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The League #7 - Born of Fury

Chapitre 4

   Hauk vérifia son calendrier et jura avant de le jeter sur le côté. Bordel de merde. Ça ne faisait seulement qu'une semaine que Chayden l'avait abandonné ici.
   Avec eux.
   C'était la plus longue semaine de sa vie, il était reconnaissant de ne pas avoir ses propres enfants.
   "Dancer !"
   Il grimaça en entendant le cri aigu de Darice. Dieux, donnez-moi la force de ne pas tuer l'un d'eux... Il les avait envoyé après le petit déjeuner se laver et s'habiller pour la journée, et chercher quelque chose pour le déjeuner avant qu'il ne leur arrachent leurs intestins.
   "Dancer !"
   Qu'est ce qu'avait Thia maintenant ? Il lui avait frappé la tête ?
   Encore.
   Je jure que s'ils n'arrêtent pas d'essayer de s'entretuer...
   "Oncle Hauk !"
   Maintenant ils appelaient à l'unisson, et ce n'était pas le ton qu'ils utilisaient chaque fois qu'ils se battaient.
   Celui-ci était plus...
   Effrayé.
  Il plongea hors de sa tente et les vit courir vers le camp comme s'ils étaient pourchassés par autre chose qu'Illyse, qui était sur leurs talons.
   Son rythme cardiaque s'accéléra. La main sur son blaster, il courut aussi vite que possible pour couvrir leur fuite.
   Thia fut la première à le rejoindre. Elle l'attrapa pas le bras pour le tirer dans la direction d'où ils venaient, tandis qu'Illyse les encerclaient tout les trois de manière protectrice.
   "Viens vite ! On a trouvé quelqu'un.
   Il la força à s'arrêter, la gardant à ses côtés jusqu'à ce qu'il ait plus d'informations.
   -Qui ?
   -Une femme. Elle est blessée. Salement."
   Pourtant, il hésita. Cette partie septentrionale d'Oksana n'était légitimement pas habitée depuis plus de trois cent ans. Pas depuis que la Ligue avait puni les habitants de ce monde pour une révolte, et avait bombardé toute leur civilisation pour les réduire à l'âge de pierre. Une petite partie de la population humaine restante était sous un dôme de l'autre côté de la planète. Trois continents et deux immenses océans plus loin.
   Personne ne devait être ici.
   "Est-elle en uniforme ?
   -Non," dit Thia à bout de souffle. "Elle est inconsciente. Juste après la montée. Elle respire à peine.
   -On dirait qu'un tourah en a fait son dîner et a essayé de la manger. C'est vraiment dégoûtant, mais totalement génial.
   Il ignora le commentaire de Darice.
   -Est-elle humaine ou Andarion ?" Chaque espèce avait mis en place des colonies ici sur des continents séparés plus au sud.
   Ils haussèrent tout les deux les épaules.
   Thia lui tira le bras.
   -Elle a des cheveux noirs et est vraiment grandes, autant qu'elle peut l'être. Mais est-ce important ? Elle est blessé et a besoin d'aide.
   -D'accord. Tous les deux vous prenez Illyse et retournez au camp, et attendez moi.
   -Mais...
   -Pas de mais." dit Hauk brusquement, coupant cour la protestation de Thia. "Prends le blaster que ton père t'a donné, et attendez moi dans ma tente. Si je ne reviens pas, vous partez tous les deux pour notre point de rencontre, et vous attendez jusqu'à ce que les communications reviennent, vous pourrez envoyer un signal à Chayden pour qu'il vienne vous récupérer, compris ?
   Elle hésita encore.
   -Viens, Thee." Darice la tira vers le campement. "Il n'ira pas si l'on est avec lui. Tu le sais."
   A contrecoeur, elle attrapa le collier d'Illyse et suivi Darice.
   Faisant l'inventaire de ses armes et de leurs niveaux de charge, Hauk attendit qu'ils soient à mi-chemin de sa tente. Si c'était un piège, il ne voulait pas des enfants à proximité.
   Se préparant au pire, il attacha sa courte épée de bataille Andarion dans son dos. Ce n'était pas son arme principale, c'était la raison pour laquelle il la portait dans son dos et non à sa taille avec ses blasters, elle le serait s'il était à court de munitions.
   Extrêmement méfiant, il prit le chemin que Thia lui avait montré. Une hauteur qui ferait un excellent endroit pour mettre en place une surveillance pour un sniper...
   Ses sens en alerte, il vit le corps dès qu'il fut sur la petite colline. Elle était couchée sur le côté, le visage tourné dans la direction opposée. Il scruta l'horizon dans toutes les directions, mais ne détecta aucune menace imminente. Même son fusil était à plusieurs mètres de distance, hors de sa portée.
   Non pas que cela importe. Il connaissait les ficelles de ce genre de mise en scène. Il n'avait pas vécu aussi longtemps en étant un imbécile.
   Cela étant dit, pour cette fois il se battrait un autre jour.
   Accroupit et prêt à bondir, il sécurisa en premier l'arme. Un fusil laser standard, il ne portait aucune marque de quelques sortes. Militaire ou civil. Rien qui pourrait lui révéler son identité. Cependant, il s'agissait d'une arme de choix pour de nombreux assassins, car ils faisaient très peu de bruits lorsque l'on tirait.
   Elle avait apparemment envoyé deux coups de feu vers ceux qui l'avaient attaquée. A part ça, il ne lui indiquait pas grand chose. Toujours pas ce qu'elle était ou pas, il s'avança vers elle.
   Elle ne bougeait pas.
   En regardant aux alentours de nouveau au cas où elle aurait des amis, il la roula soigneusement sur le dos. Il y avait une entaille au-dessus de son front droit et une autre le long de ses côtes. Quelque chose avait tenté de lui arracher la gorge, mais elle avait dû le combattre.
   Thia avait raison, la femme était habillée comme une civile, dans des vêtements adaptés au désert bruns foncés et un poncho sale. Elle pouvait être une native ou une pillarde.
   Elle pouvait être une assassin envoyée après lui.
   Compte tenue du fusil et de la portée de celui-ci, cette possibilité n'était pas à écarter.
   Il hésita lorsqu'il vit ses traits exotiques. Absolument pas d'une beauté classique, il connaissait bien ce visage. Pendant une minute, il ne put respirer alors que surgissaient de vieux souvenirs. Sauf pour les cheveux noirs et sa taille, elle était le sosie de l'ex-femme de Fain.
   Mais ce n'était pas possible. Omira avait au moins une dizaine d'années de plus que cette femme. Et comme Thia l'avait noté, avec ses cheveux courts et noirs, sa peau caramel clair et sa taille, elle pouvait ne pas être une humaine du tout. Quelle soit Andarion était encore une possibilité.
   Même ainsi, la similitude leur aspect était frappante et déroutante.
   Aussi doucement qu'il le pouvait, il lui écarta les lèvres pour vérifier son espèce. Ses dents étaient petites et bien formées. Propres et blanches.  Compte tenue de ça, et du reste de son apparence, il était douteux qu'elle est vécue depuis longtemps dans cet enfer. Elle faisait trop attention à son hygiène pour être une pillarde du désert qui tendait des pièges pour survivre. La raison de sa présence ici seule, à moins qu'elle chasse, il ne le comprenait pas.
   "D'accord, tu es humaine." Et elle ne simulait certainement pas ses blessures, sinon elle l'aurait mordu pour sa grossière intrusion dans son espace personnel. Il rangea son blaster et balança le fusil sur son dos.
   La prenant dans ses bras, il se releva avec elle.  En faisant ça, ses cheveux se prirent dans le buisson épineux sous elle et la perruque noire qu'elle portait exposa une calotte de couleur chaire. Curieux, il lui ôta pour découvrir d'épais et longs cheveux blonds qui étaient presque aussi pâles que ceux de Nykyrian.
   Bon sang, elle était vraiment comme Omira. Les dieux merci, Fain n'était pas là. Son frère aurait eu un accident vasculaire cérébral. Et lui aurait sans doute tranché la gorge.
   Hauk la tint près de sa poitrine, étonné de la trouver si légère. Surtout compte tenue de sa taille. Elle était beaucoup plus grande que la moyenne des femmes humaines. Les femelles Andarion étaient normalement plus musclées et robustes. Elles avaient un poids idéal lorsque vous les portiez, et comme les autres mâles de son espèce, Hauk préférait les femmes qu'il ne craignait pas d'écraser. Une femme qui serait physiquement capable d'apprécier et de récompenser les élans passionnés d'un mâle Andarion.
   Sous son poncho et son pantalon large, elle devait être aussi chétive que Kiara ou Thia.
   Prenant garde à ne pas la blesser davantage, il la porta jusqu'au camp, où les enfants l'attendaient.
   Et se battaient.
   Même s'il était un Andarion qui se battaient pour de petites choses, il avait passé assez de temps chez les humains ou seul maintenant pour désirer un minimum de paix de temps en temps.
   Le silence serait encore mieux.
   Dès qu'il entra dans sa tente, Thia fit une place pour qu'il puisse l'y déposer.
   "J'ai déjà la trousse médicale et de l'eau.
   -Je lui ai dit de ne pas gâcher les fournitures pour quelqu'un d'assez pathétique pour ne pas se protéger. Mais elle n'a pas écouté.
   Thia poussa Darice.
   Il la repoussa.
   -Arrêtez ! Leur hurla Hauk.
   L'odeur du sang, combinée à celle de leur colère, rendait le lorina instable et le faisait gronder. Hauk retint Illyse par son collier rouge, loin de la femme.
   -Emmène-la à l'extérieur et attache-la bien.
   Thia obéit immédiatement.
   Hauk prit la trousse médicale pour voir ce qui s'y trouvait, et voir s'il y avait quelque chose qui pourrait aider leur "invitée" inconnue. Comme il aurait voulu que Syn soit ici. Son ami et allié était un médecin bien au fait de la médecine humaine. Lui, pas tellement. Le peu qu'il savait sur l'anatomie humaine se résumait à comment appliquer un garrot à ceux qui étaient blessés dans la bataille jusqu'à ce qu'un médecin puissent les soulager.
   Et quels organes vitaux il avait besoin d'endommager ou de percer pour les tuer.
   "Elle est humaine ?" Darice releva les lèvres à la vue de ses cheveux blonds.
   -Ne commence pas, D. Comme Thia l'a dit, elle a besoin de notre aide.
   Darice se moqua.
   -Elle est humaine," répéta t'il. " Elle ne voudrait pas nous aider si c'étaient nous les blessés.
   -Tu ne le sais pas." Hauk sortit un chiffon antiseptique. "Vas préparer le déjeuner.
   Penaud, Darice détourna les yeux. L'effroi consuma Hauk en le voyant.
   -Quoi ?
   -Nous n'avons pas attrapé quoique ce soit après nous être habillés. Au cas où cette femme n'était pas seule, Thia ne m'a pas laissé aller à la chasse tant qu'elle n'était pas revenue avec toi.
   -Un bon point pour elle.
   Darice eut une moue de mépris.
   -Qu'est ce que les humains pourraient me faire ?
   Être naïf et stupide à nouveau.
   Il prit l'arrière de la tête de son neveu et le força à croiser son regard afin de lui montrer à quel point il était furieux.
   -Ils pourraient faire en sorte que tu sois mort. Ne sous-estime jamais l'ennemi. Peu importe qui ou ce qu'ils sont. C'est un sentiment d'arrogance stupide que tu ne peux pas te permettre.
   Darice inclina la tête.
   -Maintenant, vas. J'ai des rations d'urgence dans mon sac près de l'eau. Tu peux les réhydrater et les réchauffer."
   Darice fila loin de Hauk et le laissa seul pour s'occuper de la femme.
   Il nettoya d'abord les blessures les plus évidentes, puis chercha des déchirures sur ses vêtements qui en cacheraient d'autres. Alors qu'il repoussait la manche sur son bras pour y essuyer une égratignure, il découvrit les mots gravés dans sa chaire.
   Tuer ou être tué.
   Merde. Il connaissait cette marque. Intimement.
   Serrant les dents, il tira sur le col de son poncho jusqu'à ce qu'il expose son omoplate gauche. Effectivement, il y avait son tatouage représentant la dague de la Ligue. Il jura à nouveau. L'harita était un assassin. 
   La fureur assombrit son humeur. Elle avait dû être prise au dépourvu par une bête sauvage pendant qu'elle allait à sa rencontre. Mais sans ce curieux accident, elle aurait pu le tuer, laissant Thia et Darice se débrouiller seuls dans la nature.
   Quelle genre de femme pouvait faire une telle chose ?
   "Un assassin, imbécile."
   Autant pour la compassion humaine. Darice avait raison. Ils auraient dû la laisser mourir dehors.
   "Juste la tuer et en finir."
   C'était si tentant. Mais il n'avait jamais assassiné personne. Tuer un soldat armé qui le combattait était une chose. Couper la gorge d'une personne blessé, une femme inconsciente, même un assassin, en était une autre. Ça, il ne pouvait pas le gérer.
   Sa mère serait tellement déçue par sa miséricorde, d'autant plus que la femelle épargnée était une humaine.
   Rien de nouveau à ce sujet. Il était sa déception dès le moment où il était sortit de son corps, prématuré et maigre, et qui l'avait presque tuée.
   S'il n'avait pas été le dernier de sa prestigieuse lignée militaire, ses parents l'auraient déshérité lorsqu'il s'était déshonoré en abandonnant la formation de la Ligue.
   Hauk grimaça en se rappelant du ricanement de son père le jour où il l'avait découvert. Il l'avait frappé de son poing droit dans la poitrine et lui avait craché au visage.
   "Tu me dégoûtes, et tu déshonores nos nobles ancêtres. C'est toi qui aurait dû mourir sur Oksana. Pas mon seul vrai fils que tu as tué par ton incompétence. Comment oses-tu humilier ainsi nos lignées !"
   Même maintenant, ces mots blessaient son âme. Aucun de ses parents, Darice, et encore mois Dariana ne le laisserait jamais oublier que lui, le moindre fils, avait survécu par miracle d'un destin tordu, et non par une habileté qu'il possédait. Ils avaient utilisé toutes les occasions de lui jeter au visage.
   Mais ce n'était pas sa faute si Keris était mort. Il avait fait de son mieux pour l'empêcher, et avait presque été tué lui-même en essayant de sauver la vie de son frère.
   Secouant la tête pour faire taire leur condamnation et les souvenirs qui le déchiraient, Hauk refoula ses pensées loin du passé. Pas besoin d'y revenir. Il ne pouvait pas le changer.
   Et maintenant, il avait quelque chose de beaucoup plus important sur lequel se concentrer. C'était un assassin qui avait été envoyé pour le tuer. De ceux qui avaient presque réussit, et qui nes'arrêteraient pas aussi longtemps qu'il respirait. Alors que les assassins travaillaient souvent seuls, ils ne l'étaient pas toujours. S'il y avait plus d'assassins de la Ligue derrière elle, il avait besoin de le savoir. Ils avaient encore quatre semaines avant d'être à nouveau à portée de satellite et il pourrait appeler pour que l'on vienne les chercher.
   Le but de l'Endurance était de survivre comme s'ils s'étaient écrasés sur la planète et n'avaient rien, sauf un sac de survie avec le matériel minimales pour les aider. Il n'y avait personne à appeler à l'aide. Pas de secours.
   Complètement seuls, ils étaient censés monter au sommet du mont Grenalyn, prendre une plume dans le nid ou sur le dos d'un sparn, et revenir sur le point de chute. C'était une expérience formant les liens affectifs entre le parent et l'enfant. Un instant d'aventure dans une vie conçue pour enseigner la confiance à l'adolescent, l'autonomie, et tout ce qu'il ou elle avait besoin de savoir dans le cas où ils se retrouveraient seul dans un environnement hostile.
   Et il n'y avait rien de plus hostile que d'avoir un assassin au cul.
   Comment l'avait-elle trouvé ? Personne ne savait où il était. Cela aussi, faisait parte de sa formation. Le seul qui était censé connaître leurs coordonnées était le pilote qui était toujours un membre de confiance de la famille.
   Chayden mourrait avant de les balancer.
   Tout comme Fain.
   Ça n'avait pas de sens.
   Et ça, aussi, l'inquiétait.
   Hauk darda son regard sur la femme.
   "Tu ferais mieux de vivre." Il devait avoir des réponses. Et si elle était ici pour le tuer, elle avait un vaisseau à proximité. Il serait en mesure de l'utiliser pour mettre les enfants à l'abri avant que tout le monde ne viennent s'en prendre à lui.
   "Est ce que tu vas bien ?
   Il leva les yeux vers Thia qui était revenu dans la tente.
   -Quoi ?
   -Cette expression sur ton visage... elle est terrifiante, oncle Hauk. Je suis habituée à celui qu'à mon père à chaque fois quand il est sur le point de tuer, mais pas toi.
   Il adoucit ses traits pour elle et sourit.
   -C'est mieux ?
   -Bien plus. Mais je pense que j'ai été marquée émotionnellement. Pour la vie.
   Il rit affectueusement à ces mots.
   -J'espère qu'il faut plus que ma grimace pour te marquer émotionnellement, petite.
   -Dit l'homme qui n'a aucune idée à quel point il est apparu sanguinaire et cruel il y a une minute. C'est une chose se savoir que votre oncle bien-aimé est un féroce guerrier, et s'en est une autre de le voir de première main.
   C'était vrai. En raison de sa taille massive, surtout par rapport à Thia, il avait toujours fait en sorte que sa façon de sourire et sa voix soient douces pour elle. Quand elle avait emménagé avec son père, elle avait été traumatisée par son beau-père violent, et les animaux aliénés qui travaillaient pour lui. Animaux qu'Aksels avaient toujours eut autour de Thia depuis le moment de sa naissance. Sans parler que cet immonde bâtard avait battu Thia jusqu'au seuil de la mort, puis brutalement assassiné sa mère dans un accès de rage.
   A l'époque, cela se comprenait, la jeune fille était effrayée par sa propre ombre.
   La première fois qu'elle avait officiellement rencontré Hauk, Thia avait éclaté en sanglots et s'était enfermé dans un placard pour se cacher. Il avait bien fallu trois mois pour qu'elle arrête de trembler en sa présence. Près d'un an avant qu'il ne puisse l'embrasser.
   Et il lui avait juré qu'il mourrait pour la protéger.
   Il tendit la main vers elle pour la rassurer sur le fait que sa colère était sous contrôle, et ne serait jamais dirigée contre elle.
   "Tu sais que je ne te blesserais pas, bébé.
   Elle s'approcha et l'embrassa.
   -Je sais." Elle le serra contre elle. "Je t'aime, oncle Hauk.
   -Je t'aime aussi, précieuse." Il l'embrassa sur la joue. "Pourquoi n'irais-tu pas superviser ce que fait Darice avant qu'il tente de nous empoisonner ?
   Elle rit.
   -Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi inepte à la préparation de la nourriture. Il est vraiment très impressionnant... dans sa version la plus triste.
   -Oui, il l'est." Il la regarda alors qu'elle le laissait seul avec son otage.
   Et alors qu'il savait qu'il ne dirait ou ne ferait jamais quoi que ce soit susceptible de blesser ou d'effrayer Thia, cet assassin ne tomberait pas sous sa protection. Blessée ou non, elle répondrait à ses question ou sentirait la pleine colère du guerrier qui n'hésiterait pas à la faire saigner jusqu'à ce qu'elle en crache ses tripes, ou qu'il les répande à ses pieds.

   

Texte original © Sherrilyn Kenyon - 2014
Traduction © Dark-Hunter Francophone

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