Celui d'Aliénora
Me voilà embarquée dans une nouvelle série, sans dériver vraiment d'un univers familier. Et c'est parti pour le premier opus d'une trilogie de Fantasy Historique, un genre totalement différent de la "série mère", Dark-Hunter, et tout aussi différent encore de l'autre série dérivée, Les Chroniques de Nick. Avec ce tout nouveau roman, Sherrilyn Kenyon nous invite à bord du Sea Witch, voguer dans les Caraïbes en plein Âge d'or de la piraterie, en compagnie du Capitaine Devyl Bane. Deadmen Walking est l'amorce d'un nouveau monde, qui vient se greffer sans difficultés à l'univers déjà très vaste et complexe qu'à créé Kenyon avec sa série Dark-Hunter. En quoi est-ce une part de cet univers ? Et bien la trilogie Deadman's Cross concerne les Hellchasers et leur chef énigmatique, Thorn. L'occasion d'en savoir plus sur celui qui se présente, parfois, comme le fils de Lucifer. Ces "Deadmen", ces "Hellchasers des mers" vont rencontrer d'autres pirates, l'un d'entre eux étant le futur Dark-Hunter, Rafaël Santiago (il y a aussi Jean-Luc - croisé dans L'homme tigre - qui est lui aussi encore humain, mais n'est que mentionné). Et à bord se trouve la Dark-Huntress Janice, qui les aide à combattre des ennemis d'un nouveau genre, bien plus puissants que ce qu'on a pu rencontrer jusqu'ici. Comme promis par Sherrilyn Kenyon, quelques clin d'oeil ont été faits à sa première série de pirates, Sea Wolves. (Pirate de mon cœur, publié chez J'ai Lu). Devyl Bane est un homme complexe et passionnant. Sa généalogie est à la fois surprenante et impressionnante, c'est un personnage ambigüe, capable d'acte de bonté, mais aussi d'une extrême violence. Devyn est très puissant aussi, mais sous contrat avec Thorn, comme tout son équipage. Un équipage qui ne compte finalement aucun humain : sorcière, Dark-Huntress, démons ou même sirène, tous ont une bonne raison d'avoir accepté de marchander avec Thorn. Au bout du voyage, ils pourront regagner leur rédemption. Mais avant d'être libres, il devront combattre, et survivre. Fidèle à son habitude, Sherrilyn Kenyon mélange les genres, brouille les codes établis. Oui, c'est un récit de fantasy, mais cela empêche t'il une histoire d'amour ? La romance n'est pas du tout le coeur du récit, l'action en reste le pilier mais le rapprochement entre certains personnages est un agréable petit plus qui se fond aisément dans les évènements. Qui dit Capitaine de navire, dit navire. Et Marcelina EST le Sea Witch, sa relation avec Devyl est à la fois simple et très compliquée. Leurs sentiments le sont aussi, et ils sont constamment en conflit, ce dont leurs "enfants" (les membres d'équipage appellent affectueusement Marcelina "Maman") semblent en avoir l'habitude. Sherrilyn Kenyon aime les histoires de coeur compliquées avec leurs points faibles, leurs points forts et leurs défauts, tout comme les personnages au passé plus qu'obscur. Deadmen Walking est une bonne amorce dans ce nouvel univers. Et je le précise, il peut très bien être lu indépendamment, et il n'est donc pas nécessaire de connaître l'univers Dark-Hunter pour profiter de l'histoire et la comprendre. Le petit bémol c'est justement que, du fait d'être en quelque sorte le prologue d'une nouvelle histoire, nous devons assimiler très vite de nouveaux personnages ; une nouvelle mythologie avec des divinités propres aux Caraïbes, mais aussi avec les mythologies celtes et nordiques, qui n'avaient été qu'évoquées dans la série Dark-Hunter, etc... ce qui rend le récit complexe car surtout très riche en nouvelles informations. Sans compter toutes celles qu'on apprend, en lien avec la série mère. En effet, les lecteurs attentifs découvriront des liens avec la famille Devereaux, avec le Malachai, sur Thorn bien sûr et sur quelques autres. J'ai hâte de lire le deuxième tome, l'année prochaine. Car une bataille s'est achevée, mais la guerre elle, n'est pas encore terminée !
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Celui d'Hylonomé :
Ma lecture en anglais étant ce qu'elle est, c'est à dire pas top, j'ai été plutôt surprise de comprendre relativement toute l'histoire, mais si, j'en suis certaine, de nombreux détails m'ont échappés. Mythologies caribéennes principalement, chrétienne, mais aussi celtique et nordique avec les deux héros principaux sont les fondements de cette trilogie. Les notions simples sont faciles à assimiler, toutefois les origines précises de Devyl et Marcelina ne m'ont pas toujours parus claires, il faut que je relise avec plus d'assiduité, et un dictionnaire aussi ! En faisant simple, Devyl est un guerrier, à qui l'ont a appris à tenir une épée dès le plus jeune âge, roi de Tintagel dans l'actuel Grande-Bretagne, il a entièrement anéantit le peuple de Marcelina/Mara. Trahis par sa femme qui l'a assassiné, et qui n'est autre que la sœur de Mara. Mara faisait partie d'un peuple sylvestre, ayant la particularité de se mêler aux arbres, et donc au bois. Ainsi, sous la coupe de Devyl qui l'a lié à lui depuis plusieurs siècles, elle fait corps avec le navire qu'elle contrôle.
Des siècles... et ils ne se sont jamais réellement "vu". Au fil des pages, et du danger qui se pointe à l'horizon, Devyl prête (enfin) attention à celle qui est obligé de rester dans son équipage pour toujours. De son côté, Mara découvre que ce qu'elle croyait savoir et connaître de son "ennemi", n'est pas vraiment la vérité. Leur rapprochement est simple, sincère, et l'histoire ne reste pas axé sur ce simple fait, restant sur le concept de base de cette trilogie : Devyl est au service de Thorn, comme tout les membres de son équipage il doit combattre ceux que Thorn lui désigne jusqu'à ce qu'il est racheté sa dette... quand ? Seul Thorn peut en décider.
On en apprend d'ailleurs pas mal sur ce dernier, notamment deux personnes très proche de lui, je ne dirais rien, mais l'un des deux est en vie et à même son histoire dans la série Dark-Hunter. Une série à commencer si vous désirez en savoir plus sur le meneur des Hellchasers.
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