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Nevermore #1 - Insurrection


Chapitre 1

   "Eh bien, cette petite dispute va certainement attirer leur attention. On repassera pour faire profil bas, hein ? Tu pourrais aussi bien avoir mis le feu à tes noix sur la pelouse de Capitol.
    S'appuyant sur sa chaise, Josiah détestait devoir admettre à quel point Anjelica Shepherd pourrait avoir raison. Sauf pour une chose…
   "Ça ne me rendra pas stérile.
   -Non, mais s'ils t'attrapent", elle fit un geste vers son entrejambe "...Ils iront directement à ta non-zone, mon pote. Fais-moi confiance, tes petits amis seront les premières choses qu’ils prendront et prépareront en plat principal.
    Il lui fit un sourire.
   -Alors, nous veillerons à ce qu'ils ne le fassent pas, n'est-ce pas ?"
   Elle braqua ses yeux brun foncé sur lui. Et secoua sa tête avec tant de force, que cela fit trembler les perles dans ses tresses africaine. "Ne va pas là-bas, Old Man Crow".
   Il ignora son jeu de mot sur son nom Crow et le fait qu'il était à moitié Apsáalooke. Anjelica était l'une des rares qui connaissaient ce petit scoop à son sujet – ainsi que le secret majeur qu'il détenait de manière aussi sacré que la surveillante d’une vestale le serait en ayant la charge des clés de la ceinture de chasteté.
   Tout comme il était le seul qui savait qu'elle et sa fille, Kyisha, avaient quitté les camps de réfugiés de la Louisiane vers les collines du Tennessee où elles se cachaient actuellement.
   Et elle était chanceuse. Il tuait la plupart des gens qui apprenaient quelque chose sur lui. Une nécessité qu'il avait apprise depuis longtemps.
   Gardez vos secrets proches et vous vivrez plus longtemps. Gardez vos ennemis morts et vous vivrez encore plus longtemps.
   Mais ce n'était ni ici ni là-bas.
   "Je n'ai pas commencé cette guerre, Anj."
   Les Drabs l’avaient fait, il y a cent ans, quand ils avaient apporté leur maladie sur la terre et laissé la race humaine disparaître dans une misère totale.
   Ils avaient laissé un mutant orphelin avec des compétences qui défiaient les attentes de tous.
   Même les siennes.
   Ouais, vous devriez vous assurer de rester mort.
   Leur erreur.
   Shakespeare avait déjà écrit que l'enfer n’était rien face à la femme qu’on a trahie. Il s'était trompé. L'enfer n’était rien face à un humain contraint de regarder tout ce qu'il ou elle aimait lui être arraché, tandis que celui qui le faisait se reculait et s’en réjouissait d'une satisfaction égoïste et satisfaisante.
   Homme. Femme. Sans faire de distinction.
   Si l'histoire de l'humanité avait une leçon à apprendre, il aurait fallu que personne ne se batte plus fort que l'équipe à domicile. Qu'il s'agisse des Athéniens de Marathon, de la Bataille de Stirling Bridge, des Trois Cent de Sparte, d'Alfred le Grand, des Américains coloniaux, ou même des Amérindiens qui avaient rejeté d'Eric le Rouge du Vinland, les humains étaient capables de vaincre de manière inimaginable la donne, avec une technologie et des tactiques supérieure chaque fois qu'ils protégeaient les leurs.
   Personne ne le réussissait mieux. Ce n'était jamais la taille du chien qui comptait dans le combat, mais tout reposait sur la taille de la morsure du chien.
   Dommage que les Drabs aient brûlé toute la littérature humaine et les livres d'histoire au lieu d’en lire certains.
   Maintenant, ils étaient sur le point d'être scolarisés à l'Université de Serious Bell Ringing par le Dr Crow et sa faculté d'élite de boteur-de-cul-régleur-de-compte. Parce que Josiah n'avait pas l'intention de s'arrêter jusqu'à ce qu'il ait délivré en main propre l’addition qui avait déjà trop tardé, et l’enfoncer dans leur gorge grisâtre de Drabs pour qu’ils s’étouffent avec.
   C'était personnel. Ils l'avaient fait ainsi.
  

   Son regard revint au dernier rapport qui avait provoqué sa déclaration de guerre. Et sa gorge se resserra d’amertume alors que s’élevait sa colère et son indignation.
   "Tu as vu ? Ils ont incendié Phoenix hier soir.
   Anjelica fit une grimace. 
   -J'ai vu les images. Est-ce que quelqu'un y a échappé ?
   Il se força à masquer le coup dans l’estomac qu'il ressentit à sa question.
   -Si il y en a, ils n'ont pas encore fait surface. Ils se cachent sans doute. La peur d'être pris au piège.
   -Ouais. Je creuserais profondément aussi. Et prierais pour que la main de la mort me dépasse." Elle désigna du menton son ordinateur portable sécurisé d’où il avait posté son message sur le réseau du Drab. "C’est la vraie raison de ta déclaration de guerre ce soir ?"
   Il hocha la tête, même si le dégoût, la peur et le désespoir menaçaient de l'accabler. La race humaine ne pouvait pas se permettre de telles frappes contre eux. Il avait fallu cent ans pour se cacher des traceurs Drab qui avaient été assignés pour les chasser, pour reconstruire leur population souterraine proche du niveau d'extinction qui les avaient presque effacés de la planète.
   Un autre coup comme celui-ci et ils pourraient faire partie de l'histoire, en dépit de tout.
   "Ma petite colère devrait les retenir loin des survivants… S'il y en a. Les traceurs vont commencer à me chercher maintenant." C'est ce que les Drabs faisaient toujours quand ils ressentaient une menace.
   Toute action nécessitait une réaction excessive rapide et directe.
   Anjelica lui mit une tape.
   "Gamin, tu es fou. Tu y gagneras tout un tas de blessures.
   -Peut-être, mais rappelles-toi ce que William Blake a dit. Jamais l’aigle ne perdit plus de temps qu’en apprenant du corbeau. Si je peux leur acheter même une heure de paix, j'abandonnerai ma vie.
   Il disait cela. Pourtant, il n'avait pas l'intention de mourir. Pas aujourd'hui.
   Pas demain.
   Jamais.
   Il était, après tout, un corbeau. Et les corbeaux étaient sacrés pour son peuple. C'étaient des messagers et des hérauts. Une passerelle de ce monde à l'autre. Comme sa mère l'avait dit...
 
   Un corbeau croassent pour le chagrin.
   Deux corbeaux chantent de joie. 
   Trois corbeaux volent pour emprunter.
   Quatre corbeaux sont une ruse.
   Cinq corbeaux mettent en garde pour demain. 
   Six corbeaux apportent beaucoup d'or.
   Et sept corbeaux vous alertent sur toutes les histoires que l’on a laissées.


   Josiah avait été le septième corbeau à naître dans sa famille. Le plus jeune enfant de sa mère. Son fils le plus mortel et le plus imprévisible. 
   Je le jure, Joey, tu es entré dans ce monde en arrière et en te battant, et tu es resté ainsi depuis. Querelleur et têtu tout au long de la journée. Celui qui pourrait te dire quoi faire n’est pas encore né.
 

      Mais cela aussi, courait profondément dans son sang. Plus profondément que le reste de son peuple et de sa famille.

   Encore une fois, les Drabs auraient dû apprendre quelque chose de la culture qu'ils cherchaient à détruire. Il était facile de haïr sans contexte. Détruire sans comprendre combien il était difficile de construire quelque chose.
   Contrairement à eux, il avait pris son temps pour étudier soigneusement ses ennemis.
   Intimement. Il savait comment ils pensaient. Comment ils avaient vécu et comment ils s’étaient développés dans leur esprit collectif actuel.
   Maintenant, il allait utiliser cela pour les détruire.
   Une bonne fois pour toutes. En commençant par celle qui avait livré le coup le plus profond dans son cœur.
   Sans un mot, son regard tomba sur le poème qu'il avait écrit juste avant sa déclaration. Ce morceau particulier de son écriture, il le garderait pour toujours.
   Une promesse silencieuse. Juste entre eux deux.
   Son nom, il ne le disait pas. Il n'avait pas à le faire.
   Elle savait qui il était.
   Il savait qui elle était. C'était tout ce qui importait.
   Et il aurait sa gorge. Venant comme l’enfer ou un raz-de-marée. Comme la dévastation nucléaire. Même s'il devait se battre et revenir d’entre les morts encore une fois.
   Josiah se baignerait dans son sang et il ferait un festin de son cœur. Après tout, c'est de là que son deuxième prénom venait. Le nom de jeune fille de sa mère.
   Allred.
   Donné à leur ancêtre qui était connu pour se revêtir du sang de ses ennemis morts et se délecter de la violence de la guerre. Toute sa famille avait aimé la paix jusque là. Ensuite cela en était arrivé à un point que son père avait l'habitude de plaisanter en disant que leur devise familiale non écrite était : je vais vous tuer.
   Et Josiah ne se reposerait pas jusqu'à ce qu'il voie cela… 

   Tic ​​tac sonna l'horloge. Les griffes de la mort sont de plus en plus proches dans ton dos.
   Dans le noir, tout s’énerve. Et seul ton souffle a été entendu en un misérable sanglot.
   Sur le mur, les ombres tombent. Alors que tu as parcouru toute la longueur du couloir.
   Pourtant à chaque marche, tu as continuellement pleuré. Car tu sais que bientôt la fin viendra sans attente. 
   Peu importe combien tu as essayé, ou combien ton cri est profond, tu as toujours senti ta sentence imminente. 
   Tu l’as senti là, sous l'escalier, ou caché dans l’ombre du volet.
   Et tu as toujours essayé. Tu as toujours vécu. Tu as toujours cherché à cultiver ton infernale renommée.
   Tout le temps, tu as vécu dans le déni. Sachant qu’il n'y aurait pas de sursis.
   Pas pour ceux qui ce sont toujours compromis.
   Lâche, menteuse, voleuse et putain.
   Puisses-tu obtenir tout ce que tu mérites et plus encore.
   En enfer, j'espère que tu seras bientôt bouclé.
   Et que tu ne seras jamais retrouvé.
   Que ton nom soit éternellement dans toutes les langues bannies.
   Et que jamais aucune louange ne te soit dit.
   Car tu as répandu le poison et tu mens sur cette terre, 
   Et tu ne mérites rien qu’une profonde réprimande et toute la misère.
   Avec le temps j'espère que tu porteras,
   Toute la honte que tu as une fois répandue dans l'effroi.
   Pour cela devant les cieux, je le dis.
   Et sache que dans mon cœur ce sera ainsi.

   "De moi à toi, salope. De moi à toi."

  


Texte original © Sherrilyn Kenyon - 2002
Traduction © Dark-Hunter Francophone