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Dark-Hunter #4,5 - Dark-Hunter Christmas
Né de parents immigrés irlandais pauvres au tournant du siècle, James Cameron Patrick Gallagher était entré dans ce monde avec une grosse puce sur l'épaule.
Cela n'avait aidé personne qu'il soit né dans l'arrière-boutique d'un atelier de misère qui aurait dû être condamné, d’une femme timide et agitée qui avait été forcée de retourner travailler quelques heures seulement après l'avoir mis entre les mains de nerveux de père alcoolique. Un père indifférent au garçon au mieux et violent au pire.
Dès le moment où il poussa son premier gémissement, Jamie passa sa vie à se battre pour le respect. Se sortir de la pauvreté qui le hantait alors qu'il grandissait dans les bidonvilles irlandais de New York.
À quinze ans, il trouva son chemin.
C'était en 1916 et deux événements importants lui arrivèrent. Son père était mort après avoir glissé et être tombé dans la rivière en rentrant chez lui après une consommation excessive d'alcool de trois jours. Deux semaines plus tard, Jamie était allé travailler pour le célèbre gangster Ally Malone afin qu'il puisse soutenir sa mère et ses huit frères et sœurs plus jeunes. Voyou et tyran, Ally lui avait montré un moyen de gagner de l'argent qui avait fait mal aux genoux de la pauvre mère de Jamie à cause des neuvaines incalculables qu'elle avait allumé pour son fils.
Mais c'était bien pour Jamie. Son nouveau style de vie lui avait permis d'acheter des oreillers en soie à sa mère pour amortir ses genoux usés par le travail, et au lieu de prier avec un chapelet en bois bon marché, elle en avait maintenant un en or et en ivoire.
C'était un chapelet qu'elle lui avait jeté au visage le jour où elle avait appris la vérité sur son fils : Jamie n'était pas un pauvre innocent garçon égaré par ceux qui voulaient profiter de lui. À vingt ans, il était un gangster féroce sur lequel il fallait compter.
Renié par sa mère, il avait donné à son jeune frère un travail réputé pour que Ryan puisse s'occuper de la famille sans que sa mère sache que ce sont les gains mal acquis de Jamie qu’il ne fallait pas sous-estimer.
Jamie avait appris à endurcir son cœur et à ne se soucier de personne ni de rien. Il était devenu Gallagher. Un homme qui n'avait pas d'autre nom. Celui qui ne laisse personne l'approcher, que personne ne connait. Il était glacial et solide comme le roc.
Jusqu'au jour où Rosalie était entrée dans sa vie et avait ciselé son enveloppe de granit. Fille d'immigrants portugais, elle rentrait chez elle après la messe de la Toussaint.
Jamie avait trébuché sur elle dans sa hâte de rattraper un associé "d'affaires" dont il devait s'occuper.
C’était une froide soirée d'hiver avec de la neige tombant sur la ville. Le 11 février 1924 - une date qui était gravée dans son cœur et son esprit pour toute l'éternité. À la minute où Rosalie avait tourné ses yeux bruns foncés vers lui, tout son corps avait été consumé par le feu. Pour la première fois depuis des années, il ressentait quelque chose de plus qu'une haine froide et aveugle.
"Je suis vraiment désolée," avait-elle chuchoté avec son accent exotique, effleurant son coûteux costume fait main. "Je ne vous ai pas vu dans la neige.
-C'était ma faute," s'empressa-t-il de l'assurer. Nul doute que n'importe quel autre homme dans sa position l'aurait frappée ou lui aurait crié dessus. Cette pensée lui provoqua une vague de fureur déraisonnable.
Elle était une parfaite inconnue et pourtant il se sentait possessif envers elle. Respectueux. Deux émotions qu'il n'avait jamais accordées à une femme sans rapport avec lui.
"Rosalie !" Avait appelée sa mère en revenant chercher sa fille. "Tu ne parles pas à de tels hommes. Combien de fois dois-je te dire ça ?" Elle prit Rosalie par le bras et lui offrit un regard suppliant et servile. "Pardonnez ma fille, senhor. Elle est jeune et idiote.
-C'est bon, senhora," dit-il rapidement. Puis il rencontra le regard surpris de Rosalie. Elle était vraiment belle. Ses cheveux noirs étaient tressés et enroulés autour de sa tête, s’exposant à ses yeux quand son voile d'église était tombé après leur collision. Ses yeux marron foncé étaient purs. Innocents. Entièrement préservé de la violence sanglante qui constituait sa vie. Surtout, ses yeux étaient gentils.
Il voulait que rien ne puisse souiller ce regard. Pour le rendre dur et froid. Amer.
Comme le sien.
"Puis-je avoir la permission de courtiser votre fille ?" Les mots étaient sortis de sa bouche avant qu'il ne puisse les arrêter. L'expression de sa mère était une pure horreur. Les Irlandais blancs ne courtisaient pas les Portugaises. La société ne tolérerait jamais une telle chose.
-Non," dit-elle brusquement, éloignant sa fille de lui.
Jamie aurait pu accepter ce non pour une réponse.
Gallagher ne le fit pas.
Ça lui avait coûté plus de cent dollars en pots-de-vin pour retrouver Rosalie, mais elle en valait la peine. Indépendamment de ses parents, de ses associés et de la société dans son ensemble, il en avait fait sa femme le 17 juin 1925.
Seule Rosalie avait connu Jamie. Et il était mort en essayant de se rendre à ses côtés alors qu'elle luttait pour mettre au monde son seul et unique enfant, son fils.
C'était aussi une nuit froide et neigeuse. Quelques jours avant son trente-troisième anniversaire. Il savait que les autorités le poursuivaient, savait qu'il avait une taupe dans sa compagnie même s'il avait essayé de retourner dans le droit chemin.
Rien de tout ça n'avait d'importance.
Rosalie avait besoin de lui et il avait refusé de la laisser tomber.
C'était une décision qui lui avait coûté sa vie et son âme.
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Texte original © Sherrilyn Kenyon
Traduction © Dark-Hunter Francophone