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The League #9 - Born of Betrayal


Chapitre 2


   L’estomac de Fain se serrait de crainte alors qu'il jetait l'ancre et appelait à la contingence Andarion qu'ils étaient là pour la ramasser.
   Je te hais, Jayne. C'est pourquoi il n'avait pas d'amis. Pourquoi il n’en voulait pas. Parce qu'ils l’avaient toujours fait chier.
   Son frère Dancer, et l'amie de Dancer, Jayne, pensaient qu'il était amusant de faire de lui un volontaire pour être l’adjudant pour une femme qui détestait avec la puissance de feu d'un million de soleils.
   Ce n'était pas le cas.
   La dernière fois qu'il avait vu Galene Batur, elle avait poussé son cul dans une arène publique avec toutes ses affaires, et avait verrouillé la porte derrière lui. Quelque chose pour lequel il avait été battu, et pas seulement par ses parents qui avaient été horrifiés par ce spectacle indécent.
   Il ne pouvait pas attendre de voir ce que Galene lui ferait cette fois.
   Probablement me tirer dessus.
   S'il avait de la chance.
   S'il avait vraiment de la chance, ce ne serait pas dans ses boules.
   En soupirant avec irritation, il se leva pour en finir avec ça. Il n'avait pas besoin de retarder l'inévitable. Il pourrait être beaucoup de choses, mais être un lâche n'en avait jamais fait partie.
   Et ce n'était pas comme s'il ne s’était jamais fait tiré dessus avant. Au moins cette fois, il avait une armure de combat. Tant qu'elle ne lui tirait pas dans la tête ou dans l'aine, il survivrait à la rencontre.
   Physiquement, du moins. Dans la dignité… Cela pourrait être un problème.
   Il hésita devant la porte et abaissa son casque afin de pouvoir ajouter une couche supplémentaire de protection entre son aine et tout ce qui pourrait voler sur une partie de son anatomie qu'il aimerait conserver. Pour être honnête, il n'était pas sûr de savoir pourquoi, à ce stade. Ce n’est pas comme s’il avait beaucoup de chance de l’utiliser encore.
   N’y va pas.
   Chayden lui donna une claque dans le dos.
   "Tu vas bien, Hauk ? On dirait que tu es sur le point te lancer dans un combat.
   Fain lança un regard sur son ami. Se lancer ? Non…
   Tuer. Absolument.
   -Je vais bien.
   Le petit frère de Fain sortit de la zone d'attente pour se placer à côté de lui.
   -Je suis d’accord avec Chay. Tu es un peu vert, drey.
   Fain esquiva la main de Dancer alors que son frère allait toucher son front et résista à peine à l'envie de le gifler.
   -Je sais que tu n’étais qu’un gamin quand j'ai fui avec Omira. Mais te souviens-tu du fait que j'ai été promis à une femme Andarion avant de l'épouser ?
   La mâchoire de Dancer se décrocha.
   -Non. Je n'en ai aucun souvenir. À qui étais-tu promis ?
    Fain fit face à la rampe d’accès qui descendait devant eux.
   -Au Premier commandant Galene Batur".
   Les jurons de Dancer résonnaient à ses oreilles alors que Fain se dirigeait sur la rampe vers la femelle avec laquelle il était sûr d’être étripé sur place. Alors qu'il scrutait les soldats Andarion réunis là, il garda le casque bien positionné.
   Au cas où.
   Son regard alla directement sur elle, comme s’il était attirée par la magie. Merde, c'est la première pensée qui lui traversa l’esprit. Comme toutes les femelles Andarion, Galene avait été une adolescente magnifique. Mais la guerrière adulte qui les attendait devait être l'une des plus sexys, la plus belle de son genre. Parce que les Andarions vieillissaient beaucoup plus lentement que leurs homologues humains, elle n'avait pas plus de trente ans.
   Grande, lugubre et exquise, elle était vêtue d'un costume standard Andarion en rouge et noir. Du genre à embrasser un corps et de vénérer certaines activités privées en étant nus.
   Et souvent.
   Il retint brusquement son souffle alors qu’une image involontaire de ces longues jambes s’enroulant sur lui, lui a traversé son esprit. Il n'avait pas été attiré par une femme depuis longtemps. Pas depuis la dernière fois qu'il l'avait vue.
   Chaque partie de lui était en alerte et haletante.
   Et il était deux fois plus heureux maintenant d’avoir une protection sur son entrejambe.
   J'aurais dû porter un pantalon plus lâche. Que Dieu l'aide s'il devait s'asseoir. Cette douleur, seule, pourrait le tuer.
   Concentres-toi.
   Quelque chose de plus simple a dire qu’à faire. A quoi pensais-je quand je me suis éloigné de ça ?
  
La jeunesse et la stupidité n’excusaient pas tout. Mais alors, il y avait eu des circonstances atténuantes qui lui avaient forcé sa main. Les choses qui l’avaient fait rester avec elle était complètement hors de propos. Peut-être que j'aurais dû me battre plus fort.
   Oui en effet. Ça n’avait pas été si simple.
   Un combat, il aurait pu gagner. Ce qu'ils tenaient au-dessus de sa tête était totalement hors de son contrôle.
   Elle leva les yeux et rencontra son regard. Sa gorge était sèche alors que son corps durcissait encore plus et il se souvint de la façon dont elle le regardait.
   Comme s'il était son héros chéri.
   Et je l'ai baisée. Salement.
   Ouais, il avait gagné l'enfer qui avait été sa vie. Comme il souhaitait que les choses aient été différentes. Surtout entre eux deux. Alors qu'il était amoureux d'Omira, ce n'était rien comparé à ce qu'il avait ressenti pour Galene quand ils étaient jeunes. C'était son premier et unique amour.
   Celui qui était parti et l'avait hanté chaque minute de sa vie.
   Son plus grand regret.
   Les pires décisions dans la vie sont toujours celles qui nous font peur. Il détestait admettre à quel point son père avait dit juste lorsque le vieux bâtard avait dit cela. Mais la vie lui avait montré combien son père était sage.
   Au début, son regard passa sur lui, puis sur l’autre Tavali. Elle n'avait aucune idée de qui il était.
   Pas avant qu’il ne retire son masque de Tavali et expose son visage.


   Galene était impressionnée par la formation militaire et la discipline de l'équipe du Tavali, quelque chose qu'elle n'aurait jamais cru de la part de pirates hors-la-loi qui étaient aussi célèbres pour leur flagrant mépris des règles et des conventions sociales qu'ils l'étaient pour leur sauvagerie. Alors qu'ils portaient chacun des uniformes et des styles différents, ils se conduisaient comme une armée disciplinée.
   On lui avait dit qu'ils avaient leurs propres lois auxquelles ils adhéraient, mais elle ne l'avait pas cru.
   Jusqu'à maintenant.
   C'était impressionnant. Et celui qui les dirigeait était un énorme guerrier. Hauts et larges épaules, il était aussi musclé que n'importe quel homme Andarion.
   Et cette démarche… C'était masculin et mettait l’eau à la bouche. Sûr de lui. Elle n'avait aucune idée de son espèce, mais quoi qu'il soit, aucun doute qu’il lui rendait hommage.
   C'était sa pensée jusqu'à ce qu'il s'arrête et se tienne de tout son poids sur sa jambe gauche. Elle sourit presque à cette position dominante identique à celle que préférait Talyn, surtout quand il était mal à l'aise avec son entourage.
   Le regard du Tavali l'a tint en otage alors qu'il approchait lentement sa main pour abaisser le masque noir et rouge qui lui cachait le visage.
   Andarion. Cela expliquait ses yeux blancs.
   Au moment où elle prenait son souffle, dans l'appréciation de sa rugueuse beauté, elle prit une claque en le reconnaissant. Oui, il était plus âgé et portait aujourd’hui une barbe de trois jours, mais elle connaissait cette jolie ligne de mâchoire. Savoura ces traits parfaits, magnifiques et cette peau caramel qui l'avait autrefois incendiée.
   En fait, c’était toujours le cas. Seulement au lieu de la convoitise, ils la remplissaient d'une rage brute et immédiate.
   Réagissant par pur instinct, elle se saisit de son blaster et tira. L’impact alla directement sur sa poitrine où son cœur absent aurait dû être.
   Le chaos total éclata alors qu'il tombait au sol et que l'autre Tavali dégainait des blasters pour les mettre en joue. De même que les soldats Andarion à ses côtés.
   Se jetant devant elle, Talyn pointa l’arme qu’il tenait en main. Lui et les dix Andarions qu'il avait choisis comme gardien formèrent un mur entre elle et les autres.
   "Un toubib !" Appela un Tavali humain en Andarion.
   "Arrêtez-les !" Ordonna un soldat de la Sentella.
   Galene regarda par-dessus l'épaule de Talyn pour voir Dancer Hauk, le frère cadet de Fain, appelant les soldats pour sécuriser entre elle et son équipe.
   Talyn s'approcha, pour la protéger.
   "Non !" Elle saisit le bras de son fils pour l'empêcher de faire quelque chose d'encore plus impétueux que sa propre stupidité. "Arrêtes !"
   Talyn le fit, jusqu'à ce qu'un soldat tente de lui passer des menottes.
   "Retirez-vous vos mains !
   Avant qu’il puisse l’attraper à nouveau, Talyn avait huit Tavali et deux hommes de leurs propres rangs au sol à ses pieds. Avec un blaster dans chaque main, Talyn tenait les autres à distance alors qu'il se tenait devant elle.
   -
Quelqu'un d'autre veut un voyage gratuit à l'hôpital et un congé payé ?
   -Talyn !" Dit-elle en posant sa main sur son épaule. "Assez ! Tout le monde se calme.
   Dancer tenait son blaster sur la tête de Talyn.
   "Je crois que tu as commencé tout ça, Commandant, quand tu as tiré sur mon frère.
   -Et maintenant je le fini. Tout le monde, baissez vos armes ! " Ils hésitaient tous.
   "Dancer !" Grogna Fain en se levant. "Lâche ton arme." Il se mordit la lèvre, fit une grimace et la fusilla du regard. "Je le méritais.
   Ce n’est qu’à ce moment que Dancer baissa son blaster.
   -Talyn", dit-elle doucement en passant sa main sur son bras pour l’abaisser vers le sol. "C'est bon."
   Elle sentit ses muscles fléchir avec réticence avant de lui jeter un coup d'œil et de laisser tomber ses armes au sol. Le Tavali les lui prit. Quelque chose pour laquelle il ne protesta pas jusqu’à ce qu’ils essayent à nouveau de la menotter.
   Avant même que quelqu’un puisse cligner des yeux, Talyn avait frappé les deux gardes les plus près de lui et utilisé son pied pour remettre son blaster dans sa main. Il se mis entre elle et les autres. "Une main sur le Commandant et je vous préviens, je tuerais chacun d'entre vous !  
   Le regard de Fain s'obscurcit alors que l'arme de Talyn se pointait sur Dancer qui s'avançait vers eux. Avec une vitesse incroyable, Fain attaqua Talyn.
   La tête de Galene tourna alors qu’une terreur froide la consumait. Fain et Talyn étaient d’anciens combattants du Ring Andarion. Et maintenant, ils allaient se battre à mort devant ses yeux. Si elle ne faisait pas quelque chose rapidement, ils s’étriperaient.
   En esquivant leurs coups, elle força le passage entre eux et les repoussa sur des côtés opposés.
   "Assez !" Rugit-elle.
   Dancer s’avança pour prendre Fain par le bras.
   Se tenant la poitrine là où elle avait tiré, Fain cracha au sol le sang qui venait de ses lèvres. Il regarda Talyn avec toute sa haine.
   "Vise à nouveau mon frère, et je t’arraches la colonne vertébrale, gamin !
   Talyn ne régit pas à la menace.
   -Encore une main sur le commandant, et je botte le cul de tout ceux qui sont ici, y compris le tien et le sien, vieil homme".
   Elle retint brusquement son souffle face à l'insulte à double tranchant. Non seulement sur le fait que Fain était plus âgé, mais en insinuant qu'il n'était pas Andarion… C'était la pire insulte pour leur espèce.


   Fain lécha sa lèvre blessée alors qu'il regardait Galene placer sa main sur le cœur du soldat devant lui.
   "Tout va bien, courani", dit-elle d'un ton doux, en utilisant un mot doux signifiant au mâle soldat qu’il était précieux à son cœur. "Arrêtes."
   Les yeux du soldat s'adoucirent alors qu'il la regardait et lui couvrait la main. Abaissant la tête, il porta la main de Galene à ses lèvres, et l'embrassa avant de reculer.
   Mais trop loin pour la protéger de son corps s'il y avait besoin.
   Dégoûté, Fain rencontra le regard de Dancer et secoua la tête. Galene parfaitement choisi son jeune amant. L'enfant était grand, même pour un Andarion. Et bien que Fain détesta l'admettre, le bâtard savait se battre. C'était vraiment impressionnant ce qu'il avait fait. Et la facilité avec laquelle il l'avait accompli.
   "N'est-il pas un petit jeune pour toi ?" Demanda-t-il avec fureur.
   Galene l'épingla d'un ricanement.
   "Je ne pense pas que ce soit ton affaire de savoir avec qui je vis". La mâchoire de Fain béat, ne pensant pas qu'elle admettrait ouvertement une telle relation scandaleuse devant tout le monde. Bien qu'il n'ait pas été interdit pour les commandants de coucher avec leur personnel, ils étaient généralement très discrets à ce sujet. Rarement, ils osaient l’étaler en public.
   Il fronça les sourcils.
   "Eh bien, tu n’est pas pleine de surprises ?
   Elle lui fit face avec une expression cinglante.
  
-J'ai appris tôt... Du meilleur. 
   Il fit un pas en avant.
   Talyn aussi.
   Galene les repoussa à nouveau.
   -Les garçons ! Assez !
   Fain se pinça le lèvre avant de laisser tomber une puissante bombe verbale sur eux.
   Vous vous rendez compte que vous avez tous les deux attaqués un membre de la famille royale Andarion ?
   Galene se figea.
   Excuses-moi ?"
   Dancer eu un sourire satisfait. "La tadara a adopté mon frère. 
   Fain s'attendait à voir les yeux du jeune amant s’enflammer en entendant ça. Ce ne fut pas le cas. Défiant et téméraire, il renifla avec dédain devant cette nouvelle.
   -Talyn !" L’arrêta Galene avant que le gamin ne puisse parler. "Pas un autre mot. Je suis sérieuse !
   Il inclina la tête respectueusement.
   -Oui, commandant". Mais son regard disait qu'il avait bien du mal à retenir son opinion. Et ce n'était pas bon.
   Fain ricana à son tour de ses propres.
   -Je devrais vous faire tous les deux arrêter.
   -Essayes", déclara le mâle avec un sourire arrogant et provocant. "Tu seras mort avant de me menotter… Si je vais en prison, vieil homme, je te le ferais payer.
   -Talyn !"
   Un tic nerveux commença sur sa mâchoire tandis que Galene attrapait sa main, glissait l’autre main dans ses cheveux et obligeait le garçon à la regarder. C'est seulement alors que le feu étincela dans ses yeux.
   Elle lui serra la joue et murmura dans son oreille avant de l'embrasser sur le front. Sa main s'attarda sur son menton alors que son regard le retenait encore plus longtemps. Finalement calme, le soldat recula.
   Fain balaya du regard les autres Andarions présents. Le fait qu'aucun de ses soldats ne trouve cet affichage étrange, montrait que la relation entre Galene et son commandant en second était une évidence.
   Normalement, les Andarions ne se touchaient jamais en public. Pas même les couples mariés. À moins qu'ils ne se battent, il était dans leur personnalité de garder une distance respectueuse les uns des autres à tout moment.
   Une haine féroce et injustifiée pour le garçon le consuma. Il n'avait aucune idée de la raison pour laquelle il s’en souciait ou ressentait de la jalousie dans son cœur, mais c’était le cas. Et il voulait cette tête d'enfant sur une pique.
   Tandis que la vie entière de Fain était devenue directement un enfer après leur dernière rencontre, il était évident que Galene avait obtenu l’amour dont ils rêvaient enfants. Galene recula alors que les médecins arrivaient pour soigner les blessures de Fain. Elle rencontra le regard furieux de Dancer.
   "Nous nous retirerons dans mon bureau où je contacterai Tadara Cairistiona immédiatement pour l’informer de ce qui s'est passé. Si elle veut toujours mon arrestation, je me rendrai à son autorité. D’ici là… "Elle regarda vers Fain avec mépris. "J'espère que tu mourras douloureusement de tes blessures".
   Et sur ces mots, elle s’éloigna.
   Talyn lui lança un regard plus qu’haineux avant de la suivre. Comme un chiot respectueux.
   Petit putain de bâtard.
   Ouais, d'accord, un putain de putain de bâtard, mais toujours…
   La médecin laissa échapper un rire mauvais en voyant les blessures de Fain. Et surtout celle à ses yeux qui était déjà gonflé et le brûlait avec force.
   "Je vois que tu as rencontré le garde du corps du commandant. Qu'est-ce que tu as fait ? Tu lui as parlé sur le mauvais ton ?
   Fain regarda la femme Andarion avec étonnement.
   -Est-ce qu'il fait souvent ce genre de choses ?
   Elle fit la moue alors qu'elle examinait son œil.
   -En fait, il doit vous aimer.
   -Comment ça ?
   -Tu respires toujours. Il tue normalement quiconque regarde dans la direction du commandant.
   Dancer soupira alors que Fain s'asseyait sur la civière et leur permettait d'enlever sa plaque thoracique pour inspecter la plaie.
   -Je suis désolé, Fain. Lorsque tu as dit qu'elle était mauvaise, j’aurais dû t’écouter. Je n'avais aucune idée d’à qu’elle point elle te détestait. Je pensais que j'étais le seul à avoir motivé ce niveau de violence.
   Fain regarda la blessure sanglante au centre de sa poitrine. S'il avait porté autre chose que son armure de Tavali, ce coup l'aurait tué instantanément. Ça faisait aussi mal que ça en avait l’air, un enfer, il serait blessé pendant quelques jours, mais il vivrait.
   -Je pensais qu'elle ne serait pas heureuse de me revoir. Cependant, j'ai sous-estimé son degré exact de haine contre moi.
   -Qu'est-ce que tu lui a fait ?" Chayden prit le casque que Fain tenait contre son aine. Fain déglutit alors qu'il rencontrait le regard de Dancer avant de répondre à la question de Chay.
   "J'ai rompu notre engagement pour épouser une humaine.
   Le docteur eu un hoquet de surprise à ses mots.
   En tant qu'humain, Chayden n'avait aucune idée de la gifle que cela pouvait être, et de ce que cela avait coûté à Galene dans leur société.
   -
Ouais ? Et alors ?
   Le médecin sourit.
   -Elle doit vraiment vous aimer alors.
   -Pourquoi ?
   -Elle ne vous a pas tiré entre les deux yeux."


   Galene déglutit alors que la porte de son bureau se refermait et qu’elle attendait l’appel de la reine. Elle n’était pas encore devant la table de commande que Talyn dit.
   "Alors c'est mon père.
   -Pardon ?
   Il soupira fortement.
   -Il n'y a aucun autre homme que tu attaquerais comme ça, sans aucune raison. Seulement Fain Hauk. " Les larmes l'étouffaient en entendant son ton sans aucune émotion.
   -Si tu le savais, pourquoi l’as tu attaqué ?
   -Il s’est approché de ma mère. Personne ne le fait. Je me fiche de qui ou de quoi il s’agit.
   Elle pourrait tuer Talyn pour sa propre imprudence… Qu'il avait hérité de Fain.
   -Tu ne devrais pas te mettre en danger pour moi. Tu le sais bien.
   Il haussa les épaules avec indulgence.
   -Tu n'as pas hésité à me protéger.
   -Je suis ta mère.
   -Et je suis ton fils… Comme tu l’as rappelé.
   Elle était déchirée entre le désir de l'embrasser pour cela, et lui donnait une fessée comme elle le faisait quand il était un petit garçon.
   -Je t’avais dis d'être médecin, n'est-ce pas ?
   Il lui fit un sourire impertinent.
   -Tu m'as élevé pour être féroce. Comme toi. Pas pour mettre la tenue d'un médecin et servir les autres.
   -Méfis-toi, tu n’est ni trop vieux ni trop grand pour que je te prenne sur mes genoux.
   Il souffla dérisoirement à sa menace.
   -J'aimerais que tu essayes pour voir.
   Elle lui tapa les fesses.
   -Garçon impudent". La lumière dans ses yeux s'effaça alors que le lien sonna, l’avertissant d’un appel.
   "C'est la tadara ?
   -
Probablement.
   Talyn lui a fit un regard sincère qui disait qu'il serait plus que disposé à mourir pour elle. 
   -Je ne les laisserai pas te faire du mal, Mattara. Pas pour cette merde sans valeur.
   -C'est ton père, Talyn. Je ne vais pas te laisser l’insulter.
   Le tic revint sur sa mâchoire alors qu’il détournait les yeux.
   Elle s’éloigna pour répondre à l’appel. Comme prévu, c'était Tadara Cairistiona.
   -Qu'est-ce qui s'est passé ?" Demanda-t-elle sans préambule.
   Galene baissa la tête respectueusement.
   "Pardonnez-moi, mu tadara. J'ai été prise au dépourvu et j'ai permis à mes émotions de m’ôter de la meilleure partie de moi. Je n'avais aucune idée que vous aviez adopté un nouveau fils.
Vous auriez dû me dire que nous avions un nouveau membre de la famille royale à protéger. " Le regard sur le visage de la reine était sévère et mortel.
   -
C'est juste entre nous, Galene. Je veux votre point de vue sur la situation, avant de rendre un verdict. Et je veux toute l'histoire.
   Le regard de Galene se posa sur Talyn.
   -Avant que Son Altesse ne soit désavouée par sa mère biologique, il m’était promis.
   Cairistiona souffla brusquement.
   -Il vous a laissé pour l’humaine qu’il a épousé ?
   Elle acquiesça.
   -En raison de ses actes, j'ai été abandonné par ma propre famille et considérée comme un déshonneur.
   -N’en dites pas plus, Commandant. Je comprends. J'aurais tiré sur lui moi-même, à votre place.
   Elle remercia les dieux que la reine soit si compréhensive. Mais elles avaient eu des décennies d'histoire ensemble. Et une loyauté incontournable l’une envers l’autre.
   -Je suis désolé, Majesté. Si j'avais eu un avertissement sur l'identité de Fain, j'aurais mieux géré. Mais c'est la première fois que je le voyais depuis le jour où il m'a dit que je ne l'avais pas satisfait.
   Le regard spéculatif de Cairistiona passait de Galene, à Talyn.
   -Est-ce qu'il est le père de Talyn ?
   Galene serra les dents. Seulement deux personnes en dehors d'elle connaissaient l'identité du père de Talyn. Talyn et son arrière-arrière-grand-mère, qui l'avait récupéré il y a quelques années quand elle vivait dans la rue, enceinte de lui.
   Mais mentir à sa reine équivalait à une sentence de mort.
   -Oui, Majesté.
   -Le sait-il ?
   -Je n'ai jamais gardé de tels secrets à mon fils. Talyn le sait. Son père ne le sait pas.
   Cairistiona eut un rire amer.
   -Talyn ?
   Il jeta un coup d'œil à sa mère avant de s'avancer devant l’écran et de s'incliner devant elle.
   -Majesté ?
   -Il semble que vous êtes maintenant de sang royal, mon enfant. Mon petit-fils. Un tiziran d'Andaria. "
   Il en resta bouche bée. Jusqu'à maintenant, il lui avait manqué une lignée complète. En tant que tel, il avait été inéligible pour de nombreux avantages Andarion, y compris le mariage. C'était quelque chose qu'ils acceptaient depuis longtemps comme un fait très amer.
   À présent…
   "Qu'avez-vous à dire, Tiziran Talyn ?
   Il déglutit avant de parler.
   -Je ne sais pas, Majesté.
   -Yaya", le corrigea Cairistiona avec joie, utilisant le terme Andarion pour grand-mère.
   Elle se moqua de l'expression étonnée sur son beau visage.
   -Respire, mon enfant. Rappelles-toi, tu t’es une fois assis sur mes genoux pour colorier et dessiner sur un papier, et faire tes devoirs pour l'école… Je sais qu'il faudra s'habituer. Ton père a le même problème d'acclimatation pour ce titre. Mais tu t’y feras avec le temps." Elle ramena son attention sur Galene. "Il semble que je ne peux pas punir mon petit-fils pour protéger sa mère biologique. Même de son père biologique. Et bien que je sois normalement responsable de cette agression, les circonstances sont atténuantes. En tant que tel, et compte tenu du fait que Fain vivra et comprends de façon remarquable votre motivation, je laisserai passer cet événement sans impunité. Mais ne le répétons pas, c’est d’accord ?
   -A jamais, Majesté.
   -Cairistiona ou Mattara, Galene, vous êtes la mère de mon petit-fils, après tout. En tant que tel, j'enverrai une contingence de gardiens royaux pour vous deux. Et comme Talyn, en tant que tiziran, peut être excusé du service militaire, je vais supposer qu'il n'a pas l'intention de quitter votre camp pendant que nous sommes en guerre. 
   Elle lui lança un regard interrogatif.
   -Ma place est avec ma mère.
   Cairistiona sourit fièrement.
   -Tu parles comme un véritable Andarion." Son regard revint à Galene. "Si tu pouvais t’abstenir d'abattre le père de ton enfant, nous allons procéder comme si rien de tout cela ne s'était produit. Est-ce acceptable?
   -Oui, Majesté.
   -Cairistiona.
   Galene hésita avant de parler à nouveau.
   -Cairisitona… Je suppose que vous voudrez que je démissionne comme…
   -Non. J'aimerais que vous continuiez en tant que Commandant de nos forces combinées. Vous êtes toujours la plus qualifié pour nous guider. Et je serais beaucoup plus confiante avec vous à la barre que le Commandant d'une des autres nations.
   -Ce sera mon honneur, Ma... Mattara ?
   Cairistiona sourit en approbation.
   -Très bien. Et je crains que je ne puisse rien dire à Fain sujet de son enfant. C'est votre rôle." Elle soupira fortement. "Pour l'instant, je dirai que le garde supplémentaire est là pour s'assurer qu’aucun de vous deux ne l’attaquera. Cependant, il existe certains avantages que notre petit lorina aura en tant que tiziran. Je suis sûr que vous allez les vouloir pour vous. Lorsque vous serez tous les deux prêts, faites-le moi savoir et je ferai une annonce publique.
   Galene inclina la tête vers elle.
   -Je vous remercie. Pour tout.
   -Ne me remercie pas encore, ma puce. Réserves ça pour les désastres. Nous sommes en guerre avec La Ligue. Si nous perdons, nous paierons tous de nos vies. Nous avons commis une trahison contre l'organisation qui a régné sur tous nos mondes depuis cinq cents ans. Que les dieux soient avec nous tous.
   Elle a coupé sa transmission.
   Effectivement. Galene se tourna vers son fils.
   -C'est drôle, ce n'était de cette façon que j’imaginais ma journée lorsque je me suis réveillé ce matin.
   Talyn se mit à rire.
   -Moi non plus.
   Son regard se brouilla alors qu’il digérait sa nouvelle place dans leur monde. C'était plus que mérité et elle ne lui aurait pas souhaité mieux.
   -Tirizan Talyn. Il y a une belle bague pour ce titre.
   Il se moqua de ses mots.
   -Je ne suis pas un prince, Mattara. Cela ne change rien.
   -Cela change tout. A imposer le silence à tous ces bâtards qui se sont moqués de toi en te traitant de lack-Vest*. Toutes ces sales chiennes qui se sont détournée chaque fois que tu as croisé leur chemin quand elles apprenaient que tu étais de ma lignée. J'ai hâte de les voir s’étouffer avec leur propre bile quand ils entendront cette nouvelle.
   Il secoua la tête avec un mépris flagrant.
   -Je n'ai jamais aimé ce qu'ils pensaient de moi." 
   C'était tristement vrai et elle le savait. Et il avait pris soin de la défendre lorsqu’ils disaient ce qu'ils pensaient d'elle. Elle avait essuyé trop de larmes sur son beau visage quand il été encore un petit enfant. Elle avait trop souvent vu son nez en sang lors de combats auxquels il se retrouvait mêlé contre ceux qui l'avaient traitée de prostituée et pire encore.
   Et elle avait vu la douleur silencieuse dans ses yeux d’adolescents quand les femelles l'avaient vaguement rejeté parce qu'il n'avait pas de lignage paternel. Seulement sa mère dont l’engagement avait été brisé. Elles avaient si incroyablement cruelles envers lui.
   Même son rang militaire lui avait été brutalement interdit à cause de Fain. 
   Il avait tant souffert indirectement pour ce qu’avait fait son père. C'était pour tout cela qu'elle avait détesté Fain. Elle pouvait gérer sa propre humiliation. Elle avait choisi sa voie de son libre arbitre.
   C'était ce qui avait été injustement donné à Talyn qui l’avait brûlé avec le plus d’amertume. Ce que son fils avait été obligé de supporter lui avait donner envie de se venger de son père. Son fier et précieux bébé n’en méritait pas plus.
   Les larmes l'étouffèrent.
   "Tu as déjà été mon brave champion." Lorsque tout le monde l'avait abandonnée, Talyn était resté à ses côtés. A jamais le fils dévoué.
   Peut-être pas verbalement. Il avait le côté impulsif de son père, intelligent et capable d’un sarcasme létal qui avait forgé son tempérament et l’avait contrainte à de multiples reprises. Mais son cœur avait toujours été fidèle. Toujours aimant.
   Toujours féroce. Son féroce petit lorina.*
   "Tu mérites d'être un tiziran". "Les titres ne signifient rien pour moi. Tu le sais."
   Seul son rang comme être son adjudant lui importait toujours. Il avait travaillé vraiment dur pour atteindre son rang le plus rapidement possible afin qu'il puisse être avec elle et la surveiller. Quelque chose qui lui avait été deux fois plus difficile car il n'avait pas la lignée militaire prestigieuse de son père et avait été sous le commandement direct des ennemis de son père.
   C'est pourquoi il avait été obligé de devenir un combattant dans le Ring Andarion alors qu’il était un jeune garçon. Pour chaque titre qu'il avait gagné, son rang militaire était censé progresser pour correspondre aux compétences martiales qu’il avait prouvées. Pourtant, on lui avait jeté tant de pierres.
   A cause de Fain.
   Mais même sans la lignée de son père, même si elle avait été plus dure contre lui que sur ses autres soldats, il était devenu l'un des officiers les plus jeunes de l'armée Andarion. Il avait atteint son rang actuel à un âge où la plupart ne faisaient que commencer leur service obligatoire. A risqué littéralement sa vie et son intégrité pour les garder en sécurité.
   Elle pouvait en être fière.
   "Tu ne te soucis pas de toutes ces choses, Talyn. Cependant, ce n'est pas vrai pour d’autres, et je sais combien tu voulais te marier et avoir ta propre famille.
   Il détourna les yeux, mais pas avant qu’elle ne voit l'amertume qui vivait à l'intérieur de lui face à ce qui lui avait été refusé toutes ces années.
   -Exactement. Je te connais, mon fils. En tant que tiziran, tu auras maintenant le choix entre toutes les femelles qui répondront à ton imagination.
   Il se moqua à ses mots.
   -Si je n'étais pas assez bon pour elles sans un titre royal, je suis désolé de ne pas leur en vouloir à cause de cela. D'ailleurs, j'adore ma Felicia. Je suis reconnaissant et chanceux de l'avoir dans ma vie."
   Galene soupira en l’entendant. Alors qu'elle adorait que Felicia soit là pour s'occuper de Talyn chaque fois qu'il lui était accordé un peu de liberté, elle connaissait la vérité.
   Felicia n’était qu’une compagne payée, une maîtresse contractuelle qui manquait elle aussi d’une lignée complète. Talyn avait été obligé de payer le meilleur pour rester dans un style qui ne trahirait pas le lignage de Felicia. Et les termes injustes du contrat originel de Felicia écœuraient encore Galene. Aucun autre mâle Andarion n'aurait été obligé de signer une telle parodie ou de dépenser autant de crédits qu'il l’avait fait pour ses services.
   Ou pour acheter le contrat de son agence. Galene se retourna en se rappelant ce cauchemar particulier.
   Mais à cause d'elle et de Fain, la position sociale de Talyn se classaient tout en bas, même sous celle d'un esclave. Peu importe le nombre de titres au combat qu'il avait gagnés. Ou combien de citations et de récompenses il avait eu en tant que héros de guerre, il était toujours incapable de se marier légalement.
   Même avec une compagne payée.
   Pire ? Seul une seule agence de compagnes dans tout Andaria avait voulu contracter un contrat avec lui. Les autres lui avaient brutalement claqué leurs portes au visage, le laissant sans autres options pour avoir une femme dans sa vie.
   Le titre et la lignée étaient tout ce qui importait pour leur peuple. La plus pures des lignées, la meilleure, et plus encore les choix qu'un Andarion faisait. 
   Si Fain l’avait épousé comme il était censé le faire, Talyn aurait eu toute la fierté et la dignité d'un prince militaire. Au lieu de cela, Fain les avait abandonnés et avaient pris sa lignée avec lui.
   Mais maintenant que Fain avait une nouvelle lignée familiale, Talyn pourrait sauver le reste de son avenir.
   "Le sang de ton père te donne tout ce que je n'ai jamais pu te donner.
   -Tu m’as donné les choses qui importent.
   Elle secoua la tête.
   -Tu devrais être marié depuis longtemps. Nous devrions être en train de planifier l'Endurance pour ton aîné.
   Il tourna les yeux vers elle.
   -Je n'ai pas besoin d'une femme qui m'énerve. J'ai une mère vicieuse et surprotectrice pour ça."
   Avant de pouvoir répondre, la porte de son bureau s'ouvrit. Elle a jeté un coup d'œil derrière l'épaule de Talyn pour voir d’elle-même la bête arrogante qui osait entrer sans être annoncée. Ses lèvres se tordirent involontairement. 
      Talyn l'a tirée contre sa poitrine et l'a retint afin qu'elle ne puisse pas attaquer Fain à nouveau.
   "Ne le tus pas", lui dit-il à l'oreille. "Cairistiona ne te pardonnera pas ça.
   En riant, elle l’enlaça.
   -D'accord.
   Elle lui a embrassé la joue avant qu’il ne la lâche.
   -Je serai juste dehors." Talyn fit un regard menaçant à Fain.
   -Appelez-moi si vous avez besoin de quelque chose, commandant.
   -Je le ferais, Talyn. Merci.
   En se forçant à rester calme, elle fit face à Fain.
   -Que fais-tu ici ?"

   Fain regarda Talyn jusqu'à ce que la porte se soit fermée derrière le morveux.
   "Tu ne peux pas vous garder tes mains dans tes poches, n'est-ce pas ?
   Galene plissa le front en entendant la jalousie dans son ton profond et sexy et ne put résister à l'envie de le titiller.
   Tu aurais dû être ici il y a quelques minutes quand je fessais son petit cul. Je pense que tu l'aurais apprécié. Je te connais.
   Il tordit ses lèvres de dégoût.
   -Tu vis vraiment avec lui ?
   -Oui. Depuis des années.
   -Et quoi ? Est-ce que tu dois lui faire faire son rot après l’avoir nourri aussi ?
   -J’ai connu ça oui...
   Même s'il essayait de ne pas juger les autres, Fain avait la nausée en l’imaginant elle et ses choix de style de vie. Comment pouvait-elle s’affichait avec autant de flagrance avec un garçon de presque la moitié de son âge ? N'avait-elle aucune dignité ?
   -Qu'est-ce qui t'es arrivé, Galene ?
   -J'ai été dépouillé de ma famille et contraint de vivre sans abri dans la rue. Et toi ?
   Cela le toucha comme un incendie.
   -Je n'ai jamais eu l'intention de te blesser.
   Elle le foudroya du regard.
   -Sensationnel. Si c’est ça tous les dommages que tu m’as fait sans effort, je frémis à ce que tu aurais pu faire si tu t’étais réellement appliqué. Qu’as-tu pensé que cela produirait lorsque vous m'avez laissé pour une humaine ? Que mes parents me feraient la fête ? Enverraient des fleurs et le célèbrerait ?
   -J'ai supposé que tu serais promise à un autre homme. Merrell ou Chrisen. Réellement.
   Galene détourna les yeux tandis que de vieux souvenirs lui revenaient. N'avait-elle pas été enceinte… Fain ne l'avait-il pas renié pour ne humaine… Elle aurait pu survivre au scandale. Mais une fois sa grossesse évidente et après que sa mère l'ait publiquement désavoué comme une traîtresse à leur peuple, aucune famille ne pouvait l'accepter. Pas alors qu'elle portait un bébé sans père.
   Et peu importe combien sa vie aurait été meilleure, elle ne pouvait pas éliminer son enfant. Elle ne pouvait pas non plus l’abandonner. Pas en sachant ce qui arrivait aux enfants Andarion abandonnés. Elle avait refusé de se sauver en sacrifiant Talyn. Sa conception des choses avait été sa stupide erreur.
   Pas lui.
   Alors qu'elle regrettait chaque minute d’avoir connu Fain Hauk, elle n'avait jamais regretté Talyn dans sa vie. Peu importe combien c’était difficile ou horrible, un coup d'œil à son précieux visage lui montrait que cela en valait la peine.
   "Eh bien ?" Demanda Fain. "Pourquoi tu n'as pas épousé Merrell ?
   Merrell ne voulait rien de socialement acceptable avec moi après ton départ. J'étais une paria pour tout le monde, Fain. Si difforme, disaient-ils, que j’avais chassé le mâle de la Caste élevé que j’avais poussé dans les bras d’une pathétique humaine… Au lieu de te jeter dans cet auditorium, j’aurais dû te tuer là où tu te tenais. Cela aurait épargné mon statut social, et c'est mon seul regret dans la vie.
   -Vraiment ? C'est tout ce que vous regrettez ?
   Elle se mit à rire amèrement.
   -Tu as raison. J'en ai un de plus."


 


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Note de traduction :
*le lorinas est un félin de grande taille, vous pouvez en voir une illustration sur la fiche de Nykyrian.

*lack-Vest :
signifie littéralement "qui est sans droit acquit". Les Andarions ont un système de castes bien établi qui est dépendant de la famille où ils naissent, et donc de l’autorité et du droit acquis de naissance. Les lack-vest sont tout en bas de l'échelle des castes Andarions. Ils n'ont aucun droit ou presque. A peine mieux qu'être esclave. Pleins de portes leurs sont fermées : études, emplois, et même le droit de se marier et avoir des enfants, sous peine de sanction.


Texte original © Sherrilyn Kenyon - 2015
Traduction © Dark-Hunter Francophone