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Dark-Hunter #24 - Son of No One


Chapitre 1


Nouvelle-Orléans, Louisiane.
18 septembre 2014.   


    "Tu sais, Selena, il y a une frontière très mince entre être important pour moi, et mourir pour moi. Et tu viens de tout piétiner.
    Debout dans le couloir, à côté d’un empilement de boîtes, Selena Laurens sourit face au ton hargneux de sa cousine.
    "Ça va, Jo-Jo. Rappelle-toi seulement qu’avec ton sang Cajun-Roumain, même si je meurs, peu importe la dimension où je serais, tu seras toujours capable de m’entendre. Je te hanterais pour toujours.
    Josette Landry grinça des dents en entendant  le surnom qu’on lui donnait dans son enfance, qui lui avait toujours fait l’effet d’être Poméranienne. Normalement, elle aurait corrigé Selena pour cet usage, mais en ce moment, elle était trop fatiguée et avait le moral trop bas pour s’en préoccuper.
    "Et bien, la seule chose que je voudrais invoquer là tout de suite, c’est un voyage vers Baskin Robbins*. Donc, à moins que tu ais un peu de cette glace divine et crémeuse dans ton sac, arrête de parler et avance."
    Jo tira doucement Selena vers la porte et ignora les clochettes qui tintaient, accrochées à l’ourlet de la jupe longue pourpre et argentée de Selena. Voyante autoproclamée, sa cousine acceptait totalement les bizarreries de leur héritage gitan.

    Jo s’arrêta et regarda les longs cheveux bruns et bouclés de Selena, sa chemise blanche et son collier, puis ses sandales Birkenstock.
    Rectification. Selena ne l’acceptait pas, elle se complaisait dans un mauvais stéréotype, comme un porcelet dans une usine de boue.
    Selena inspira.
    "Noyer tes problèmes dans un Sorbet Rock’n Pop Swirl ne résoudra rien.
    -Oublie le Sorbet. C’est un jour pour la glace parfum Cheesecake à la fraise avec une sauce au caramel… trois boules. Maintenant, mush* !
    -Même toi tu te haïrais le matin.
    -Je me hais en ce moment. Laisse-moi au moins haïr ma vie avec le souvenir joyeux d’un bonheur délicieux et gelé.
    -Bien, rouspéta Selena, je paierais pour ça.
    -Bien sûr, tu le ferais". Jo posa sa sacoche en lambeaux sur son épaule.
    "Je suis fauchée.
Selena renifla à nouveau tout en plongeant son énorme et soyeux porte-clés dans son sac à main en osier.
    -Tu ne vas pas bien, hein ?
    -Je suis génétiquement liée à ta branche de la famille. Bien sûr que je ne vais pas bien. Je n’irais jamais bien.
    Secouant la tête, Selena attendit que Jo ferme son appartement à clef, se demandant pourquoi elle se donnait cette peine. La seule chose de valeur était ses trois chiens. Et sauf si les cambrioleurs appréciaient la marque Beggin Strips*, ils abandonneraient avec plaisir sans un combat. Des canines diaboliques.
    Jo porta son regard sur les boîtes qu’elle avait entassées près de la porte et grimaça. Si ses longues années de malchance ne s’arrêtait pas bientôt, elle se retrouverait à la rue et serait forcée de ramener ses chiens au refuge.
   
    Comment ça pouvait en être arrivé là ? Ce n’était pas supposé être sa vie. Elle n’avait jamais été irresponsable. Pendant que les autres enfants sortaient, faisaient la fête et buvaient, elle restait à la maison pour étudier. Diplômée, première de sa classe. Elle avait économisé, et avait perdu tout son pécule dans les frais d’avocat quand elle avait divorcé de son mari parce qu’il refusait de travailler. La raison étant que s’il avait travaillé, il n’aurait pas eu le temps de mettre d’autres femmes dans leur lit, pendant que Jo s’épuisait avec deux boulots pour subvenir à leurs besoins !

    Ouais. Elle ne s’était jamais sentie aussi trahie ou blessée. Elle ne ferait plus jamais confiance à un homme à nouveau. Et comme si ce n’était pas assez, une réduction de personnel lui avait coûté son travail de jour, et elle avait perdu celui de nuit il y a six semaines, après que l’usine ait brûlé suite à un incendie électrique.
    Accablée par l’échec de sa vie et de ses ambitions, Jo se tourna vers la rue et avança vers l’endroit où la Jeep de Selena était garée. Si seulement le mari de Selena et son cabinet juridique se chargeait des divorces, il aurait pu sauver quelque chose. Mais la spécialité de Bill, c’était les entreprises et le droit pénal, pas le droit familial. Et bien que son ami avocat lui ait fait grâce d’un taux réduit, ça lui avait quand même coûté chaque dollar de ses économies au profit d’un parasite escroc.
    "Qu’est-ce que je vais faire, Lainie ?
Selena lui ouvrit la porte de la voiture.
    -Respire ma chérie. Ça va passer. Entre-temps je peux…
    -Je ne prendrais jamais de l’argent venant de toi. Jamais !
    -Et si tu prenais un boulot ?
Jo attendit que Selena soit dans la voiture pour répondre.
    -Je ne peux pas lire dans les feuilles de thé ni dans les lignes de la main. Et si tu me mets dans ta boutique, fais attention, je ne suis pas sûre de pouvoir tenir mon sarcasme en laisse.
    -Ouais, je sais que toi et la vente au détail, c’est une mauvaise combinaison. Au cours des réunions de famille, Oncle Jacob parle encore de la seule journée que tu as passée dans son garage.
    -Ne sois pas si mélodramatique… J’y ai seulement travaillé pendant deux heures, avant que Molly me donne congé.
Selena éclata de rire.
    -C’est exactement ce que je voulais dire. De toute façon, j’apprécie mes clients et je les respecte beaucoup, je n’ai pas l’intention de te mettre derrière un comptoir où tu dirigeras mon business dans le caniveau. Ce que j’ai pour toi, Madame Sarcasme, c’est ce que tu sais faire de mieux. Travailler en tant que camerawoman.
Jo reporta aussitôt toute son attention sur elle.
    -Oh ? Vraiment ?
Selena acquiesça d’un hochement de tête tout en navigant dans la circulation.
    -Il y a seulement une petite chose.
    - Ah, je le savais ! C’est pour un site porno, hein ?
    - Non ! 
 Le visage de Selena exprima un certain dégoût, puis elle sembla considérer cette idée.
    -Bien que te connaissant, tu aurais probablement préféré le porno à cette mission.
Jo eut soudain mal à l’estomac quand elle réalisa que ça devait être quelque chose de paranormal, et de vraiment idiot.
    -Quoi ?
    -J’ai des amis…
    -Non ! J’ai déjà rencontré tes amis. Je préférerais plutôt travailler à la boutique X de Tabitha, à ranger des strings brillants et comestibles.
    -Je peux arranger ça aussi. Souviens-toi juste, que tu dois apprendre la différence entre K-Y et…
    -Stop ! C’est bon ! Je ne veux rien savoir sur la dépravation de ta sœur. Je suis toujours effrayé par l’histoire qu’elle raconte, à propos du dentier qu’elle a retrouvé dans un tiroir à strings.
    -Tu es tellement prude.
    -Moi et Amanda. Les seuls bastions que la folie n’a pas atteints, dans une longue lignée de tarés.
Selena s’arrêta et la regarda.
    -Tu veux que je te parle de ce job ou pas ?
    -D’accord, concéda Jo à contrecœur. Je vais t’écouter, et au besoin, je peux sauter hors de la voiture et rentrer.
Selena renifla.
    -Mes amis essaient d’avoir leur propre émission de télévision.
Jo regretta soudainement son impertinence.
    -Pour le moment, ça semble prometteur. Quel type d’émission ?
    -Hell’s Kitchen. Les Femmes de la Démonologie et de la Possession.
    -Bonjour, encore un détour vers Jamais-de-la-vie-je-ne prendrais-cette-rampe-de-sortie.
    -Bien - Selena tourna à gauche – Juste par curiosité, as-tu parlé à tes parents du divorce et ton avis de saisie ?
    -Je te hais, Selena.
    -Non. Tu m’aimes avec autant de passion qu’un millier de paparazzi à l’affût d’un scoop sur Emma Stone.
Jo exprima sa dérision.
    -Tu continues de croire à ces mensonges.
    -Ce ne sont pas des mensonges. Je suis une psychique. Je sais."

    Amusée et dégoûtée, Jo leva les yeux au ciel. Elle détestait l’admettre, mais Selena avait raison. Elle aimait et adorait plus que tout son amusante cousine. La folie et tout le reste.
    "Combien est payé ce job ? Et quand est-ce que je peux commencer ?
    -S’il peuvent trouver un cameraman fiable et imperturbable, ils commenceront demain. Mais toutes les personnes qu’ils ont emmené sur le terrain ont fuient en hurlant au bout de quinze minutes, ou moins.
Wow, c’était impressionnant. Même pour le groupe d’excentriques de Selena.
    -C’est si dur de travailler avec eux ?
    - Non. Le lieu où ils enquêtent est hanté.
Cette fois, Jo éclata de rire.
    -Tu n’es pas sérieuse ?
    -Je le jure.
    -Et où est-ce qu’ils enquêtent ? Le manoir Lalaurie ?
Selena secoua la tête.
    -La maison de Karma.
Ben voyons. Dans leur très longue lignée de personnes spéciales et parmi ceux disposés à croire aux fées, aux possessions extraterrestre, et au Père Noël, Karma Devereaux était la Reine Lunatica.
    -Lainie, si je levais encore plus les yeux, je les avalerais.
Selana parvint à l’atteindre et lui asséna une claque derrière la tête à la manière de Gibbs*.
    -Hey !
    -Tu en avais besoin. D’ailleurs, ce cynisme nous servira bien. Nous avons besoin de quelqu’un qui ne parle pas avec la caméra.
    -Oui, et bien, ayant survécu à beaucoup de réunions familiales avec une bande de cinglés, je suis immunisée contre la plupart des choses. Tante Xilla non incluse.
    -Bien. J’appellerais tout le monde et je leur dirais d’être chez Karma à onze heures demain. Ça marche pour toi ?
    -Peut-être".  Jo regarda avec attention Selena alors qu’elle se dirigeait vers Baskin Robbins.
    "Tu ne m’as toujours pas dit combien j’aurais pour ce mauvais voyage au Royaume d’Hadès Alias Karma.
    -Trois cent cinquante dollars la journée, plus les repas.
Jo en resta bouche bée. 
    -Tu te moques de moi !
    -Nope. C’est ce que nous donnons, pour que les gens soient séduits par le job. Mais nous n’avons encore jamais payé quelqu’un plus de vingt dollars, pour les quinze minutes de présence, et encore, la plupart nous a demandé de garder l’argent, parce qu’ils avaient peur qu’il soit maudit, ou hanté.
Jo se moqua de cette paranoïa.
    -Quelle bande de superstitieux…
Mais ça pourrait être une bonne chose pour elle.
    -Tu penses que je pourrais avoir quatre cent dollar à la journée ?
    -J'envoie un texto à Mama Lisa pour savoir.
  -Très bien. Tu m’arranges ça, et tu as une courageuse photographe, camerawoman, femme à tout faire, concierge… tout ce que tu veux.
    -Tu serais disposée à y passer la nuit ?
    -Non." Répondit-elle catégorique.
Selena leva le nez de son téléphone, haussant un sourcil.
    "Non ? Je croyais que tu n’avais pas peur.
    -Je n'ai pas peur des fantômes ou des démons. Je suis terrifiée par Karma. Ne le prend pas mal, mais ta sœur est folle.
    -Oui, elle l’est. Honnêtement, elle m’effraie aussi.
Selena eut un large sourire.
    -Mama Lisa est d’accord pour ton salaire. Elle dit que si effectivement tu tiens trois jours en filmant, il y a un bonus de mille dollars pour toi.
Jo était presque extatique. Jusqu’à ce que la réalité la rattrape et la frappe en plein visage. Soudainement terrifiée, elle regarda le ciel au-dessus d’elles.
    -Qu’est-ce que ce regard signifie ? demanda Selena en regardant en l’air, elle aussi.
    -Les choses vont trop bien – elle regarda à nouveau sa cousine – j’attends qu’un éclair me frappe.
    -Ne sois pas ridicule. C’est une journée parfaite et ensoleillée.
    -Oui, et l’Enfer n’est qu’un bain chaud. Je te le dis, Lainie, quelque chose de vraiment mauvais va arriver. Je le sais."
Parce que dès l’instant où elle était née, elle avait été maudite. Et jamais rien n’avait marché pour elle.



    'Hé, Ma ?
Karma Devereaux soupira profondément en entendant l’appel de son fils depuis le couloir de l’étage. Elle sortit de sa salle à manger pour regarder vers le palier.
    -Je suis un peu occupée, Boo. Qu’est-ce que tu veux ?
Son fils de douze ans se pencha sur la balustrade pour la regarder, ses boucles brunes étaient en désordre, comme s’il était sorti dehors en plein vent. Chose étrange parce que la journée était douce, avec une petite brise.
    -Tu sais ce vase bizarre et effrayant sur lequel est inscrite une rune lunaire ? Celui que tu m’as dit de ne jamais toucher ?
Le visage de Karma devint soudain très pâle.
    -Tu ne l’as pas touché, n’est-ce pas ?
    -Non. Mais Rug a fait un autre trou pour s’échapper et quand je l’ai pris au piège dans la pièce où je ne suis pas sensé aller, je l’ai vu cassé sur le sol. Et je jure sur tout ce qu’il y a de plus sacré, que ni moi, ni le hamster n’avons fait ça. C’est comme si on l’avait fait tomber.
    Terrifiée pour son fils, Karma couru dans les escaliers aussi vite qu’elle le pouvait.
    -Tu as touché quelque chose ?
Il caressait le hamster qu’il tenait dans ses mains.
    -Juste Rug.
    -Mets-le dans sa cage." Elle attendit que son fils soit parti pour rentrer avec précaution dans la pièce. La terreur la consuma, et dès qu’elle vit le vase brisé, elle sut pourquoi. Il n’était pas tombé sur le sol et ne s'était pas brisé par accident.
    Quelqu’un avait fait en sorte qu’il se brise.
    Et ça expliquait pourquoi il y avait eu autant d’activités dans sa maison ces derniers temps. Pourquoi tous les nouveaux arrivants partaient en hurlant.
    L’un des êtres les plus anciens, et les plus mortels de l’univers avait été libéré.
    Elle eut la nausée, elle sortit son téléphone de sa poche, composa le numéro, son dernier recours.
Zeke répondit à la première sonnerie.
    -Contrôle des animaux domestiques par Zeke Jacobson. Qu’est-ce qui dévore votre âme aujourd’hui ?
    -Tu n’es vraiment pas drôle.
    -Karma ? C’est toi ?
    -Ouais. On a un problème, camarade, et j’ai besoin de la cavalerie.
    -Qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui ?
   -Je jure que je n’ai pas fait ça. Je ne suis pas vraiment sûre de savoir comment c’est arrivé mais… Valac s’est échappé.
    -S’il te plait dis moi que quand tu dis ça, tu veux dire qu’il a fait claquer ta porte et qu’il veut sortir pour jouer. Pas qu’il est dehors, dehors, comme à l’extérieur.
    -Il est parti. Très vite. Il a foutu le camp. Je ne savais même pas qu’il s’était échappé. Je ne sais même pas quand il est parti.
    -Il a été appelé ?
Elle regarda le vase.
    -Oui, souffla t’elle, mais comment ont-ils pu l’atteindre et passer mes protections ?
    -Aucune idée. Mais ceux qui ont fait ça sont forts et ont des pouvoirs puissants. Du coup, je vais appeler la grosse artillerie.
    -Tu es la grosse artillerie, Zeke. Ce n’est pas le but d’un Necrodemian ? Tu tue les grands méchants.
    -Oui et non. Il y a à peu près une centaine de démons connus qui ont des capacités incontestables pour la bataille et pour tuer. Ceux-là ont des origines si puissantes et anciennes qu’ils ont été enfermés et sont supposés le rester. Pour ce niveau de démon, nous avons besoin d’une capacité équivalente à une attaque nucléaire. Seul un de ses comparses peut le combattre et le remettre dans sa bouteille sans mourir pendant le processus.
    -Attends. Tu ne propose pas de convoquer un démon encore plus fort et plus diabolique pour le capturer quand même ?
    Zeke pensait à Thorn, et ça allait le mettre dans une situation horrible. Plus que quiconque, Karma savait que c’était une mauvaise idée. La dernière chose que Thorn avait besoin, c’était la tentation. Chaque jour, il glissait vers le monde de son père, elle pouvait le ressentir à chaque fois qu’ils parlaient. Mais Zeke avait raison. Quel choix avaient-ils ?
    -Oui, nous n’appelons pas souvent les Hellchasers. Ils sont comme des chiens enragés, et nous les combattons autant que les méchants. Pourtant, c’est l’unique option dans ce cas. A moins que tu veuilles que Valac soit libre de rôder, et je ne pense pas que ce soit une bonne idée, surtout avec Halloween qui arrive. Attends un instant, et je serrais là dès que je peux.

    Karma raccrocha et jeta un œil sur la pièce où elle entreposait et purifiait certaines des plus effrayantes reliques et objets du monde paranormal. Elle n’avait jamais voulu surveiller Valac, mais quand sa sœur Tiyana avait été tuée, elle avait hérité de sa garde. Tiyana lui avait fait promettre que s’il devait lui arriver quelque chose, Karma ne devait confier ce réceptacle à personne d’autre.  En aucun cas.
    Aujourd’hui…
    S’il vous plait, faites que ce ne soit pas la pire erreur de ma vie.



Note de traduction :
*Baskin Robbins est une chaîne de crème glacée créée par Burt Baskin et Irv Robbins en 1945, à Glendale (Californie).
Pour vous faire une idée, le Sorbet Rock’n Pop Swirl et le Cheesecake Fraise, c'est ça :



*mush : terme employé par les musher, les conducteurs de chiens de traîneaux. Ils diraient en français « marche », devenu « mush » en anglais. J'ai laissé volontairement en anglais, car les trois chiens de Jo sont des huskies.

*Beggin Strips : marque spécialisée dans les articles pour chiens.

*Gibbs : Référence à Leroy Jethro Gibbs, le héros de la série américaine, NCIS.


Texte original © Sherrilyn Kenyon - 2014
Traduction © Dark-Hunter Francophone