Extrait - Born of Vengeance
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The League #11 - Born of Vengeance
Chapitre 1
"Allez-y ! Envoyez-moi en cour martiale. Je ne suis pas là pour je ne sais quel petit bâtard dorloté qui s'ennuie au cocktail !" Le major Ember Wyldestarrin regarda le colonel qui venait de lui jeter cette véritable bombe sur les bras. Marchant à côté d'elle comme s'il appréciait le fait qu’on lui ait assigné un service de garde pour un playboy aristocratique dont la réputation d'hédonisme devait avoir établi des records intergalactiques jusque là inconnus.
Et si ce n’était pas le cas, c'était vraiment un crime. Certes, personne n’était encore jamais né avec un plus grand sens du droit ou de l'ego que l'infâme Bastien Cabarro. Elle ne pouvait pas recevoir un e-mag ou un de nouvelles informations qui ne parlent pas de son dernier exploit ou de sa mésaventure. La seule chose plus grande que sa liste de procès pour une recherche de paternité était la facture moyenne pour son dîner.
Ouais, c'était juste ce qu'elle voulait comme équipier.
Jamais.
Le colonel Werrin sourit. "Techniquement, c'est un très grand bâtard dorloté. Ou un emmerdeur. Au moins pour moi. C'est pourquoi il vous est assigné. C’est l’emmerdeur que je déteste le plus. Après votre dernier coup, je ne peux pas penser à une meilleure punition."
Elle se moqua avec indignation. "Mon dernier coup ? J'ai sauvé vingt-deux soldats ! Toute autre personne aurait reçu une médaille.
-Oui, si vous n'aviez pas détruit la moitié de la station dans le processus. Et incendié le précieux fighter du colonel Dayan.
-Techniquement, ce n'était pas un accident." Elle utilisait ses mots contre lui pour souligner le fait qu'elle avait intentionnellement mis le feu au fighter de Syrin. Après avoir surpris ce connard en train de la tromper.
Dans son lit.
Avec sa plus jeune sœur.
C'était un impératif moral. D'ailleurs, ils devraient tous lui être reconnaissants d'avoir seulement agressé son vaisseau, compte tenu de ce qu'elle voulait vraiment détruire. En fait, c'était toujours une lutte quotidienne pour ne pas tuer ce connard sur place.
Et sa sœur, pour commencer. "C'est pourquoi on vous attribue un nouvel ailier. Et vous êtes chanceuse. Le général Dayan voulait que je vous dégrade au rang de soldat et que je fasse de vous un membre du club soldat-dégradé avec Cabarro, qui vient de passer de commandant à capitaine il y a deux semaines après son dernier coup… et par ordre de son oncle.
Note à soi-même, ne jamais, jamais sortir avec un homme dont le père à un grade supérieur.
Encore une autre raison pour laquelle elle voulait rester loin de Cabarro. Son oncle ne faisait pas qu’avoir un rang surélevé par rapport à elle… ce bâtard était militaire. Commandant général de la Gyron Force dont elle faisait partie, Barnabas Cabarro était également le principal commandant pour l'ensemble des services armés Kirovariens. Vous le croisiez et il pouvait non seulement réduire votre rang, mais il pouvait aussi mettre fin à votre vie et personne ne lui poserait de question. Le fait qu'il puisse mettre son propre neveu adoré dans les rangs sans sanction en disait long.
Personne ne questionnait Barnabas Cabarro quand il s'agissait de l'armée Kirovarienne. Pas même le foutu prince adoré.
Quoi qu’il en soit, la question n’était pas là. Roulant des yeux, elle voulut crier de frustration. Elle était tombé dans ce merdier à cause d’un connard consciencieux qui ne pouvait pas la garder dans son pantalon.
Encore une fois, ce n'était pas complètement la faute de Syrin, vraiment. C'était surtout à cause de son tempérament qui ne connaissait aucune frontière et sa petite sœur qui n'avait pas de moral.
Je ne serai plus stupide.
La prochaine fois, je tuerais ce bâtard et cacherais son corps là où ils ne le trouveront jamais.
Et elle ne pouvait imaginer quelque chose de pire que d'être assignée à un prince libertin et avoir un porc comme ailier. Il serait comme un enfant dans un magasin de bonbons avec sa famille composée uniquement de femmes. Peu importe ce qu'Alura ferait si elle l'avait vu…
Ouais, cela représentait toutes les facettes de l'enfer pour elle.
Au fur et à mesure qu'ils approchaient du terrain de formation, elle jeta son regard sur les soldats qui s’y trouvaient. Deux douzaines exécutaient des manœuvres.
Enfin, près de deux douzaines… Celui qui devait être parmi eux se tenait debout sur le côté avec un sourire trop sûr de lui alors qu’il essayait de draguer un caporal.
Oh, laissez-moi deviner…
C'était Cabarro. Il correspondait à ce qu'elle attendait, magnifique, et plus que conscient de cela.
Elle en était malade rien qu'en étant proche de lui, et il était sur le quad. La dernière chose qu’elle voulait était d'être assez proche pour regarder ce qui serait sans aucun doute une paire d'yeux d’aristos.
"S'il vous plaît, colonel. Je ferai tout pour en sortir.
-Priez tout ce que vous voulez. Cabarro est à vous jusqu'à ce que les deux soleils de Ritadaria gèlent.
Bien sûr qu'il l'était.
Juste au moment où elle allait commencer à maudire son commandant à haute voix et obtenir ainsi cette cour martiale, afin qu'elle n'ait plus à s'inquiéter à ce sujet, elle entendit des gémissements aigus. Au début, elle pensait que c'était son imagination.
Jusqu'à ce qu'e le son se rapproche.
Plus fort.
"En approche !" Cria-t-elle quelques secondes avant qu'une bombe n’arrive. Et ce n'était pas un exercice. Elle frappa le bâtiment est avec une telle force que la percussion et l’onde de choc la propulsèrent au sol. Le feu et les éclats explosèrent lorsque la bombe désintégra l'arsenal nord et déclencha l'explosion de chaque pièce d'artillerie conservée à l'intérieur de l’installation, ce qui entraîna encore plus de dégâts et de chocs.
Le playboy cria et se précipita pour se cacher.
Bien sûr.
Les aristos ne se saliraient jamais les mains en secourant les blessés. Ou en essayant de faire sortir les survivants.
Furieuse, elle courut vers le champ d'entraînement, où un certain nombre de leurs jeunes soldats avaient été blessés. Dès qu'elle le put, elle vérifia leurs blessures et aida les médecins Jusqu'à ce qu'un cri affreux attire son attention vers les bureaux sur sa gauche, qui s'étaient partiellement effondrés pendant les ondes de chocs, créant un énorme gouffre.
"Lieutenant Wyldestarrin ? Vous m’entendez ?
Non ... dieu s'il vous plaît, non !
Son cœur s'arrêta alors qu'elle se rendait compte qu'une de ses plus jeunes sœurs était dans ce bâtiment. Un bâtiment qui allait s’effondrer complètement, ce qui rendrait impossible un sauvetage.
Puis elle entendit la voix sous les décombres qui suppliait. Qui appelait leur mère et leur père.
Des larmes jaillirent dans ses yeux. "Alura !" Elle courut vers les secouristes avec tout ce qu'elle avait en oubliant complètement que quelques minutes auparavant elle voulait que sa sœur soit morte. Qu’Alura l'avait trahie. Tout ce qui importait en ce moment était que sa sœur avait besoin d'elle et qu'elle ne pouvait pas laisser mourir sa petite sœur.
C'était son sang qui était dans ce trou.
Et elle était la grande sœur sur laquelle Alura s'appuyait.
Au moment où Ember les rejoignait, elle vit qu'il y avait plusieurs soldats essayant de creuser pour sortir Alura des décombres.
L'un en particulier se trouvait sur les ruines fragiles avec une confiance et un calme absolu alors qu'il sécurisait une ligne au sol. "Écoutez ma voix, Lieutenant, et respirez. Je vais vous sortir dans quelques minutes. Vous êtes avec moi ?
Alura répondit avec des gémissements remplis de douleur.
Ember fronça les sourcils en voyant ce que le plus grand soldat prévoyait de faire. Vêtu d'une tenue de combat couleur olive terne, il gardait ses traits complètement cachés, le capitaine avait l'intention de descendre en rappel au côté de sa sœur dans le trou où elle était piégée.
"Vous ne pouvez pas l'atteindre comme ça.
Le capitaine se moquait bien de son inquiétude. "'Sûr que je peux, Major. J’ai fait de l’escalade et de la descente en rappel toute ma vie. Certifié pour le sauvetage. Maintenant, retirez-vous. Nous n'avons besoin de rien d'autre pour le lieutenant. Surtout pas sa sœur aînée". Et sur ce, il sauta littéralement et directement dans le trou à un rythme extrêmement imprudent.
Convaincue qu'il n’allait rien arranger pour sa sœur et la tuer, Ember retint un cri. Mais avec une compétence experte, il arrêta sa descente à quelques centimètres de la position d'Alura et, dans un exploit incroyable, bascula pour pouvoir commencer à déplacer les débris du corps d'Alura.
"Hé beauté", dit-il avec stupeur alors qu'il soufflait en dégageant une poutre. "Tu viens ici souvent ?
-Vous êtes fou ?" Gronda Alura.
-Ouais. Une bonne chose pour vous, sinon je ne serais pas là maintenant. Je serais dans un endroit plus sûr.
Alura rit, puis grogna dans une misère absolue.
Terrifiée et tremblante, et jurant contre elle-même parce qu'il n'y avait rien de plus utile qu'elle puisse faire, Ember essaya de voir ce qu'il faisait, mais c'était extrêmement difficile. Au lieu de cela, elle entendait la tonalité constante et patiente de sa voix alors qu'il expliquait à Alura ce qu'il faisait en la taquinant avec des plaisanteries légères malgré le danger.
-Maintenant, retiens ton souffle. Cela va peut être faire un peu mal. Mais dès qu'il aura bougé, on pourra te sortir de là.
-On ?
-Ouais, moi et les voix stridentes dans ma tête qui m'appellent avec encore plus de noms que toi. Beaucoup plus rudes, aussi. Parce que nous allons faire face, il y a beaucoup mieux comme endroit où être en cette période de l'année. Tu n’as jamais été à North Beach ?
-Non." Alura ravala ses larmes.
"Eh bien, restes avec moi et il ne t’arrivera rien, et je te promets de t’emmener toi et ton mari ou ton petit ami. Ton animal de compagnie. Tout ce qui titillera ton imagination. Nous allons tous passer des vacances agréables après cela.
Alura cria soudain, à l’agonie.
-Qu'est-ce qui s'est passé ?" Cria Ember avant de pouvoir s'arrêter.
-Ça va", déclara t’il toujours du même ton calme et égal. "Je l'ai libérée et ..." Sa voix s’interrompit alors qu'il inclinait la tête pour écouter quelque chose. "C'est quoi ce bruit ?"
Il lui fallut un battement de cœur pour l'entendre.
"Merde !" Ember regarda le ciel vers ce qu’elle entendait. "C'est une autre bombe !
Le juron qu'il proféra était beaucoup plus coloré et vulgaire.
Pire ? La corde qui les tenait glissait avec le poids supplémentaire du corps de sa sœur alors qu'il la soulevait et commençait à grimper vers la surface. Le point d’ancrage qui le retenait dans le sol commença à se détacher.
Ember l'attrapa et tint bon. "Je tire !
Il ne dit rien. A la place, il remonta plus vite alors qu'il luttait pour se sortir lui et Alura hors du trou le plus rapidement possible.
La corde glissa encore plus, menaçant de les envoyer tous les deux plus profondément dans les décombres.
"Aidez-nous !" Cria Ember pour obtenir de l'aide avec la corde et l'ancre. Mais avec la nouvelle attaque vers eux, tout le monde s'enfuyait pour sauver leurs propres culs.
Personne ne se souciait qu'elle fût à découvert ou que sa sœur et son sauveteur allaient mourir si plus de bombes leurs tombaient dessus.
Le point d’ancrage glissa davantage.
Comme s'il savait intuitivement ce que faisaient les autres et qu'il n'y avait pas d'aide supplémentaire, le capitaine tira une autre ligne de sa ceinture. "Remontez votre sœur. Elle est beaucoup plus légère. Plus facile pour vous de la tirer.
-Et vous ?
-Ne vous inquiétez pas pour moi. Mettez-la en sécurité, Major ! Bougez-vous !
Ember lâcha sa corde pour tirer sur celle d’Alura. Il avait raison. C'était beaucoup plus facile de soulever sa sœur sans que sa carrure extrêmement musclé y soit ajouté.
Se déplaçant aussi vite qu'elle le pouvait, elle retira Alura de ce trou et l’emmena sur le côté où les médecins avaient mis en place un centre de triage improvisé. Sans hésiter, elle aida de nouveau aux soins. Mais elle avait à peine fait un pas en avant que la seconde vague de bombes tombait.
Le sol trembla encore plus qu'il ne l'avait fait lors de la première attaque. Alura cria derrière elle alors qu’une partie du triage s’effondrait dans le sol autour d'eux.
Ignorant la panique de sa sœur et ébranlée par les événements de la journée, Ember se leva et retourna vers le trou pour aider leur bienfaiteur.
C'était trop tard.
Il ne restait plus rien de l’endroit où il était.
Rien. Seuls des décombres en flammes.
Non ! L’estomac serré, elle regarda les restes brûlants. Ce dernier passage avait complètement engloutit l'ouverture. Des morceaux de bâtiments en flammes s'étaient écrasés en contrebas. Il n'y avait aucun signe du capitaine.
Même pas son casque. Et aucun moyen de l'atteindre sans un équipement lourd ou un exosquelette.
Pendant un moment, elle craignit de vomir en se rappelant la gentillesse de l'inconnu qui avait sauvé la vie d'Alura.
Et la sienne. Elle ne connaissait même pas son nom. Pourquoi n'y avait-elle pas réfléchi pour qu'elle puisse au moins en informer personnellement ses parents ? Offrir une prière pour son âme aimable ?
S'il ne s'était pas sacrifié, elle se serait tenu juste là quand ce bâtiment s’était effondré. Alura, aussi. Pourquoi au nom des dieux, cela avait-il été son destin pour un acte noble et décent ? Comment ?
Quelqu'un toussa et se secoua derrière elle comme s'il essayait de dégager la fumée de ses poumons. "S'il vous plaît, ne me dites pas qu'il y a quelqu'un d'autre et que nous devons creuser là-dedans. Parce que vraiment, je ne pense pas avoir une autre bonne action en moi. En tout cas pas aujourd'hui.
Béate, elle se retourna pour voir le capitaine qui se tenait derrière elle. Certes, il était en train de saigner et était éprouvé par l'expérience. Mais contre toute attente cette grande bête gigantesque était vivante. Contre toute croyance.
"Comment ?" Elle fronça les sourcils.
Retirant son casque pour lui montrer un visage contusionné, pourtant robuste, il lui fit un sourire charmant.
"Je suis difficile à tuer. Dieu sait, ma sœur a essayé de le faire depuis sa naissance. Heureusement pour moi, je ne suis pas facile à atteindre.
-Cabarro ! Répondez à l’appel sur votre interface ! Votre mère est déchaînée et va faire sauter le commandement parce qu'elle ne peut pas entrer en contact ! Elle veut s'assurer que nous ne vous avons pas tué. Encore !
Ember chercha le prince du regard.
Pour son plus grand choc, le capitaine devant elle se tapota l'oreille et ajusta l’oreillette de son interface à travers le sang qui suintait de ses blessures avant de parler.
-Hé, Ma… Oui je vais bien. Toujours à m’amuser comme d'habitude. Poursuivant des femmes chaudasses et des boissons froides." Il s'arrêta pour faire une grimace et déposer son casque sur le sol. "Um, puis-je te rappeler un peu plus tard ? Il y a quelque chose auquel je dois faire attention. Ne t’inquiète pas. Rien de mal. Je t'aime."
Dès qu'il eut mit fin à l’appel ses jambes lâchèrent.
Le souffle d'Ember la quitta avec précipitation alors qu'elle voyait l'énorme tache rouge qui s'étendait sur son côté là où il avait été blessé.
-Médecins !" Cria-t-elle en courant vers lui. Elle passa ses bras autour de ses épaules pour l'aider à s’étendre, et fut momentanément surprise de découvrir à quel point il était blessé.
Sa respiration hachée, il croisa son regard alors qu'elle s’attelait à éponger le sang de sa blessure la plus importante au flanc. "Le lieutenant est-elle sauve ?
-Elle l’est. Je vous remercie.
L'équipe de médecins s’occupèrent de lui et la forcèrent à se pousser afin d'inspecter ses blessures.
Un grognement involontaire s’échappa de ses lèvres quand ils ouvrirent son costume renforcé et qu’elle vit la plaie déchiquetée à l'abdomen où les éclats d'obus l'avaient frappés. Plus que cela, le reste de son corps était couvert de cicatrices. Ce n'était pas un prince tranquille qui était s’asseyait entouré de serviteurs près à le servir. Ou quelqu’un qui s’amusait comme il l'avait dit à sa mère.
Ces cicatrices provenaient de blessures de combat.
Il repoussa le médecin alors qu'il essayait de couvrir son visage d'un masque à oxygène.
"Hé, Major ?
Sidéré qu'il se souvienne d'elle, elle s'avança.
-Ouais ?
Il lui tendit son interface.
-Tenez-moi au courant pour votre sœur. J'ai promis de la garder en vie. Cet interface vous le permettra.
-Altesse, nous devons vous sortir de là.
Bastien leva les yeux vers le groupe qui se déplaçait autour de lui. "J'ai seulement besoin d'un MT. Pour l'amour de Dieu, il y a des blessés partout. Est-ce que ces bâtards ne pourraient pas voir quelqu'un d'autre ? Ou je jure que je me lève et que je rentre à la maison. Ensuite, vous aurez tous de la peine à faire face lorsque ma mère le découvrira.
Ils s’éloignèrent de lui comme s'il était en feu, à l'exception d'un ancien MT qui secouait la tête en le regardant.
"Le masque maintenant, Altesse ?
Faisant des grimaces, Bastien le posa sur son visage. Puis il fit un geste à Ember, signe militaire qui disait qu'il serait de retour sur le terrain le plus tôt possible.
Le MT le souleva avec un brancard à air comprimé et le conduisit à l'ambulance la plus proche.
Incertaine de ce qu'il pensait de son nouvel ailier, Ember ouvrit son interface. Il avait non seulement sécurisé en biolock avant de lui remettre, mais il lui avait laissé un message.
Si vous pouviez regarder au-delà de mon évident défaut de naissance qui est d'un désordre royal, Major Wildstar, j'aimerais dîner avec vous. Ou du moins promettez-moi de venir pour ce voyage à North Beach ? Double rencard ? Votre sœur et son petit ami en tant que chaperons ? Et ne vous inquiétez pas. Je suis sûr d'avoir laissé mes couilles dans ce trou, donc vous êtes à l'abri de mes mauvaises manières de playboy.
~ Bas
Riant malgré tout, Ember glissa l'interface dans sa poche et alla vérifier l’état des autres survivants. Mais alors qu’elle continuait à aider les secours, ses pensées retournaient à Bastien Cabarro et à ses traits masculins robustes et parfaits. À cet égard, il était exactement ce qu'elle avait imaginé de leur jeune prince.
Incroyablement beau. Charmant.
Héroïque cependant, c’était un nouveau concept. Et complètement inattendu.
De même que sa nonchalance envers sa mère à propos de ses blessures. Et le respect qu'il avait manifesté pour ceux qui l'entouraient.
Ouais, elle ne pouvait pas concilier les rumeurs qu'elle avait entendues avec l'homme qui avait risqué sa charmante vie pour sauter dans ce trou mortel et sauver sa sœur avec autant de calme. Elle s'attendait au genre de personne pourrie gâtée qui gémissait devant une grenouille et demandait trois jours de congé jusqu'à ce qu'il guérisse.
Elle réfléchissait toujours à cette pensée cinq heures plus tard quand elle finit par se rendre à l'hôpital pour voir l’état d’Alura.
Leurs quatre autres sœurs étaient déjà là, se promenant et faisant des histoires à l'extérieur de la pièce pendant que leurs parents se trouvaient à l'intérieur.
"Alors … tu as rencontré le prince…" La voix d'Ashley était le ton qu’elle utilisait pour faire ses investigations, et ses taquineries. Beaucoup plus grande qu’elle, Ash avait les cheveux marron clair de leur mère et ses yeux bleus vibrants.
Ember grogna contre elle. "Qu'est-ce que tu sais ?
-Est-ce que c'est Ember ?
Elle regarda la porte craquelée pour voir Alura assise dans le lit. "Ouais, mon bébé, c'est moi. Même si c'était contre les règlements de l'hôpital, Alura lui fit signe de sorte qu'elle puisse prendre sa main. Ses blonds cheveux sombres étaient recouverts d'un pansement, et son visage était un peu égratigné, mais seule Alura pouvait paraître attrayante avec une coiffe chirurgicale et couverte de bleus.
-Tu as obtenus son numéro ?" Demanda-t-elle avec enthousiasme.
Sensationnel … elle ne peux même pas demander si je vais bien après que j'ai sauvé son cul sans valeur...
Merci, sœurette. Je t'aime aussi.
Ember fronça les sourcils face à son étrange inquiétude compte tenu de son expérience si proche de la mort.
Compte tenu du nombre de victimes qu’ils avaient perdu dans le bombardement. A elle seule, elle assisterait aux funérailles de sept bons amis. Deux d'entre eux avaient été l'école avec elle et des camarades de jeu, elle et Alura les avaient connu toute leur enfance. "Son numéro ?
-Le prince ! Tu n’as pas entendu ce qu'il a dit ? Il m'a invité à son palais à North Beach !
Ember s'étouffa alors qu'elle faisait un sourire fâché à leurs parents.
-Ce n'est pas exactement ce que cet homme a dit. L'invitation était pour toi et ton petit ami.
-Je n'ai pas de petit ami… "
Elle fit à sa mère un clin d'œil sournois et calculé. "Pas encore."
Et le distributeur autonome d’harita était en panne...
La fureur court-circuita si rapidement Ember qu'elle fut reconnaissante que sa sœur soit déjà dans un lit d'hôpital. C'était la seule chose qui sauvait Alura, car Ember avait encore les nerfs à vif au sujet d'Alura qu’elle avait trouvé avec son ex dans son lit quand elle était rentrée de manœuvres.
Cette trahison et cette rage la brûlaient jusqu'à l'os.
Et l'excuse d'Alura ? Qu'elle l'avait fait pour le propre bien d'Ember. Après tout, Ember n'avait pas besoin d'être avec quelqu'un qui la trompait avec sa propre sœur.
Ouais … Allons-y pour la logique d'Alura.
Ember croisa ses bras sur sa poitrine. "Ne sois pas trop excité. Il m'a déjà demandé et j'ai accepté." Un léger mensonge, mais elle avait l'intention d'accepter son offre maintenant.
Juste par rancune.
La mâchoire d'Alura s’ouvrit en grand. "Toi ? Ne sois pas idiote, Lu-Lu. Tu sais très bien que je sais qu’il ne l'a pas dit. D'ailleurs, je vais épouser le prince. Tu verras."
Oh oui … L'ego de sa sœur était en deuxième position après celle de Bastien. Et elle avait assez d'Alura pensant qu'elle possédait l'univers et pouvait prendre tout ce qu'elle voulait.
Ember se racla la gorge. "Je pense que Bastien a quelque chose à dire à ce sujet.
-Ember." Le ton de sa mère était net et sur le ton de avertissement. "Nous avons presque perdu Alura aujourd'hui. Pourquoi ne sors-tu pas pour attendre avec tes sœurs ?
-Bien." Dit-elle en se poussant sur le côté. Sa mère était douée pour cela. Son père aussi. C'était ce qui avait rendu Alura si difficile. Si jamais quelqu'un était né en étant plus gâté que Bastien…Alura serait son nom. Pourquoi leurs parents avaient choisi de se battre pour cette morveuse, personne ne le savait.
Bien sûr, leurs parents le niaient. Ils ne le voyaient pas. Risiblement, ils se croyaient justes et impartiaux.
Oui en effet. Comme si c’était le cas.
Le reste d’entre elles avaient toujours su que, dans n'importe quel conflit, Alura gagnerait et qu'ils devraient s'excuser et donner au bébé ce qu'elle voulait. C'était écœurant, mais il n'y avait rien qu'elle puisse faire. Elle se dirigea vers le couloir et le bon sens de ses sœurs qui connaissaient l’amère vérité.
Mais avant qu’Ember ne puisse quitter la pièce, Alura était déjà en train d’élaborer des plans pour savoir comment elle avait l'intention d’attraper le prince qui ne se doutait de rien avec la ferme intention de l’épouser.
Désirant frapper sa sœur dans son lit, Ember fila dans le couloir et faillit percuter sa sœur aînée, Kindel.
Sa sœur retenait sa fureur alors qu'elle calait un brin de ses cheveux noirs et bouclés derrière son oreille.
"Calme-toi, Em. C’est pas comme si le playboy allait s'installer avec n'importe qui non plus.
Elle grogna à son ton condescendant.
"Vous n’êtes pas tous un peu malade de penser ça ?
Avec un haussement d'épaules, Brandy renifla.
"Quelle différence cela fait ? Ce n’est pas comme si tu allais sortir avec de toute façon. Tu m’as déjà dit combien tu détestais les aristos.
Avant qu’Ember ne puisse répondre, l’interface de Bastien sonna dans sa poche, comme s’il avait un sixième sens lui signalant qu’il était leur sujet de conversation et cherchait à les interrompre.
Sans parler à ses sœurs, elle s'écarta et répondit. "Major Wyldestarrin".
-Hé, Major, c'est Cabarro. Je voulais aller aux nouvelles et savoir comment vous alliez. M’assurer que vous n’avez pas été blessé par les autres frappes. Et que votre sœur s’en tire. Est-ce que le reste de votre famille est en sécurité ? Vous avez besoin de quelque chose ?
C’était une situation bien triste quand un aristo avait de meilleures manières et meilleur cœur que sa sœur inutile.
"Tout bon. Et vous ?
-Je m’ennuie à mourir.
Elle trouva cela difficile à croire. "Quoi ? Pas de hordes d’admirateurs ?
Il se mit à rire, et lui envoya une demande pour discuter en vidéo.
Ember accepta, s'attendant à le retrouver avec une salle pleine d'admirateurs. A sa grande surprise, il lui montra la salle d'hôpital stérile pour lui montrer qu'il était là tout seul. Même pas un garde pour lui tenir compagnie.
-Je peux dire par votre expression, que ce n’est pas ce que vous attendiez." Bastien retourna la caméra face à son visage, meurtrit et contusionné par ses blessures, mais toujours éblouissant. Plus encore, parce qu'il les avait obtenus en lui faisant une faveur. "Vous ne devriez probablement jamais tenter de bluffer au poker, Major. Votre adversaire ferait le ménage.
Elle sentait que le chaleur lui faisait mal aux joues.
"Pardon. Je pensais que vous seriez entouré de groupies et de votre famille.
-Ouais … non. Mon père a fait un discours aux gens après les bombardements pour les rassurer et apaiser leurs peurs, alors que le reste de ma famille fuyait pour s’éloigner des autres tirs. Et ma mère a participé à un rassemblement pour les familles des soldats que nous avons perdu, afin de recueillir des fonds et les aider... C'est là où je serais si ce putain de docteur me lâchait. Ou bien je serais à la caserne.
Avant de pouvoir s’en empêcher, elle se moqua de lui.
-Hé, c'est vrai !" Dit-il, offensé. "Croyez-le ou pas, je passe la plupart de mes nuits dans la caserne avec mon escadron. Vous pouvez vérifier les fichiers de mon traceur et le constater. La grande majorité de ces histoires que vous entendez sur moi dans les tabloïds sont de pures fictions. Une poignée de ces affirmations en tout cas… et je serais heureux de vous parler de celles dont je suis bien l’auteur. Et vous montrer les images un petit peu trop osée en avant-première". Il se frotta le sourcil. "Enfin bon, qu'en est-il du dîner ?
S'appuyant contre le mur, Ember fronça les sourcils en essayant de comprendre cette étrange énigme qui lui parlait pour des raisons qu'elle ne pouvait même pas commencer à imaginer. Alors qu'elle n'était pas laide, elle était loin de la grande beauté statuaire d'Alura et elle le savait.
Avec son mètre soixante dix, elle était de taille moyenne pour une femme Kirovarienne. Et beaucoup de ses potentielles rencontres avait mentionné le fait qu’elle était un peu plus musclée qu'elle ne devait l'être et avait tendance à marcher comme si elle allait à la guerre, taillée pour le Ring Andarion. Sa seule caractéristique remarquable venait de son père, une paire d'yeux verts tranchants et pénétrants. Malheureusement, la plupart des gars ne remarquaient jamais cela. Sauf pour dire que l'intensité de son regard leur foutait les boules.
Pour être honnête, elle doutait que quelqu'un ou quelque chose puisse intimider Bastien. En effet, il semblait avoir un ego fondu dans le titane.
"Pourquoi vous me le demandez, Cabarro ?
Ce sourire diabolique l'a réchauffa beaucoup plus qu'elle ne le voulait. Il y avait quelque chose chez cet homme qui était trop délectable. Elle pouvait facilement se laisser charmer en un instant
"Vous pensez que je suis un imbécile pourri gâté. Je trouve ça étrangement admirable chez une femme. Cela montre que vous êtes un bon juge du caractère. J'aime ça encore plus.
Elle rit. "Vous êtes ridicule.
-Ah, allez" la taquina t’il. "Vous êtes de la Gyron Force... Je suis de la Gyron Force. Nous pensons tous deux que je suis ridicule. Nous avons déjà beaucoup de choses en commun.
En se moquant de cela, elle secoua la tête. "Nous ne sommes rien, Votre Altesse.
-Très bien, Major. Comme vous voulez. Mais mon père est à environ trois secondes et demi de déclarer la guerre à l’empire voisin. Et si c'était la fin de notre monde tel que nous le connaissons ? Et si tout ce que vous appréciez périssait demain ? N’aimeriez-vous pas dire que vous avez connu un prince, juste une fois, avant que tout ne devienne un enfer ?
Merde, il était beaucoup plus attachant qu'il ne devait l’être. Et ce n'était pas parce qu'il avait un titre. Il était juste un aimable crétin. Cela seul pouvait l'entraîner vers toutes sortes de problèmes. Avec ces caractéristiques incroyablement belles et ce physique à croquer. C'était la combinaison la plus dangereuse jamais créée et elle pouvait se retrouver dans toutes sortes de problèmes.
Tous ses instincts lui disaient de courir aussi vite qu'elle le pouvait dans la direction opposée.
Puis elle fit l'erreur de regarder son doux visage.
Ouais, il était mortel.
Et elle était tombé dedans.
"Bien. Un rendez-vous. Mais seulement à cause de votre père et de sa guerre.
Il lui fit un clin d'œil. "Hé, je pensais bien que ça marcherait et que vous diriez oui, Major. Essayez juste de ne pas me briser le cœur. C'est une chose terriblement fragile.
Ember pouffa à l’idée même de cette affirmation. "Je trouve cela difficile à croire.
-Ne le soyez pas. Je pourrais être gâté avec des tendances sociopathes, mais je ne suis toujours sincère". Et sur ces derniers mots, il coupa la communication.
Ember se figea en se rendant compte que ses quatre sœurs la regardaient bouche bée. Pire ? Elles avaient entendu chaque mot de son échange avec Bastien.
Cela saborda rapidement son humeur. "Quoi ?
Ashley se moqua. "Qu'est ce que tu crois faire ? Tu ne peux même pas envisager un rendez-vous avec lui. Tu es folle ? Alura te tuera !
-Pourquoi as-tu dis oui pour sortir avec ce dépravé ?" Brandy se tenait debout les poings sur les hanches.
Le regard d'Ember retourna vers Alura assise en train de rire avec leurs parents, et une image d'elle dans son lit avec Syrin traversa son esprit. A ce moment, elle sut exactement pourquoi elle avait accepté son invitation.
-Simple. C'est la guerre."
Texte original © Sherrilyn Kenyon - 2017
Traduction © Dark-Hunter Francophone
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