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The League #5 - Born of Silence
Chapitre 4
Darling ouvrit la porte de la chambre de sa sœur et sourit en la voyant assise sur son lit avec des écouteurs roses dans les oreilles alors qu'elle étudiait pour ses examens finals. Il pouvait entendre les basses de sa musique, même à cette distance. Inconsciente de sa présence et complètement perdue dans son heureuse jeunesse, elle hochait la tête et marquait le rythme avec son stylet. Elle ne semblait pas avoir de soucis dans son univers, un stade de son existence pour lequel il avait combattu afin de lui donner.
Merci aux dieux elle était encore intacte et heureuse. Ce seul fait méritait chaque dégradation et raclée dont il avait souffert.
Avec ses longs cheveux roux tressés lui tombant jusqu'à la taille, Lise était belle, une copie parfaite de leur mère, à l'exception de ses yeux verts et noisette qu'elle avait hérité de leur père. Elle était extrêmement grande pour une femme. A peine plus de deux centimètres de moins que lui, elle dominait leur petite mère et la plupart des autres femmes.
Assise sur un lit à froufrou rose dans un débardeur et un short bleu, entourée de manuels de peintures primitives, son e-lecteur et son registre de notes, elle avait les bras et les jambes toutes maigres.
Comme il aurait voulu être en mesure d'étudier pour ses examens dans cette paix et cette sécurité.
Contrairement à son frère et sa sœur, Darling avait été ramené de l'école à la maison au moment où son père était mort, deux jours avant que son frère et sa sœur ne soient seulement informés du meurtre. Une belle tâche que sa mère et son oncle lui avait déléguée. Il n'avait qu'à peine douze ans et il n'aurait pas eut à dire à ses petits frères et sœurs qu'aucun d'eux ne verraient plus leur père.
Après les funérailles, Arturo avait exigé qu'il reste au palais pour y être instruit, soi-disant pour sa propre protection. Mais Darling connaissait la vérité. C'était une façon pour son oncle de le garder sous contrôle et de s'assurer que Darling n'essayait pas de trouver un autre parent à affecter au Grand Conseil jusqu'à sa majorité.
Depuis ce jour, il avait à peine eut un moment de liberté hors de la présence autoritaire de son oncle ou de ses poings, qu'il n'avait jamais pu fuir. Mais cela avait changé quand il avait eu dix-sept ans, et son oncle avait fait la malheureuse erreur d'embaucher Nykyrian pour garder Darling pour les fonctions publiques. Pensant que le féroce Andarion l'intimiderait en le faisant réagir, son oncle n'aurait jamais pensé qu'ils seraient devenus des amis proches.
La deuxième plus grande erreur de son oncle.
En raison de son passé meurtri, Nykyrian avait accueilli Darling comme un frère. Plutôt que de le surveiller comme son oncle le voulait, Nykyrian lui l'avait couvert en racontant des histoires de telle sorte que Darling avait enfin pu vivre comme s'il était presque normal, et avoir plusieurs jours de liberté d'affilée.
Au moins jusqu'à ce que son oncle deviennent nerveux de ses allées et venues, et lâche ses chiens sur lui. Darling avait alors été traîné dans sa cellule et y avait été maintenu jusqu'à ce que quelque chose d'autre distrait Arturo.
Lorsque Nykyrian avait fondé la Sentella pour protéger les victimes innocentes de la Ligue et ses alliés, Darling avait volontiers signé en tant que plus jeune membre, et l'un des cinq leaders.
A ce jour, son oncle n'avait aucune idée de l'autre vie que Darling avait vécu pendant des années.
Mais il était sur le point de rencontrer Kere. Et il n'aurait pas de pitié pour lui.
Avant tout, Darling devait faire en sorte que sa famille soit en sécurité.
Annalise et sa colocataire, qui était sur le lit à côté du sien, levèrent enfin les yeux de leur travail pour le voir à la porte.
Lise sourit brillamment en éteignant la musique.
"Sashi ? Qu'est ce que tu fais là ?"
Son sourire se transforma en un regard de pure surprise quand elle détailla le corps de Darling depuis le col de l'exo-armure noire qu'il portait, et continua son chemin vers les pointes brillantes de ses bottes de vol. Elle fronça les sourcils.
"Et habillé comme ça, en plus. Wow. Tu fait presque normal, shilo.
Darling ne répondit pas à ce terme d'affection qui signifiait "frère adoré".
-Je veux que tu viennes avec moi.
Tout le sang quitta son beau visage alors qu'elle restait bouche bée.
-Momair ?
Il se sentait comme un total imbécile quand il réalisa ce qu'il lui avait fait. La dernière fois qu'il lui avait parlé sur un ton comme ça, c'était nuit où il lui avait dit que leur père était mort.
-Elle va bien. Drake va bien. Je vais bien. Je veux juste que tu viennes avec moi.
La fureur obscurcit ses yeux vert-noisette.
-Crétin ! Ne t'avises plus de me faire peur comme ça. Tu le sais bien. Je ne peux pas croire que tu me ferais ça. Trouduc !"
Laissant s'échapper un souffle irrité, elle fit un signe vers l'électronique et les livres autour d'elle.
"Et je ne pas simplement partir. J'ai des examens demain.
-Ils peuvent attendre.
Sa colocataire renifla :
-Il n'a pas vu des instructeurs, n'est ce pas ?
Darling l'ignora.
-Lise. Bouge. Maintenant.
Cette fois, elle haussa les sourcils à l'émission de ses ordres militaires.
-Qu'est ce qui te prends ? Tu as bu de la testostérone à la coupe de Drake ? Je ne veux pas t'offenser, mais je veux que mon adorable frère gay revienne.S'il te plait vas le chercher et emporte celui-là loin. Je ne l'aime pas du tout."
Darling jura en Phrixian dans sa barbe. Il détestait chaque fois que Lise se braquait pour quelque chose. Gâtée par tout ceux qui l'entouraient, même ses propres gardes, elle avait toujours été la créature la plus impossible de l'univers. en seconde lieu il y avait leur mère, de toute façon.
"Dois-je t'assommer et t'emmener ?
Ses yeux le défiait d'essayer.
-Tu le fais et je le dirais à Momair.
Raillant sa menace, il aurait payé pour voir sa mère le rappeler à l'ordre. L'arrêter avec la culpabilité, cependant, était une toute autre affaire...
-Oh attend, dit-il d'un ton terrible, cela voudrait dire qu'elle aura effectivement besoin de me parler." Il prit un ton de stupéfaction. "Peut-être même reconnaître mon existence. Les dieux l'interdisent ! Le trône de feu de Kere en gèlera sous le choc."
Honnêtement, il ne pouvait pas se rappeler la dernière fois que sa mère lui avait dit quelque chose. Même une seule syllabe. Ce devait être il y a au moins trois ou quatre ans. Peut-être plus. Chaque fois qu'elle se trouvait en sa présence, elle marchait rapidement vers la porte la plus proche. Au début, il l'avait pris personnellement. Maintenant il trouvait ça étrangement amusant.
"Oublie ça, sœurette. Ça ne se produira jamais." Il tapota sa montre. "Tu as cinq minutes pour t'habiller avec quelque chose d'à peu près approprié avant que je ne t'assommes et te portes hors d'ici. Nue si je le dois.
Elle retira ses écouteurs dans une royale colère.
-Grrr, je te jure que tu as traîné avec ce barbare de Syn trop longtemps. Tu commences à résonner comme lui."
Elle se leva finalement et commença à entasser ses affaires dans un fourre-tout rose.
"Où allons-nous et combien de temps je serais partie ?
-Quelques jours.
-Est-ce que Momair le sait ?
-Je t'emmène avec elle et Drake.
Lise se redressa avec un froncement de sourcils.
-Ai-je besoin d'emporter des vêtements ?
-Non. Je ne veux pas que tu prennes quelque chose de trop personnel. Je veux que l'on croie que tu reviendra tout de suite.
Elle regarda sa colocataire avant de le regarder lui.
-Maintenant, tu commences à me faire peur.
Il ne répondit pas à ça puis rencontra le regard de sa colocataire.
-Tu peux dire à ses instructeurs que nous avons eu une urgence familiale ?
-Bien sûr.
-Je te remercie."
Dès que Lise eu enfilé une paire de pantalons acceptable sur son short, ainsi qu'une grande chemise et des chaussures, il lui prit le bras pour la guider hors de sa chambre et dans le couloir de son dortoir.
Elle regarda autour d'elle avec étonnement.
"Où sont mes gardes ?
-Hors service pour un temps." Pour faire en sorte qu'ils ne puissent pas les voir, il les avait assommés et planqués dans une chambre plus loin dans le couloir.
Elle ralentit son rythme.
"Sashi, tu dois me dire ce qui se passe. Nous fuyons Arturo ?
Lise l'avait appelé sashi. C'était le mot Caronese pour "bien-aimé". Une épithète qu'elle lui avait donné quand elle avait quatre ans et qu'il lui avait appris à attraper des lucioles dans leur jardin.
Même si elle avait vingt ans maintenant, il la voyait encore comme cette adorable gamine qui le suivait partout, et riait en permanence.
Parce qu'il avait été forcé très jeune à grandir alors que ses frères et sœurs avaient été en mesure d'avoir une enfance relativement normale, il avait du mal à penser à eux comme des adultes. Quelque chose qui les énervait tout les deux.
Mais il ne pouvait pas s'en empêcher. Il était trop habituer à essuyer des tirs pour eux. D'ailleurs, il se sentait plus comme leur père que leur frère.
Darling assoupli son emprise sur son bras.
"Oui, nous fuyons Arturo.
-Pourquoi tu ne m'a pas dit ça dans ma chambre ?
-Je ne voulais pas que ta colocataire le sache. Je dois m'assurer que vous êtes tous en sécurité pendant quelques jours.
Elle fronça les sourcils.
-Tu me fais vraiment peur. Je sais que quelque chose ne va pas. Qu'est ce que c'est ?
-Je vais nous sortir de son joug.
Elle s'arrêta si brusquement qu'il perdit sa prise sur elle.
-Qu'est ce que tu vas faire ? C'est dangereux ? Il faut mieux que ce ne soit pas dangereux... C'est dangereux ?"
Il dut réprimer son envie de l'étrangler pour la maintenir en place. Alors qu'Arturo ne se souciait pas de Drake ou de leur mère, il contrôlait Annalise de temps en temps, une princesse vierge valait bien plus sur le marché du mariage qu'une d'occasion. Et les gardes qu'il avait assommé serait réveillés bientôt et partiraient à leur recherche.
Ils devaient quitter la planète avant que cela n'arrive ou ils n'auraient plus cette chance.
"Lise, je n'ai pas le temps de t'expliquer, d'accord ? Je veux que tu me fasses confiance et que tu coopères.
-Très bien." Elle leva la main pour toucher le côté marqué de son visage. "Mais s'il te plait ne te blesse pas, sashi. Pas pour moi ou pour quoi que ce soit d'autre. Tu es le seul père que je connaisse, et tu es la seule personne dans tout l'univers que je sais pouvoir appeler si j'ai besoin de quelque chose. Je ne peux pas te perdre, tu sais ? Tu es tout ce que j'ai.
Touché par ses paroles sincères, Darling l'embrassa sur le front.
-Tout ira bien. Maintenant il faut qu'on bouge."
Elle hocha la tête avant de finalement reprendre l'allure.
Il l'a conduit à travers le campus et à l'extérieur en direction de la zone d'atterrissage où il avait laissé son fighter banalisé.
Ils étaient presque libres.
Juste quelques minutes de plus.
S'ils pouvaient faire le lancement, personne ne serait en mesure de les arrêter. Il irait se cacher loin en sécurité avec Nykyrian, et tout aller changer pour le mieux.
Demain, ils seraient libres de vivre la vie qu'ils auraient dû avoir tout le long de leur vie.
Allez, le destin, ne gâche pas tout ça.
A l'intérieur du hangar, Darling jeta un œil sur un petit groupe de six hommes vêtus comme des ingénieurs, mais il ne leur prêta pas attention alors qu'il menait sa sœur sur la gauche vers son vaisseau.
Non, jusqu'à ce qu'il entende l'un d'eux parler aux autres en Caronese, une langue peu commune ici dans le secteur Garvon. Craignant que ce soit des assassins qui étaient après lui, il écouta attentivement leur conversation.
"Hey, ce n'est pas la princesse que l'on cherche ?"
Il enregistra ces mots au moment même où il vit le groupe se précipiter vers eux, dégainant leurs armes.
Que se passait-il ? Ils n'étaient ni des soldats Caronese ni des gardes que son oncle aurait envoyés. Ils étaient habillés comme des civils.
Mais leur armes étaient militaires...
Merde. C'était une attaque.
Lorsque leur chef apparut en face d'eux, le sang de Darling se glaça.
C'était Clarion Lubomir. La main droite de Zarya... et son allié.
Non, pas l'allié de Darling.
Celui de Kere.
Double merde. Clarion ne croirait jamais que Kere était aussi l'héritier Caronese qu'il détestait et contre qui ils se battaient. Aucun d'entre eux ne le croiraient. Tout ce qu'ils voyaient en lui était un ennemi de sang royal qui représentait tout ce qu'ils avaient réprimés. Chaque échec de leur vie. Chaque déception de ne pas avoir un meilleur travail et ne pas être aux prises avec un conjoint qui les tourmentait à cause de cette situation.
C'était le faute de toute sa famille.
Pas un de ses hommes ne savaient combien de coups il avait pris pour les protéger. Combien de fois il avait combattu à leurs côtés contre les soldats de son oncle.
Combien de fois il les avait emmené en sécurité quand ils étaient blessés ou sous le feu ennemi. Et maintenant, même si c'était le cas, ils étaient très probables qu'ils ne le fassent pas de toute façon. Vous portiez l'uniforme, vous serez jugé par la bannière que vous portez, la même bannière qui terminera autour de votre corps à votre enterrement.
Je suis baisé...
Ils ouvrirent le feu.
Darling se déplaça pour couvrir sa sœur.
"Cours, Lise ! Prend mon vaisseau !"
Sans lui poser de questions, elle laissa tomber son fourre-tout, et pour une fois, obéit. Courant derrière, Darling essayait de la protéger du mieux qu'il pouvait.
Il passa mentalement en revue les armes qu'il avait sur lui. Elles étaient tous conçues pour tuer. S'il en utilisait même une seule, ce serait pour déchiqueter ses alliés. C'étaient des hommes bons avec des familles qu'il connaissait pour certain, à un niveau intime. Ils ne méritaient pas de mourir pour une erreur stupide.
Réfléchi, Darling, réfléchi. La dernière chose qu'il avait prévu était que ses propres alliés l'attaquent.
Bon sang ! Pourquoi n'y avait-il pas pensé ?
Parce que ces bâtards étaient supposés être sur le territoire Caronese, pas Garvon.
Ah ouais, il y avait cet...
A part que, il n'avait jamais parlé de sa famille avant. Arturo, sa femme et ses filles, oui. Mais la famille immédiate de Darling avait toujours été hors du coup.
Il grommela de frustration. Il n'avait prit que seulement deux bombes paralysantes pour les gardes de Lise. Pourquoi n'en avait-il pas apporté plus ?
Parce que qui y aurait pensé ?
Darling se trouvait entre Lise et les tirs alors qu'il allait avec elle vers le vaisseau.
Les rayons colorés des blasters ricochaient partout. Merci aux dieux ils n'étaient bon tireurs. Au cours des dernières années, il avait souvent ri de Clarion pour ses mauvais tirs et avait même essayé de lui apprendre à tirer.
Merci aux dieux Clarion était un élève assez lent.
Une explosion passa à quelques millimètres de Lise. Si elle n'avait pas baissé la tête une seconde plus tôt avant de courir plus vite, elle aurait été perdue.
Son sang lui parut bouillir. Donc, c'était ça le grand plan de Clarion ? Enlever sa sœur, et puis quoi ? Demander une rançon ? Était-il stupide à ce point ? Arturo ne payerait pas pour la voir revenir. Il supposerait qu'elle avait été violée et qu'elle serait alors inutile pour lui. La seule valeur qu'elle avait pour leur oncle était d'être une épouse vierge. Merde, merde, merde...
Lise était à bord du vaisseau, puis hésita en regardant Darling et les hommes sur ses talons. Si elle franchissait une nouvelle marche, elle serait une cible facile, même avec leurs capacités limitées.
En se retournant, Darling sortit son blaster et ouvrit le feu, essayant de lui faire gagner assez de temps pour entrer dans le poste de pilotage. Il n'avait pas l'intention de les blesser. Tout ce qu'il visait était l'espace entre Clarion et l'homme à sa gauche.
Mais ça ne marcha pas comme il voulait.
Au moment où il appuya sur la gâchette, le tir de son blaster fut absorbé comme si les combattants de la résistance étaient protégés par un champ de force. Un instant plus tard, des impulsions d'énergie tirèrent dans toutes les directions.
C'était un schéma distinctif qu'il ne connaissait que trop bien, car il était celui qui l'avait conçu et créé.
Non...
Sûrement pas...
L'un des blasts le frappa durement à la poitrine, le faisant tomber avec suffisamment de force pour le jeter au sol et déraper à travers le sol en béton. S'il n'avait pas été vêtu de son armure, ça l'aurait tué. Mais pire que sa blessure, les impulsions se divisèrent en toute une série de salves qui rebondirent à travers le hangar, tout comme il les avaient conçu.
Il vit avec horreur que l'une des impulsions était allée directement dans le dos de sa petite sœur.
"Sashi ! Aides-moi !" Cria t'elle avant d'être paralysée par l'explosion. Il la propulsa à terre loin de l'échelle à côté de son vaisseau.
Son cri le déchira. Mais pas autant que le fait qu'il ne pouvait pas se rendre près de sa petite sœur qu'il avait juré maintes et maintes fois de mettre à l'abri de tout danger.
Terrifié, il la regardait alors qu'une mare rouge se propageait sur le béton, des saignements partant de sous son corps.
Non...
Non !
Il y avait tellement de sang. Il trempait ses vêtements et couvrait sa main tendue. Darling voulait aller vers elle et la protéger. Mais il ne pouvait plus bouger du tout.
Et il savait exactement pourquoi. Le Tricom, l'arme qu'il avait construit uniquement pour Zarya afin de la protéger contre ses ennemis. Au lieu de ça, il avait été utilisé contre lui et Lise.
J'ai tué ma petite sœur...
Les larmes remplirent ses yeux à cette vérité qui lui revenait en pleine figure et le frappait encore plus fort que le blast qui l'avait paralysé. Le chagrin et l'agonie déchiquetèrent sa conscience.
En essayant de sauver Lise, il avait causé sa mort. Comment avait-il pu être aussi stupide ? Comment le destin avait-il pu lui faire ça ?
Les membres de la résistances s'avancèrent à grands pas arrogants, riant de leur succès. Deux allèrent vers Lise tandis que le reste entourait Darling.
L'un d'eux lui donna un coup de pied dans l'épaule avec le bout de sa botte.
"Regarde ça. Le bâtard ne peut plus bouger du tout".
Un autre tapa dans la main de Clarion.
"Je ne peux pas croire que ça a fonctionné ! Mec, nous avons besoin d'envoyer des fleurs à Kere, ou une femme ou quelque chose pour lui dire merci.
Clarion sourit en prenant le tricom à sa ceinture et l'embrassa.
"Je suis impatient de dire à Zarya que ça a fonctionné. Elle ne va pas le croire.
Le rebelle qui s'était penché vers sa sœur se leva.
-J'ai une mauvaise nouvelle les gars. La salope est morte."
Darling sentit une larme glisser du coin de son œil quand le rebelle confirma sa pire crainte.
Sa précieuse petite sœur était morte.
A cause de moi.
A cause de quelque chose qu'il avait inventé...
Encore et encore, il revit les souvenirs de Lise l'appelant pour la porter ou la protéger. Vu le sourire dans ses yeux et entendre son rire quand elle le serrait contre elle, et lui disait combien elle aimait son grand frère. Il avait huit ans quand elle était née, et à partir du moment où il avait vu sa tête chauve et ses grands yeux vert et noisette fixés sur lui, et qu'elle avait enveloppé ses petit doigts de bébé sur son petit doigt, son cœur lui appartenait.
Peu importe leurs disputes. Peu importe leurs différences. Elle avait été tout pour lui.
Comment pouvait-elle avoir disparu ?
Comment avais-je pu la tuer ?
Le soldat le plus proche de lui jura.
"Tu en es sûr ?
-Viens voir par toi-même. L'explosion lui a fait un énorme trou. Quel gâchis. Nous aurions vraiment pu prendre un peu de plaisir avec elle en attendant le paiement.
Une fureur absolue, l'agonie et la douleur déchiraient l'âme noircie de Darling.
Comment pourrait-il faire face à sa mère et son frère après ça ?
Comment pourrait-il se faire face ?
Pourquoi ne pouvait-il pas me tuer moi aussi ?
L'un des soldats le frappa dans les côtes.
"Fils de pute stupide ! Maudis sois-tu pour avoir tout fait foirer."
Il visa la tête de Darling de son blaster, il regarda Clarion.
-Tu veux que je tue celui-ci aussi ?
Rugissant de colère, Clarion s'approcha de Darling. Du bout de sa botte, il releva son visage afin de mieux voir ses traits. Au moment où il le fit, un large sourire courba ses lèvres.
-Oh non, Davon. Ça... ça c'est même beaucoup mieux que la princesse.
-Comment ?
Clarion rit de nouveau en donnant un coup de pied à la tête de Darling.
-Ce que nous avons ici, messieurs, est le pédé royal lui-même. Darling Cruel. Héritier du trône de Caronese et futur gouverneur de notre empire sans valeur. Nous venons juste de trouver le filon de la bonne fortune.
Il tapa dans la main de Davon.
-Faites-le monter à bord avant que quelqu'un ne le voit. Il aura une valeur dix fois plus élevée que la princesse."
Texte original © Sherrilyn Kenyon - 2012
Traduction © Dark-Hunter Francophone