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L’extrait suivant comme l’ensemble de ceux présents sur ce site internet, a été traduit par l’équipe de Dark-Hunter Francophone en respectant au maximum le texte et la syntaxe de l'auteure.
Le texte n'est donc pas celui que vous pouvez lire dans les livres disponibles en français, qui ont soufferts pendant longtemps d’une très mauvaise traduction, dû à une politique éditoriale autorisant / obligeant les coupes et changements de texte, afin de coller au format et aux critères de la collection dans laquelle a été mise la série, et qui ne s'est arrêtée qu'en 2015.
Nous vous invitons à les comparer si vous le voulez.
Toutefois nous ne sommes pas traductrices professionnelles, le sens d'une phrase peut nous avoir échapper. Si vous trouvez une faute ou une phrase mal construite, n'hésitez pas à nous le signaler par e-mail.
Dark-Hunter #20 - Châtiment suprême
Chapitre 1
138 ans plus tard
Las Vegas, Nevada
"Comment vas-tu ?
Abigail Yager comprenait à peine les mots alors que le docteur penché au-dessus d'elle lui injectait une substance qui pouvait bien être létale. Mais si ça fonctionnait, le risque en valait la peine.
-Quoi ?
- Abby ? Est-ce que tu m'entends ?
Elle cligna des yeux lentement et essayait de se concentrer sur la question d'Hannah. Tout était flou. Malgré tout, elle pouvait voir la manière dont la lumière jouait dans les cheveux blonds d'Hannah, et l'inquiétude sur le joli visage de sa petite sœur.
-Hum... oui.
Hannah jura.
-Vous allez la tuer. Stop !
Le docteur ne l'écoutait pas.
Hannah commença à aller vers lui, mais avant qu'elle ne puisse l'atteindre de l'autre côté du lit, son grand-frère Kurt l'intercepta.
-Arrête ça, Hannah.
- Nous ne savons pas ce que ça fera sur elle. Elle est humaine !
Kurt secoua la tête.
- Elle en a besoin. Si ça nous rend plus fort, ça devrait faire la même chose pour elle. De toute façon, c'est trop tard. Arrivé à ce point, soit ça l'aide, soit ça la tue. C'est aussi simple que ça.
Pouvait-il être moins insensible ?
Hannah le repoussa brutalement.
-J'ai honte pour toi. Après tout ce qu'elle a fait pour nous, tu n'as toujours vu en elle qu'une humaine.
Elle retourna aux côtés d'Abigail et lui prit la main.
-Restes avec moi, Abby. Ne me laisses pas seule avec comme seul membre de ma famille un connard insensible.
- Je ne suis pas un connard !
Hannah l'ignora.
-J'ai besoin de ma grande sœur. Allez ma grande. Ne me laisses pas tomber."
Abigail ne pouvait pas vraiment suivre les échanges houleux dans lesquels ils s'engagèrent ensuite. Honnêtement, tout ce qu'elle entendait c'était un son retentissant dans ses oreilles. Elle voyait des images de son passé passer dans son esprit comme s'ils étaient sur un DVD. La vieille maison à deux étages où tous les trois avaient grandi. Elle et Hannah, se faufilant dans leur chambre après l'heure du coucher pour chuchoter et glousser en parlant de leur nouveau béguin pour des célébrités.
Tant d'heureux souvenirs de cette époque...
Ses pensées se tournèrent vers la mère et le père de Kurt et Hannah qui l'avaient recueillie après que ses propres parents aient été massacrés. Eux aussi, étaient morts il y a quelques années à cause de leur malédiction, et il n'y avait rien qu'elle pouvait faire pour son frère et sa sœur adoptifs.
Et tu pourras juste en payer le prix ultime.
"Attendez..."
Était-ce la voix du docteur ?
Le brouhaha s'intensifia à l'instant où elle sentit quelque chose se briser profondément en elle. Arquant le dos, elle hurla comme si toutes les molécules de son corps avaient pris feu.
-Qu'est-ce qui lui arrive ?
- Faites sortir votre sœur d'ici.
Abigail entendit la voix d'Hannah protester alors que Kurt la tirait en dehors de la pièce et claquait la porte derrière eux. Les larmes coulaient du coin de ses yeux. Elle ne pouvait plus rien voir et pourtant, elle voyait tout. C'était indescriptible. C'est comme si elle avait un miroir qui lui montrait le monde.
-Respirez, murmura le docteur, contentez-vous de respirer. Je ne cherche pas à vous laisser mourir.
C'était plus facile à dire qu'à faire. La douleur lui lacérait le corps. C'était comme si elle brûlait de l'intérieur.
Incapable de le supporter, elle hurla jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus le supporter. Et voilà. En dépit de ce qu'il disait, elle allait mourir. Elle allait mourir. Personne ne pouvait résister à autant de douleur et vivre. Il n'y avait aucun moyen qu'elle y survive.
En fait, elle sentait les ténèbres venir vers elle. Ils l'avalaient entièrement. Morceau après morceau. La déchiquetant complètement.
Elle tourna sa tête d'un côté à l'autre, essayant de respirer.
Quelque chose avait ses mains sur sa gorge, l'étouffait.
Était-ce le docteur ?
Elle ne pouvait pas se concentrer. Ne voyait rien.
"Stop !" Son cri résonna dans ses oreilles.
Et soudain, aussi vite qu'elle était venue, la douleur la quitta - comme un oiseau retournant vers le ciel sans raison.
Elle était partie.
Sa gorge était sèche maintenant. Elle inclina la tête et vit le regard du docteur. L'inquiétude marquait son front alors qu'il baissait le masque couvrant son visage.
"Comment est ce que vous vous sentez ?
Il n'y avait qu'un petit peu de ses crocs qui était visible quand il parlait. Quelque chose d'autre apparu. Un des souvenirs de l'homme qui était partit si vite qu'elle ne put le comprendre.
Était-ce important ?
"J'ai besoin d'eau, dit-elle d'une voix râpeuse.
- Vous avez besoin d'autre chose ?
- Oui, souffla-t-elle.
- Quoi ?
Abigail humecta ses lèvres, le souvenir de la mort de ses parents brûlait en elle. Même après toutes ces années, le souvenir était parfaitement intact, comme si cela c'était passé la veille.
A peine âgée de quatre ans et habillée dans un pyjama Sesame Street* rouge, elle s'était cachée sous le lit pendant que l'homme que ses parents appelaient "leur ami" les avait abattus sans aucune pitié avec un fusil. Les horribles et violentes détonations étaient pour toujours gravées dans sa tête. De là où elle était, elle avait vu les bottes de cowboy noires de l'homme qui faisaient craquer le plancher de sa chambre pendant qu'il fouillait la pièce. Terrifiée, elle l'avait vu laisser des traces de sang sur son tapis rose de princesse. Elle avait mis son ours préféré dans sa bouche, le mordant très fort pour s'empêcher de crier et trahir sa cachette. Il s'était arrêté devant sa commode et dans le miroir elle avait vu son visage si clairement. Si parfaitement.
Et puis elle avait entendu son pas lourd quitter sa maison, elle s'était jurée une chose.
Trouver l'homme et le tuer aussi brutalement qu'il avait tué ses parents. Faire en sorte qu'il implore sa pitié, qu'elle n'avait pas l'intention de lui donner.
La vengeance serait sienne *.
-Abigail ? - Le docteur la força à le regarder - de quoi d'autre avez-vous besoin ?
- La gorge de Sundown Brady."
Notes de traduction :
*Sesame Street est une série télévisée éducative américaine pour enfants créée par Joan Ganz Cooney et Lloyd Morrisett
** "Retribution would be hers..." : En anglais, "Retribution" signifie "Vengeance". Retribution est d'ailleurs le titre original du roman.
Texte original © Sherrilyn Kenyon - 2011
Traduction © Dark-Hunter Francophone