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The League #13 - Born of Blood


 

 

   Alexios Hadrian Vicarius Scalera se tenait devant l'évier rempli de vaisselle et maudit son existence.
   Son patron lui lança un regard noir.
   -Qu'est-ce que tu attends, connard ?
   Tu vas mourir et me sortir de ma misère ? Ravalant ce commentaire, Hadrian serra les dents alors qu'il combattait l'envie de briser le bâtard contre le mur le plus proche, ce qui serait si incroyablement facile à faire pour lui. Mais cela l'exposerait et il ne pouvait pas se le permettre.
   Si seulement ce connard arrogant avait la moindre idée d’à quel point il marchait près de la mort.
   Au lieu de cela, Hadrian glissa son regard vers le connard qui possédait le restaurant où il travaillait - non pas parce qu'il voulait ce travail insupportable, mais parce qu'Isak était le seul prêt à lui payer des crédits sous la table et à ne poser aucune question.
   -J'attends que vous répariez le robot qui les lave.
   Isak lui tapa dans le dos.
  -Ce sera toi, Vicar. Commence.
   Grinçant des dents, Hadrian ne savait pas ce qu'il détestait le plus. Ce gâchis ou ce surnom stupide qu'il avait lâché par accident. Il avait utilisé un pseudonyme qui n'avait aucun rapport avec aucun de ses nombreux vrais noms.
   Mais au moment où Isak lui avait demandé, Vicar s'était éclipsé. Au diable son frère pour ce surnom ridicule que seul Nero utilisait.
   Maintenant, il était coincé avec ça.
   Eh bien, au moins, ce n'était pas Hady.
   Irrité au-delà de toute croyance, il attendit qu'Isak disparaisse. Puis il regarda autour de lui pour s'assurer qu'il était seul.
   Ouais…
   -Tu veux que ta vaisselle soit faite ?
   Il claqua des doigts et l’instant suivant elle était en place, lavée et séchée.
   Son frère le tuerait s'il le voyait un jour utiliser ses pouvoirs en public. Peu importe que ce soit pour quelque chose d'aussi banal.
   Mais il n’allait pas gaspiller le peu de jeunesse qui lui restait à faire quelque chose d'aussi désagréable, même si cela lui donnait mal à la tête d'utiliser ses pouvoirs en le faisant.
   Bah, il en avait tellement marre de se cacher et qu'on lui dise quoi faire. Comment vivre…
   Il voulait sa vie sans qu'aucun suzerain ne le supprime.
   Ne sois pas stupide. Tu utilise tes pouvoirs et tu peux mourir. Tu ne sais jamais qui est autour de toi ou ce qu'ils peuvent détecter.
   Nero le lui avait dit si souvent que cela lui trottait dans la tête en permanence. En vérité, il était surpris que son frère ne l'ait pas tatoué sur son front.
   Sérieusement ? Quel genre d'ennuis pouvait-il trouver dans ce trou perdu où Nero l'avait jeté ?
   Je devrais partir et ne pas regarder en arrière.
   Bien sûr, cela ne fonctionnerait que jusqu'à ce que Nero le retrouve et lui botte le cul, puis l'entraîne dans un enfer encore pire et plus éloigné. Une leçon qu'il avait apprise il y a longtemps.
   Le Grand Frère ne jouait pas. Néro avait risqué sa vie pour sauver la sienne lorsque leur planète avait été détruite par la guerre. Pour cela, il devait tout à son frère et ferait n'importe quoi pour lui.
   Pourtant, Néro le considérait toujours comme ce gamin sans défense.
   Même s'il était mieux entraîné que son frère et aussi capable que n'importe quel soldat. Nero ne laisserait pas tomber ou ne céderait pas.
   Il était la seule famille qui restait à Néro et son grand frère avait l'intention de le couver jusqu'à ce qu'il éclose.
   Ou devienne fou.
   La sonnerie retentit.
   Génial. Ils avaient besoin d'aide en amont. La seule chose qu'il détestait plus que faire la vaisselle...
   Faire face aux épaves qui dérivaient.
   Avec un grognement sourd dans la gorge, il se dirigea vers la porte.
   Puis se figea.
   Pendant une minute entière, il ne put respirer en voyant la femme au comptoir. Grande, athlétique et entourée d’une aura qui disait qu'elle n'était la proie ou le jouet de personne, elle devait être la chose la plus sexy qu'il ait jamais vue.
   De longs cheveux noirs épais étaient tirés en arrière de son visage pulpeux en une queue de cheval serrée. Même d'ici, il pouvait voir ses yeux bleus argentés qui contrastaient fortement avec ses cheveux.
   Il n'avait pas besoin de ses pouvoirs ou de ses instincts Trisani pour savoir qu'elle était une créature d'une violence totale et absolue. Non, il pouvait voir la façon dont elle regardait les portes et tout le monde autour d'elle.
   Entièrement en alerte.
   Comme un prédateur à l'affût. Elle attendait juste son heure jusqu'à ce qu'elle ait besoin d'attaquer.
   Mince.
   Était-elle après lui ? Tant de gens avaient essayé…
   Surveille ton cul, mon garçon.
   -Vicar !
   L'appel aigu d'Isak lui rappela ce qu'il était censé faire.
   Attrapant un e-pad, il se dirigea vers elle avant que quelqu'un d'autre ne le devance. Si elle était une ennemie, il devait la garder proche.
   -Votre tablette est cassée.
   Elle fronça les sourcils.
   -Pardon ?
   Il fit un signe du menton vers l'e-pad crasseux devant elle.
   -Cela ne marche pas. Vous en aurez besoin pour passer une commande.
   Il lui tendit le sien.
   -Vicar !
   Voulant faire trébucher Izak avec ses pouvoirs, il se força à bien se comporter. Si elle était une mercenaire ou un assassin, la dernière chose dont il avait besoin était de s'exposer. -Entrez .06 sous le serveur et je vous apporterai votre commande.
   Cela dit, il alla chercher les commandes qui s'accumulaient et les emmena à leurs tables tout en la surveillant de près.

 

 

 


Texte original © Sherrilyn Kenyon - 2022
Traduction © Dark-Hunter Francophone