et lui permit de la tirer derrière lui avant de pousser son cheval dans une course folle. Enroulant ses bras autour de sa taille mince, elle le serra fermement en signe de gratitude. Sans le fait qu'elle détestait l'air même que cet homme respirait, elle l'embrasserait pour ce qu'il avait fait pour elle.
"Merci, " dit-elle à son oreille.
Lochlan ne parla pas alors qu'il regardait derrière lui pour voir les deux autres courir vers leurs chevaux. Putain de chance. Il devrait les combattre à nouveau, sans aucun doute.
Quand il s’était arrêté dans le village pour s’approvisionner et se reposer un peu, la dernière chose qu’il s’attendait à trouver était la femme qui était aussi la cousine de sa belle-sœur Nora.
La dernière fois qu’il avait vu Catarina c'était lors de sa brève visite à son château après qu’elle et sa famille aient sauvé la vie de son frère Ewan. Elle l’avait rendu presque fou avec ses insultes tenaces et il lui avait volontiers fait ses adieux en espérant ne plus jamais la voir.
Apparemment, sa chance n’avait pas changé pour le mieux ces derniers mois.
Pourtant, il devait la vie de son frère à cette femme et, en tant que tel, il était déterminé à la sauver de tout désordre dans lequel elle s'était embarquée.
"Pourquoi ces hommes sont-ils après vous ?" demanda-t-il par-dessus son épaule.
-Mon père, Lucifer a rôti ses orteils, il les a lâchés sur moi.
-Votre père ?
-Aye. Il y a un homme qu'il veut que j'épouse. Que je sois damnée avant que j'aille tranquillement à l'autel.
Lochlan sourit malgré le danger. Il ne pouvait pas être plus d’accord avec ce sentiment.
-Je comprends votre situation, jeune fille. Les a-t-il embauchés pour vous enlever ?
-Comment avez-vous su ?
-Le fait que ni Viktor ni Bavel ne veille sur vous. " Son oncle et sa cousine étaient extrêmement protecteurs envers elle. Partout où elle allait, ils la suivaient. La seule raison pour laquelle elle aurait pu être ici sans eux aurait été que les hommes l'aient enlevée.
-Ils m'ont kidnappée dans l'auberge où nous nous reposions. Je suis sûre que tous les deux sont inquiets.
Sans aucun doute. Personnellement, il serait reconnaissant de la paix que son absence apporterait. Mais c'était une autre affaire.
Il la sentit se retourner derrière lui.
"Ils gagnent du terrain sur nous.
Jurant, il chercha à vérifier la véracité de sa déclaration.
-Ils sont persistants.
-Comme des vers après le soleil.
Lochlan était perplexe face à son expression, aussi créative soit-elle.
-Combien votre père les a-t-il payés pour votre enlèvement ?
-Je ne pense pas que ce soit le paiement qui les stimule autant que la peur de sa colère.
-Et qui est votre père pour justifier une telle terreur ?
-Philippe," dit-elle simplement.
Lochlan fronça les sourcils.
-Philippe qui ?
Elle dupliqua son air renfrogné.
-N'avez-vous pas écouté quand ils vous l'ont dit ? Philippe Capet.
Lochlan se figea alors que ce nom pénétrait son esprit.
-Le roi Philippe de France ?
-Y en a-t-il un autre ?
Un sentiment de malaise le traversa. Lochlan ne s'était jamais senti aussi stupide de toute sa vie, ce qui, compte tenu du fait qu'il dirigeait souvent un troupeau de quatre frères capricieux, en disait long pour le moment.
-Êtes-vous en train de me dire que je viens d'enlever une princesse de France à la garde royale ?
-Non, Lochlan MacAllister. Vous venez de libérer une princesse moldave d'un homme qui pense pouvoir la forcer à se marier contre sa volonté simplement parce qu'il le dit.
Il serra les dents de colère.
-Je pensais que vous étiez une paysanne.
-Cela dépend à qui vous le demandez.
Un sentiment de terreur l’étreignit.
-Si je ne reçois pas de réponse satisfaisante de votre part, ma dame, je vais ralentir et demander aux hommes qui nous suivent exactement ce qu’ils en pensent.
Cat grogna à ses mots. Pas étonnant qu'elle déteste cet homme. Il était inflexible et rigoureux. Elle doutait qu'il ait jamais rencontré une règle qu'il n'aimait absolument pas.
-Bien alors. Ma mère était la fille illégitime d'un prince moldave et d'une paysanne. Son père l'a amenée au tribunal lorsqu'elle était jeune et là, elle a rencontré un homme du nom de Philippe qui partageait son amour des chevaux… ils ont partagé d'autres choses aussi et elle s'est vite retrouvée enceinte de moi. Comme Philippe n’était pas libre de l’épouser et qu’elle ne voulait personne d’autre, elle a quitté la cour de son père pour vivre avec les gens de sa mère. Là, j'ai grandi jusqu'à ce que je sois assez vieille pour que mon père y voit un avantage politique à avoir une fille liée aux monarchies moldaves et hongroises, même si je suis illégitime. Et depuis ce jour de sa découverte soudaine, je me déplace, faisant de mon mieux pour éviter tout contact avec lui.
-Ne pensiez-vous pas que cette information pouvait se révéler pertinente avant que je ne menace vos gardes ?
-Bien sûr que non. De plus, je les ai d'abord menacés et je les ai également agressés.
-Hmmm et est-ce que ce sera votre témoignage en mon nom lorsque votre père exigera ma tête ?
Elle se moqua de lui.
-Vous n’avez pas vraiment peur de mon père, n'est-ce pas ?
-Moi, non, je n'ai peur de rien. Cependant, je ne suis pas simplement un homme, Catarina. Je suis le MacAllister, tout comme votre père est la France. Quelles que soient mes actions, je prends effet sur la vie de chaque personne qui compte sur moi pour le mener. Et je ne verrai pas mon peuple être puni parce que vous êtes volontaire et têtue.
-Que voulez-vous dire par là ?
-Facile. Je vous emmène chez votre père. "
Texte original © Kinley MacGregor - 2005
Traduction © Dark-Hunter Francophone