Note de traduction : Il s'agit du début du chapitre 11. Il existe, mais la présentation d'Astrid est bien plus amusante dans le texte original.
A noter aussi qu'en français elle lui annonce tout de suite être la fille de Thémis, c'est faux, elle dit travailler pour elle, sans plus, d'où plus loin la surprise de Zarek quand il réalise que les Moires sont ses sœurs. 

Le ton du dialogue a été adouci et simplifié également en français.
Vous retrouverez ce passage dans votre livre en français à la page 203.


Chapitre 11

 

   "Bien," déclara Astrid d'un ton tout aussi sarcastique que le sien, "j'espère que tu as une carte. Je n'y suis jamais allé avant.
   -Crois-moi, je connais le coin comme le dos de ma main. J'y ai vécu la majeure partie de ma vie.
   Pas certaine de savoir si elle devait rire ou gémir, Astrid se cramponna au réservoir devant elle alors que Zarek poussait la motoneige jusqu'à ses limites. Elle vibrait de manière anormale au point qu'elle était certaine qu'elle allait se désintégrer sous eux.
   "Cap'tain," dit-elle avec son meilleur accent de Scotty. "Je ne pense pas qu'elle tiendra. Les moteurs ne peuvent pas endurer plus. Ça va exploser.
   Si elle ne le connaissait pas mieux, elle aurait effectivement juré entendre Zarek gronder de rire.
   -Elle va tenir," dit-il de sa voix sourde dans son oreille droite. Elle lui donna des frissons qui n'avaient rien avoir avec le froid polaire.
   -Je peux que je peux être reconnaissante d'être aveugle, après tout," dit-elle. "Quelque chose me dit que si je pouvais voir la vitesse imprudente à laquelle tu conduis, j'aurais probablement un accident vasculaire cérébral.
   -Sans aucun doute.
   Elle leva les yeux à son assentiment.
   -Tu n'as aucune idée de comment réconforter quelqu'un, n'est ce pas ?
   -Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, princesse, les compétences sociales ne sont pas mon fort. Bon sang, tu es déjà chanceuse que je sois propre.
   Oh, c'était un monstre.
   Mais il y avait quelque chose de vraiment charmant à ses réparties caustiques. Elles étaient colériques et mordantes, mais rarement mesquines, et maintenant qu'elle avait vu le vrai Zarek, celui qu'il cachait à tout le monde, elle prenait ses piques pour ce qu'elles étaient.
   Une armure.
   Il les disaient pour garder tout le monde loin de lui. Si vous ne laissiez personne atteindre votre cœur, alors vous ne seriez jamais blessé par la trahison.
   Elle ne savait pas comment il pouvait vivre comme ça. Dans la douleur et la solitude constante. Laissant la haine guider tout ce qu'il faisait ou disait.
   Zarek était un homme dur rempli de plus de venin que l'Hydre à neuf têtes. Mais même l'Hydre avait trouvé un adversaire à sa hauteur.
   Ce soir, Zarek avait rencontré le sien et c'était Thanatos.
   Astrid ne renoncerait pas à lui.
   Ils avancèrent jusqu'à ce que ses oreilles bourdonnent et que le froid de son corps se fraye un chemin jusqu'à ses os. Elle se demanda si elle était en mesure de dégeler.
   Zarek, qui semblait inconscient du temps glacial, zigzaguait sans cesse dans leur course, comme s'il essayait d'empêcher Thanatos de les suivre.
   Juste au moment où elle était certaine que le concept disant que les immortels ne pouvaient pas mourir gelés était un mythe, Zarek s'arrêta.
   Il éteignit le moteur. Le silence soudain était assourdissant. Oppressif.
   Elle attendit que Zarek se lève et l'aide à descendre, mais tout ce qu'il fit fut de retirer le casque de sa tête. Il le lança au loin en jurant.
   Elle l'entendit atterrir sur le sol, puis le silence revint et ne fut rompu que par leurs respirations.
   La rage de Zarek se faisait sentir en elle comme une menace tangible. Elle était vibrante et effrayante.
   Une partie de lui voulait lui faire du mal, elle pouvait le sentir, mais en dessous elle sentait sa douleur.
   "Qui es-tu ?" La voix de Zarek était exigeante et aussi froide que l'hiver arctique. Il avait passé ses bras autour d'elle et sa voix était juste près de son oreille.
   -Je te l'ai dit.
   -Tu m'as menti, princesse," grogna t'il. "Je ne suis pas en mesure de lire dans les esprits, mais je sais que tu n'es pas ce que tu paraît. Les humaines n'ont pas de compagnon Katagaria. Je veux savoir qui tu es vraiment et pourquoi tu m'as baisé dans mes rêves.
   Elle tremblait de nervosité. Qu'allait-il faire d'elle maintenant ?
   Allait-il la laisser pour Thanatos ?
   Elle avait peur de lui dire la vérité, et cependant mentir n'était pas quelque chose qu'elle pratiquait souvent à moins qu'elle le doive.
   Il avait le droit d'être en colère contre elle. Non pas qu'elle lui avait menti; elle avait seulement négligé de lui dire certaines choses. Des choses telles que son but réel, pourquoi elle l'avait aidé, et le fait que le loup qu'il haïssait pouvait devenir un homme...
   Eh bien, elle avait mentit sur le fait que Sasha était mort, mais Sasha l'avait mérité.
   Et elle l'avait drogué.
   Ouais, d'accord, vu sous cet angle elle ne serait pas Miss Camaraderie cette année, mais dans ce cas, Zarek non plus.
   Surtout pas dans sa état d'esprit actuel.
   Le souffle chaud de Zarek se déplaça vers sa joue exposée au froid.
   "Qu'est ce que tu es ?" Répéta t'il.
   Astrid décida que le temps pour la tromperie était terminé. Il méritait de connaître la vérité, et depuis que Artémis avait rompu leur accord et envoyé Thanatos, qu'est ce qui pouvait énerver davantage la déesse ?
   -Je suis une nymphe.
   -J'espère que tu vas ajouter une syllabe de plus à ce mot, princesse.
   -Excuse-moi ? "Il lui fallut une seconde pour comprendre ce qu'il voulait dire. Son visage s'enflamma. "Je ne suis pas une nympho ! Je suis une nymphe. Nymphe. Sans le "o" !"
   Il ne bougea pas et ne parla pas pendant plusieurs minutes.
   Zareck laissa échapper lentement son souffle en considérant la femme en face de lui et en essayant de maîtriser sa fureur.
   Une foutue nymphe. Il aurait dû savoir qu'elle était quelque chose comme ça.
   Oh, ouais, très bien. Comme si une nymphe Grecque était quelque chose de courant en Alaska. Leur espèce restait habituellement autour des plages, des océans et des forêts ou bien restaient sur l'Olympe.
   Elles ne s'exposaient pas durant une tempête de neige pour traîner un Dark-Hunter blessé dans leurs maisons.
   Son estomac se contracta alors que la raison de sa présence ici lui vint à l'esprit.
   Quelqu'un l'avait envoyé ici.
   Pour lui.
   Il saisit brusquement le guidon de la motoneige, ne voulant pas se laisser aller et par peur de ce qu'il pourrait lui faire.
   "Quel genre de nymphe es-tu, princesse ?
   -Justice," dit-elle doucement. "Je sers Thémis et il m'a envoyé ici pour te juger.
   -Me juger ? "Il laissa échapper un son d'extrême dégoût. "Oh, putain t'es pas croyable."
   Zarek n'avait jamais autant voulu de toute sa vie blesser quelqu'un. Il descendit de la motoneige avant de céder à ses pulsions, et mit de l'espace entre eux.
   C'était sa chance ou pas ?
   Il pensait avoir enfin trouver quelqu'un qui ne le jugeait pas et elle était en fait vraiment un juge dont le seul but était d'émettre un verdict sur lui et la façon dont il vivait.
   Oh, ouais, il savait vraiment comment les choisir. Les dieux riaient encore de lui. Ils se moquaient de lui.
   Tous.
   Exaspéré, il arpenta le sol autour de la motoneige afin qu'il puisse la regarder assise sur le siège, l'air très comme il faut avec les mains croisées sur ses genoux et la tête baissée.
   Très distinguée.
   Comment osait-elle faire ainsi équipe avec lui ? Qui pensait-elle être ?
   Il était fatigué de ces gens qui jouaient avec lui.
   Fatigué des jeux et des mensonges.
   Un juge. Acheron avait envoyé un juge avant qu'ils ne le tuent. Ooo, Zarek pouvait être tout fier de cette considération.
   Il devrait sans doute être flatté qu'ils lui aient donné un semblant d'impartialité. C'était bien plus que ce qu'il avait obtenu en tant qu'esclave lorsqu'il avait été accusé.
[...]


Texte original © Sherrilyn Kenyon
Traduction © Dark-Hunter Francophone

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