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L’extrait suivant comme l’ensemble de ceux présents sur ce site internet, a été traduit par l’équipe de Dark-Hunter Francophone d’après le strict respect du texte original (dialogues et syntaxe). Le texte que vous retrouverez ci-dessous n'est donc pas celui que vous trouverez dans l'édition française, où le texte a été modifié par rapport à l'original.

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Les MacAllister #5 - Le Champion du Roi


 

   Venez vous asseoir un moment avec moi, ami et pèlerin, car j'ai une histoire à raconter que beaucoup d'entre vous n'ont jamais entendue auparavant. 

  Il y est question d'honneur et d'amitié. De bravoure et de noblesse. De force et de loyauté. C'est une histoire de garçons qui sont devenus des hommes, non parce qu'ils ont vieilli en années, mais parce qu'ils ont traversé les feux de l'enfer, bras dessus bras dessous, dos à dos, rebelles et audacieux avec entre eux un seul code d'honneur.

   Nous survivons tous.
   Nous rentrons tous à la maison.
   Nous sommes frères jusqu'à la fin.

   On dit que l'acier le plus résistant est forgé par les feux de Satan. J'en ai été témoin moi-même. Car j'étais autrefois l'un de leurs numéros. Capturé dans une terre connue par beaucoup sous le nom d'Outremer ou de Terre Sainte, et retenu en otage par mes ennemis, c'est là que j'ai trouvé ces hommes étonnants.

   Il y en avait cinquante dans ma cellule. A l'étroit et gelés, fatigués, battus et usés. Mais pas vaincus. Non, ces hommes ne pourraient jamais être vaincus.

   Pas par quoi que ce soit né de cette terre.

   Même si je les connaissais en tant que jeunes hommes, et dans certains cas de simples garçons, ils avaient l'air aussi hagards que n'importe quel vieux mendiant. Leurs visages étaient remplis d'horreur et de famine, leurs vêtements en lambeaux et déchiquetés, leurs corps couverts de cicatrices et saignants de blessures anciennes et nouvelles. Pourtant, ils se sont battus avec une force de volonté qui me stupéfie encore aujourd'hui.

   Sur cinquante, cinq d'entre eux ont émergé comme nos chefs : le Spectre, qui se déplaçait avec célérité et discrétion tout en interférant avec nos gardes ; l'Écossais, qui s'est sacrifié pour les autres afin qu'ils ne soient pas punis ; le Faiseur de Veuves, qui veillait sur nous et planifiait notre évasion ; le Sorcier, qui était capable de distraire et de voler tout ce dont nous avions besoin ; et l'Abbé, dont les manières savantes et la foi sans fin nous ont rappelé que nous étions encore humains même si nous vivions comme des animaux dans une cage sale.

   Nous les avons nommé ces cinq là les Quinfortis, un terme latin qui signifie la force de cinq. Ils ont gardé notre esprit et notre espoir en vie chaque jour alors que nos ravisseurs cherchaient à nous briser. Sans eux, aucun de nous ne serait jamais rentré chez lui.

   Nous serions morts maintenant.
   Nous tous.
   C'est en leur honneur que cette chanson est écrite.
   Le Faiseur de Veuves

   J'ai rencontré l'homme que la Confrérie appelait le Faiseur de Veuves le premier jour de mon incarcération. Son visage avait été tellement déformé par une raclée qu'il me rappelait un horrible monstre. Mais ce sont ses yeux qui m'ont brûlé.
   Intelligents et perçants, ils avaient vu à travers moi. Il me tendit la main, comme il l'avait fait aux autres pris contre leur volonté, et me dit que tant qu'il respirerait, je serais protégé.
   Il voulait dire ça.
   La nuit de notre évasion de l'enfer, sept hommes sont restés derrière pour couvrir notre piste.
   Les Quinfortis, le Fantôme et le Païen.

   Pendant que nous montions à bord d'un bateau pour rentrer chez nous, tous les sept affrontèrent courageusement nos poursuivants, seuls avec rien de plus que leurs mains nues pour les protéger. Même maintenant, des années plus tard, je me souviens encore clairement de leur silhouette au clair de lune alors qu'ils se battaient comme des champions possédés pendant qu'à leur demande nous courions.

   Le Spectre, l'Écossais, le Faiseur de Veuves, le Sorcier, l'Abbé, le Fantôme et le Païen. Des hommes qui ont refusé d'utiliser leurs noms donnés par Dieu pendant leur incarcération car ils avaient été réduits à l'état d'animaux forcés à se battre pour leur simple subsistance.

   Des hommes qui sont liés par leurs cicatrices et leurs serments les uns aux autres, et par la marque à leur main droite, que leurs ennemis y avaient placée pour toujours leur rappeler cette époque du passé où ils étaient des bêtes.

   Mais la nuit de notre évasion, ce n'étaient pas des animaux. Ce n'étaient pas non plus des hommes ni des garçons.
   C'étaient des légendes.
   Le genre de légendes dont le courage et l'altruisme ne doivent jamais être oubliés.

   J'ai déjà raconté l'histoire du Spectre dans Midsummer's Knight, et sur les bénédictions qui  depuis sont venues sur Simon de Ravenswood.
   Il est temps maintenant que j'écrive sur un autre.

    Le Faiseur de Veuve qui est mieux connu dans le monde sous le nom de Lord Stryder, comte de Blackmoor - un homme aux nombreux secrets et atouts.
   Un homme qui a combattu toute sa vie et qui n'a pas encore réalisé la beauté que l'on peut trouver hors du champ de bataille.

   Et pour ceux d'entre vous qui sont curieux, mon nom, comme ceux des autres, a été caché pendant ma captivité. La Confrérie m'a donné mon propre surnom spécial. J'utilise mon nom chrétien maintenant, mais dans le but de présenter au monde ces héros que je connais, vous pouvez m'appeler simplement le Ménestrel. Je suis un barde errant, toujours à la recherche de ma propre paix du passé tout en m'assurant que tout le monde connaisse les sacrifices personnels de ces hommes qui ont constitué notre compagnie.

   Et maintenant, ici commence les contes officiels de La Confrérie de l'Épée...

 

 


Texte original © Kinley MacGregor - 2004
Traduction © Dark-Hunter Francophone 

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